lundi 12 juin 2006

Je me plais à savourer une rétrospective Steve McQueen at home, en 7 films. Ce bel acteur, dont les yeux et les mouvements faciaux parlent autant sinon plus que sa bouche, est de la trempe des Clint Eastwood (et vice-versa). Seul un Delon* (ne serait-ce que dans le superbe Samouraï), en France, me paraît à la hauteur de ces hommes.
Mon choix s'est dessiné de la sorte :
* Bullitt (1968) de Peter Yates.
* The Getaway (1972) : un des mes films préférés, par le sulfureux Sam Peckinpah, avec Ali MacGraw. Une échappée dangereuse et palpitante.
* Never So Few de John Sturges (1959).
* Papillon de Franklin J. Schaffner (1973).
* Tom Horn (1980).
Et bien sûr L'affaire Thomas Crown (1968) de Norman Jewison - oubliez Pierce Brosnan (pourtant séduisant mais bien trop glamour pour l'être réellement) et le remake.
Aujourd'hui, me prend l'envie de parler avec hâte de Cincinnati kid.
Un classique à l'état pur. Une manière de perfection si l'on juge à l'efficience. Les nerfs du spectateur sont tendus. J'ai ressenti ce trouble dans les casinos, où l'on ne combat que soi, finalement. Le jeu est une métaphore de l'existence humaine. Nul besoin d'invoquer Eugen Fink et son livre brillant pour ressentir l'évidence du propos. Les cartes sont le destin, mais un destin que l'on croit pouvoir maîtriser et modeler puisqu'on le tient entre les mains. Erreur ! Le jeu n'est qu'une circonstance à l'intérieur de circonstances plus grandes.

Le jeu est aussi un suicide différé.

Ce film est l'une des matrices du genre.

La réalisation de Norman Jewison est d'une efficacité redoutable dans sa sobriété même et sa précision chirurgicale. Le prélude constitué par un générique en forme de marche funèbre : un enterrement noir américain, en fanfare, est une introduction sensible qui donne la couleur et le ton du film. La demi-teinte. Tristesse et gaiété, l'une dans l'autre.

Les dialogues sont vifs, plutôt coupants, et Steve McQueen est parfait dans ce son rôle d'homme solitaire, qui parle peu, qui agit selon des principes froids et nobles, et qui n'encourt pas moins une forme de perte de lui-même.
Je vous propose quelques extraits.

Ici, le jeune ange qui s'est épris de cet homme, peu enclin à communiquer des sentiments pourtants réels, lui demande ce qu'elle attend de lui, puisqu'elle décide de partir tout à coup. Il suggère qu'elle aimerait le mariage - tel est, bien évidemment, le cas. La question est brusque -un instant le visage de la jeune fille exprime l'espoir puis celui-ci meurt sans mot dire - et n'appelle pas de réponse.

Elle part.

Elle voudrait qu'il la retienne.

C'est toujours la même histoire.

* Alain Delon et Mireille Darc devraient jouer au théâtre, en 2007, Sur la route de Madison...

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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