mardi 30 janvier 2007
Je me retire quelques jours, pour cause de travail en retard. Simplement quelques jours. Trois ou quatre. Peut-être moins, peut-être plus. Avant de vous laisser et de baisser le rideau de fer de ma boutique, je mets un peu d'eau fraîche pour les roses et j'écris ce petit billet qui tourne dans ma tête et dans mes mains depuis un moment.
"Mojo" (pouvoir magique, mot d'origine africaine).
Un mot que l'on emploie en anglais, souvent, pour dire de lui son étrangeté. Celle-ci n'est rien d'autre que l'indicible de sa situation.
Sans Fauna, je n'aurais pas connu Tom Waits ou certainement pas aussi rapidement. Je sais, je me répète, mais il m'est essentiel de dire le nom de mes créditeurs, c'est un souci d'honnêteté intellectuelle et un témoignage d'amitié. Ensuite, je puis faire seule mon chemin si l'on me met sur une voie qui peut être la mienne et, présentement, c'est le cas. Je suis en excellente compagnie.
Je l'avais déjà rencontré sans le savoir dans les films de Jarmusch auxquels il a participé. Je ne devais pas encore être prête pour lui.
Pourtant, il a tout pour me retenir : le personnage qu'il ne cesse de créer et de retoucher, de peur sûrement que le maquillage ne soit plus aussi parfait et laisse entrevoir autre chose, une créature dont trop de gens sont dupes. Mais c'est précisément cela qui m'importe : cette fantaisie qu'il met dans l'interprétation de son existence, chapeau vissé sur le crâne, rugissement de fauve ensommeillé, dégaine de paumé, bateleur de génie et charmeur outrancier, parfois crooner qui dissimule les épines du porc-épic sous une coulée de chantilly. Il apparaît, ténébreux et enténébré, vaporisant sur nous ces histoires usées que tout le monde connaît et oublie et ses espoirs défroqués, chantant l'abandon et la rédemption. Il est le père et l'amant de la petite fille et l'égal du petit garçon que vous fûtes autrefois. Il est beau et repoussant. On ne sait pas très bien faire. Notre gaucherie ne trouve de répondant que dans sa superbe. On perd ses moyens en face de sa prestance et de ses artifices de prestidigitateur. Et puis, finalement, au bout du conte, à l'extrême fin, on a envie de croire qu'il n'y a aucun truc et on accepte sa magie comme un don supérieur et inexplicable. Le souffle que l'on perçoit, cette respiration dans la voix, on la sent. C'est ce frisson qui passe sur le visage et les bras. Il est là, tel le magicien africain du conte Aladdin .
On imagine qu'il pourrait nous pousser dans des abîmes qu'il caresse du regard, mais dans lesquels il ne se vautre pas (il a arrêté la cigarette et l'alcool, du moins l'affirme-t-il).
Il masturbe le sexe des anges, ce mec. C'est un nougat dur. Une bonne pâte d'homme. Une personnalité complexe qui ne demande qu'à être déchiffrée. Le mystère vient des autres, pas de lui. Oui. Et si tout était très simple ? S'il était moins désespéré qu'il n'y paraît parfois ? S'il ne cessait de jouer quelque petit malheur, celui que bercent les enfants dans leur rage de n'être pas plus grands, tout ça pour éviter la grande tragédie de l'existence humaine, celle qui ne s'en laisse pas conter par ceux qui font semblant d'explorer les bas-fonds et qui ont caché dans la poche un ver luisant qui leur sert de torche et de veilleuse, quand il fait trop sombre ?
Tom Waits est comme vous et moi : c'est un enfant émerveillé. La différence, c'est que lui ne l'oublie pas tous les quatre matins. Il tape dans les mains jusqu'à vous faire saigner le coeur et joue jusqu'à l'épuisement, le vôtre.
Tom Waits n'est pas simplement un génial écrivain-chanteur, un conteur un tantinet faiseur qui a de la trempe, une voix dont il joue et qui se fait câline ou un peu monstrueuse. Juste ce qu'il fait de levure chimique pour gonfler le ballon qui se cogne contre les parois de notre crâne.
Tom Waits est un ours en peluche qui peut, la nuit venue, se transformer en animal féroce. Qui sait ? En tout cas, c'est ce qu'il s'ingénie à faire croire, disque après disque, et à le démentir aussi sec.
