lundi 30 janvier 2006

Je suis une lectrice assidue et admirative de Jane Austen. Je me languis toujours du second volume de la Pléiade, qui se fait très attendre... Les livres de la Pléiade sont des coquets. Espérons qu'il sortira avant ma mort. Je ne suis pas la seule, il faut croire, à priser fort le style de Jane A. ! J'ai commandé le DVD du téléfilm produit par la BBC. Je n'ai pas encore eu le temps de le visionner, mais mon préjugé est favorable si j'en crois les éloges de certains. Il me semblait naturel de voir le film de Joe Wright. Encore un cinéaste que je n'ai pas le plaisir de mieux connaitre. L'affiche du film attire l'oeil et n'est pas mensongère : elle dit l'esprit élégant du film. Contrairement à la dernière adaptation d'un classique anglais que j'ai eu l'heur de voir, ce film est parfait. Rien de moins. La mise en scène est intelligente, la réalisation somptueuse : il y a des plans continus d'une hardiesse à couper le souffle. Que dire de la scène du bal qui représente à elle seule des difficultés sans nombre pour la caméra ? Le travail de la photographie est impressionnant. J'ignore comment l'on peut donner naissance à un tel prodige. Les décors sont magnifiques, aucun acteur n'est déplacé dans ce jeu subtile de l'amour et de l'intelligence ; l'esprit austenien est respecté. Il y a une puissance joyeuse dans ce film qui sourd et pourtant ce monde-là n'a rien d'idyllique. Se marier pour une femme, à l'époque, était la seule ambition raisonnable. Et, si possible, avec un homme ayant une fortune... Difficile d'être romantique dans ces conditions. Et pourtant... Avec la meilleure volonté du monde, je ne saurais faire grise mine. Keira Knightley est une Elizabeth Bennet presque trop belle (j'imaginais l'héroïne d'Austen bien moins gracieuse) mais elle porte le film avec l'élan de sa jeunesse. Son charme réside, entre autres, dans le petit défaut de la numéro 22 (entendez sa dent numéro 22, en léger décalage avec les autres). M. Darcy, quant à lui, est sûrement une image possible de l'homme idéal : un homme qui ne sait dire les mots d'amour que la mâchoire crispée ; un homme loyal, généreux et sensible à l'extrême ; un homme qui ne sentimentalise pas pour rien mais néanmoins un homme romantique. Que le goût de l'amour d'antan devait être doux ! Que l'amour donnât de l'esprit et de la noblesse me paraît la moindre des choses. Ma scène préférée : le baiser que dépose Elizabeth sur la main de M. Darcy, lorsqu'il la demande en mariage pour la seconde fois.
Et que dire de ce baiser non épanoui lorsque leurs deux front se touchent et que la pudeur les retient ? Je suis une néo-romantique. Je n'y puis rien. Nous touchons au sublime dans ces instants.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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