dimanche 4 décembre 2005
Ces photographies ont été publiées, l'année dernière, dans le New-York Times, et elles me semblent empreintes d'une grâce préraphaélite.
Cf. Ondine de John William Waterhouse, par exemple.
Libellés :Julia Roberts
... existent, ils ont la grâce et le sourire d'Audrey Hepburn.
Une seule autre femme me paraît digne de lui être comparé, physiquement, une femme au sourire fascinant et aux yeux brillants, Julia Roberts.
Cette femme a de la classe, dans notre époque débraillée.
Julia me procure une indéfinissable joie.
Certes, elle n'a pas encore donné la pleine mesure de son talent, hormis dans Closer, peut-être, mais les époques changent et l'âge d'or du cinéma est révolu. Si Julia était née plus tôt, elle aurait crevé l'écran des films de Billy Wilder ou de George Cukor, par exemple.
Julia Roberts va faire ses adieux à la comédie ce printemps. Elle va jouer à Broadway une pièce de Greenberg, Three Days of Rain, que j'ai eu l'occasion de voir à Paris, il y a quelques saisons.
Elle me manquera. Non pas que j'ai toujours adoré ses films, loin de là, mais sa seule présence me les rendait désirables, même s'ils étaient, parfois (souvent), très mauvais.
Même si le fait d'être fan implique une certaine puérilité, j'avoue l'être de cette femme, que j'ai toujours eu envie de rencontrer, à l'instar d'un enfant qui rêve d'une étoile.
Deux têtes folles, en v.f., est un film de Richard Quine (réalisateur notamment de Bell, Book and Candle, joyeux film animé par la présence du grand James Stewart et de la séduisante Kim Novak), d'après une histoire originale (La fête à Henriette) de Julien Duvivier et Henri Jeanson dont ce film est un remake.
Ce film est parcouru de part en part par une multitude de clins d'oeil - et le film ne vaut d'ailleurs que par cela ou peu s'en faut : le mari d'Audrey, Mel Ferrer est présent, Noel Coward interprète un petit rôle, Marlene Dietrich fait une apparition éclair, Tony Curtis se plie au second rôle de bonne grâce, etc. On y évoque My Fair Lady, qu'Audrey était destinée à tourner la même année, on y apprend les moyens d'éviter la censure (avec le fondu enchaîné) et mille autres petits détails qui pincent l'intérêt du spectateur.
L'histoire est charmante parce qu'elle est construite comme une perpétuelle mise en abyme : un scénariste alcoolique doit rendre un scénario. Or, il n'a aucune inspiration, car il connaît trop bien les ficelles du métier. Il les explique à la fausse naïve incarnée par Audrey Hepburn et à nous-mêmes. Audrey est une dactylo qui vient s'installer dans la "modeste" chambre d'hôtel du scénariste en mal d'écriture (William Holden) et, bientôt, la fiction du scénario et la réalité de leur propre histoire viennent à s'entremêler. Mais cette autre histoire est encore présentée comme une autre fiction à laquelle nous assistons. La leçon d'amour qui est donnée à vivre est tout autant le sujet de ce film que la leçon de cinéma qui nous est infligée (avec une certaine grâce néanmoins) en parallèle.
Les scènes, séparées les unes des autres, sont savoureuses, mais l'ensemble manque de liant. La distanciation provoquée par cette construction en poupées gigognes annihile l'émotion du spectateur. On rit, on sourit, on s'extasie souvent devant tel froncement de sourcil d'Audrey ou certains traits "blake edwardiens", mais nous ne sommes pas touchés au coeur.
Un film charmant qui parle d'amour mais qui demeure tiède.
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