Il explore l'antichambre des contes cruels et fait gicler les gonds de notre inconscient. Tout grince et ça gronde là-dedans, les émotions et les idées voguent un peu trop fort. Vlan ! Mes premières années me sont revenues dans la gueule et je pisse la morve et le sang et j'ai un goût de foutre dans la gorge.
J'ai toujours pensé qu'un artiste véritable, quel que soit son instrument et son domaine d'expression, ne l'est que par la force qu'il possède en lui, une force qui se retourne contre ceux qu'il parvient à arrêter et à entraîner dans son chemin, sans rien demander. Bien sûr qu'il n'aurait pas déparé dans la roulotte de Freaks et qu'il aurait revêtu le costume le plus effrayant de ce grand Carnaval des âmes damnées et qu'il aurait dansé sur les tombes des petits enfants, comme Peter Pan.
Mais je ne peux m'empêcher de voir en lui un petit d'homme qui, d'un doigt délicat, tremblant, soulève le papier de soie qui recouvre les albums calfeutrés dans le moisi et le rance des greniers, l'estomac de la maison des souvenirs.
J'ai acheté plusieurs disques de cet artiste (Alice, par exemple, qui est une merveille).
L'amoureuse de Lewis Carroll que je suis ne pouvait être insensible. Mais je ne vais pas vous faire un dessin. Vous êtes trop grands. J'entends une scie. Elle découpe un petit morceau de chair dans votre livre d'histoires préférées, celles que vous écoutez la nuit, avant le grand plongeon dans le Noir. Une larme coule. Un grenat.
Alice
It's dreamy weather we're on
You waved your crooked wand
Along an icy pond with a frozen moon
A murder of silhouette crows I saw
And the tears on my face
And the skates on the pond
They spell Alice
I disappear in your name
But you must wait for me
Somewhere across the sea
There's a wreck of a ship
Your hair is like meadow grass on the tide
And the raindrops on my window
And the ice in my drink
Baby all I can think of is Alice
Arithmetic arithmetock
Turn the hands back on the clock
How does the ocean rock the boat?
How did the razor find my throat?
The only strings that hold me here
Are tangled up around the pier
And so a secret kiss
Brings madness with the bliss
And I will think of this
When I'm dead in my grave
Set me adrift and I'm lost over there
And I must be insane
To go skating on your name
And by tracing it twice
I fell through the ice
Of Alice
And so a secret kiss
Brings madness with the bliss
And I will think of this
When I'm dead in my grave
Set me adrift and I'm lost over there
And I must be insane
To go skating on your name
And by tracing it twice
I fell through the ice
Of Alice
There's only Alice
J'ai entrepris ce grand voyage dans l'oeuvre de Waits sur la seule foi que je dépose dans le jugement de cette singulière jeune femme évoquée plus haut, qui aurait pu être écrite par lui, des pieds à la tête.
Aujourd'hui, abrupte envie de dire un mot sur ce triple album, dernière oeuvre en date de l'Ogre-dandy. Il y a des inédits (30), des titres égarés ( "Beaucoup de chansons tombées derrière les fourneaux pendant que je préparais le dîner.", ce sont eux aussi les orphelins), des choses toujours étranges et poétiques, parfois incompréhensibles, souvent gueulées et pleurées, tout à la fois. On ne sait pas très bien, mais parler de Waits, c'est sombrer dans le cliché détestable. Je viens de le faire. Pardon.
Et je n'ai rien dit de sa voix, qui est selon toute évidence le fait remarquable. Il dit d'elle qu'elle est son instrument. Ni plus ni moins et c'est assez incroyable. "Au beau milieu de cet enregistrement, il y a ma voix. Je fais de mon mieux pour haleter comme un train, pour peser de tout mon poids sur mes pas, pour pleurer, pour murmurer, pour gémir, pour user des rauques, pour gueuler, pour cracher, pour tempêter, pour geindre, et séduire. Avec ma voix, je peux faire la fille, le danseur de boogie, un thérémine, un pétard, un clown, un docteur, un meurtrier... Je puis être tribal. Ironique. Ou dérangé. Ma voix est réellement mon instrument." (Trad. Holly)
Un acteur ne dirait pas mieux de son corps, de la personne dont tous les personnages prennent possession, sauf que sa voix nous engloutit et se nourrit de la torpeur dangereuse qu'elle induit en nous.
