mercredi 12 octobre 2005
Ne vous fiez pas aux apparences. Derrière ce nom se cache l'un des plus grands romanciers américains contemporains, Paul Auster. Il s'agit de son premier roman. Un roman noir, dans la plus pure tradition classique. Tous les ingrédients du genre y sont réunis : le privé solitaire, incapable de concilier les exigences de son métier et sa famille, la femme vénéneuse, la victime, le ou les coupables et l'enquête. Auster / Benjamin fait usage de ces codes classiques avec brio. Le roman est construit sans surprise ou excès, il se détend comme la balle qui sort d'un barillet pour se terminer comme il se doit, sur l'image d'un monde qui revient au calme, après une nuit de "bruit et de fureur". Un roman agréable, fort bien agencé (trop ?), qui porte à la perfection les leçons du roman noir ou du polar, mais qui n'a pas la puissance austérienne de ses successeurs, bien que l'on puisse, ici et là, retrouver l'autre Paul, dans son art de la citation : "(...) j'en étais à ma deuxième tasse de café et je lisais le livre de Donne, Dévotions, que Judy avait sorti la veille de la bibliothèque. Je ne l'avais pas ouvert depuis plus de dix ans et sa puissance m'ébranla. Un passage en particulier me frappa. "Nous avons un linceul dans le ventre de notre mère qui grandit avec nous depuis la conception, et nous venons au monde dans ce linceul, car nous venons chercher une tombe." "(p. 236) Ou encore, dans certaines phrases, qui sont comme sa signature : "Je voulais des faits, rien que la réalité froide et dure, et je comprenais à présent le plus important - que la réalité n'existe pas sans l'imagination pour la percevoir." (p. 253) Auster est "obsédé" par la philosophie qui naît de Locke et se prolonge et se détruit en Berkeley. A lire : Siegfried Kracauer, son remarquable essai sur Le roman policier, Ed. Payot, Coll. Petite Bibliothèque Payot, Paris, 2001.

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