Il me rappelle un vieux bonhomme qui jouait, un temps, de la scie, boulevard Saint-Germain, où j'avais appartement, où j'erre encore souvent. Je lui avais filé 500 balles que, bien sûr, je ne possédais pas. Juste pour voir l'étonnement dans ses yeux mités. J'ai toujours été très généreuse avec l'argent des autres.
Oui, tout est si simple. Il suffit de l'entendre et de se prendre au jeu.
"Quand j'étais petit, je pensais toujours que ceux qui écrivaient des chansons s'asseyaient seuls devant leur piano dans de petites chambres, très exiguës et enfumées, avec pour toute compagnie une bouteille et un cendrier. Puis, tout entrait par la fenêtre ouverte par un coup de vent pour sortir ensuite du piano sous la forme d'une chanson... et c'est bizarre, mais c'est exactement ce qui se passe...
Qu'est-ce que l'album Orphans ? Je ne sais pas. Orphans, c'est un enfant au bout du rouleau, qui traverse l'Ohio à bord d'un cercueil dotés d'énormes pneus. Il porte des lunettes de soudure, un maillot de corps et il y a un pétard allumé dans son oreille." (propos traduit par Holly) Waits fait sûrement ici référence au film de Jarmusch, Dead Man. Je renifle un relent de Mark Twain également. Par quelques mots, vous voyez bien, Tom Waits ouvre toutes les portes de votre imaginaire, présent, passé et futur. Il s'engouffre en vous. C'est l'effet qu'il me fait. Un coup de vent qui se hisse à la noblesse d'une tempête.
Les Ramones, Daniel Johnston, Leadbelly, Kurt Weill, l'ombre du Woyzeck de Büchner et... Bertolt Brecht voisinent et s'acoquinent ici, sans oublier le génie tutélaire, Kathleen Brennan, sa femme.
J'aime. C'est bien pire.
Le sous-titre de l'album est à lui seul une évocation, pleine d'allitérations crasseuses et radieuses, de bruit et de fureur : Brawlers (bagarreurs), Bawlers (gueuleurs) and Bastards (bâtards, salauds). Un cauchemar pour ceux qui, comme moi, ont un léger cheveu sur la langue. Le second disque est mon préféré et c'est peut-être le meilleur.
Le titre Orphans (orphelins) quant à lui m'évoquerait le Londres victorien et Dickens (celui de Bleak House plus que celui de David Copperfield ou d'Oliver Twist). Chaque texte pourrait faire l'objet d'une analyse qui vous révélerait des pépites d'or cachées, tel n'est pas mon propos, car je ne suis pas professeur - Dieu me garde !
Children's story
Once upon a time, there was a poor child,
With no father and no mother,
And everything was dead,
And no one was left in the whole world.
Everything was dead.
And the child went and searched day and night,
And since nobody was left on the earth,
He wanted to go up in to the heavens,
And the moon was looking at him so friendly,
And when he finally got to the moon,
The moon was a piece of rotten wood.
And then he went to the sun,
And when he got there,
The sun was a wilted sunflower.
And when he got to the stars,
They were little golden flies, stuck up there like the shrike sticks among the black thorn.
And when he wanted to go back down to Earth,
The Earth was an overturned piss-pot,
And he was all alone.
And he sat down and he cried.And he is there to this day.
All alone.
Okay, there's your story.
Night night.(Laughs)
Goodnight Irene
Irene, goodnight.
Irene, goodnightGoodnight, Irene.
Goodnight, Irene.
I'll see you in my dreams.
Last Saturday night I got married.
Me and my wife settled down.
Now, me and my wife are parted.
Gonna take a little stroll downtown.
[Chorus]
Yeah, sometimes I live in the country
And sometimes I live in town.
Yeah, and sometimes I take a great notion
I'm gonna jump in the river and drown.
[Chorus]
Stop ramblin'.
Stop that gamblin'.
Stop staying out late at night.
Go home to your wife and family.
Stay there by the fireside, bright.
[Chorus]
Goodnight, Irene.
Goodnight, Irene.
I'll see you in my dreams.
Jayne's Blue Wish
The sky holds all our wishes
The dish ran away with the spoon
Chimney smoke ties the roofs to the sky
There's a hole overhead
It's only the moon
Will there ever be a tree
Grown from the seeds I've sown
Life is a path lit only by the light of those I've loved
By the light of those I love
Life's a path lit only by the light of those I've loved
By the light of those I love
Little Drop Of Poison
I like my town with a little drop of poison
Nobody knows they're lining up to go insane
I'm all alone,
I smoke my friends down to the filter
But I feel much cleaner after it rains
She left in the fall, that's her picture on the wall
She always had that little drop of poison
She left in the fall, that's her picture on the wall
She always had that little drop of poison
Did the devil make the world while God was sleeping
Someone said you'll never get a wish from a bone
Another wrong goodbye and a hundred sailors
That deep blue sky is my home
She left in the fall, that's her picture on the wall
She always had that little drop of poison
She left in the fall, that's her picture on the wall
She always had that little drop of poison
A rat always knows when he's in with weasels
Here you lose a little every dayI remember when a million was a million
They all have ways to make you pay
They all have ways to make you pay
Little Man
Sure as fire will burn
There's one thing you will learn
Those things you have cherished
Are things that you have earned
Luck is when opportunity
Meets with preparation
And the same is true for every generation
Little man
As you climb upon my knee
The whole future lies in thee
Little manLittle man
Never hurry, take it slow
Things worth while need time to grow
Little man
Don't look back
There are things that might distract
Move ahead towards your goal
And the answers will unfold
Little man
Love is always in the air
It is there for those who care
Little man
Don't look back
There are things that might distract
Move ahead towards your goal
And the answers will unfold
Little man
Love is always in the air
It is there for those who care
Little man
Little man
Little man
Little man
"Si un disque fonctionne de bout en bout, il doit ressembler à une poupée fabriquée à la maison : avec des guirlandes en guise de chevelure et des coquillages à la place des oreilles, bourrée de sucreries et de fric. Ou comme toute bourse de femme digne de ce nom : avec un couteau suisse et un serpent venimeux à l'intérieur." (Tom Waits, Trad. Holly)
***********
Catégorie :
Son oeuvre d'illustratrice est publiée en français aux Editions Nord-Sud. Elle se nomme Lisbeth Zwerger et elle dessine sur un éclat de rire.
Les personnages sont gonflés de fausse naïveté et de douceur réelle. Le trait est délicat. Les couleurs estompées juste ce qu'il faut pour donner l'impression du rêve qui se retire sur la pointe des pieds. Je songe qu'elle aurait donné une autre image de Peter Pan si la dame s'y était intéressée (ce qui, à ma connaissance, n'est pas le cas, alors que Lewis Carroll a obtenu ses faveurs). Qui sait encore que le premier nom de la fée dite (si mal) Clochette, Tinker Bell, fut Tippy-Toe (que l'on pourrait traduire par "sur la pointe des pieds" ou par "Pas de velours", et pourquoi pas par "Passe-velours ") ?
On sent l'influence d'Arthur Rackham quelquefois et la tendresse de cette illustratrice que je ne connais pas depuis longtemps - elle me fut présentée, imaginairement s'entend, par celui qui m'offrit certain Sourire - et qui ne s'intéresse qu'aux vieux contes de l'enfance.
J'ai envie d'associer ces images magnifiques à des citations ou déclarations de Michel Tournier, pour qui j'ai grande admiration, vous le savez peut-être :
La sagesse est altération, mûrissement, mue. C'est pourquoi à la limite un adulte ne saurait être sage. Si l'adultat correspond à une période étale succédant à l'enfance, il signifie débrayage par rapport à la durée. (Le Vent Paraclet)
La sagesse est inséparable de la taille et de l'âge. C'est en ce sens qu'elle comporte toujours une connotation enfantine et justifie l'usage français de parler d'enfants sages ou de recommander aux enfants d'être bien sages. (Le Vent Paraclet)
L'adulte reprend les jouets de l'enfant, mais il n'a plus l'instinct de jeu et d'affabulation qui leur donnait leur sens originel. (Le Roi des Aulnes)
Être monstrueux, génial, féerique, était-ce un adulte nain, bloqué dans son développement à la taille d'un enfant, était-ce au contraire un bébé géant, comme sa silhouette le suggérait ? (Le Roi des Aulnes)
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