mercredi 5 octobre 2005
Ah, un nouvel opus de Paul Auster, c'est toujours pour moi l'occasion de retrouver un vieil ami ! J'ai lu in extenso son oeuvre et j'ai même commencé celle de son épouse, qui n'est pas dépourvue de talent (Tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt a des accents austériens... Peut-être est-ce dû à la traductrice, Christine Le Boeuf, qui restitue dans la langue de Voltaire la prose du mari et de la femme ?), allant même jusqu'à m'intéresser de près à Sophie Calle (qui a inspiré le personnage de Maria dans Leviathan) !
Je ne peux pas concevoir aimer un auteur sans épouser sa galaxie, son univers. C'est comme ça ! Je suis un peu obsessionnelle et compulsive. Mais les meilleurs auteurs sont ceux qui vous ouvrent sur d'autres mondes que le leur. Auster fut mon guide pour m'aventurer dans l'oeuvre de gens comme Hawthorne ou Thoreau. Quel bonheur !
Paul Auster est un francophone - il a traduit Mallarmé entre autres - et c'est un écrivain foncièrement intelligent. Son style est à la fois chirurgical et généreux ; il y a quelque chose d'oxymorique chez lui. C'est une beauté glacée en quelque sorte. Il a de la classe, tout simplement. Une sorte de Bogart en littérature.
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Brooklyn follies est un livre plaisant, rassurant, bien écrit, mais il n'a pas le souffle de ses grands romans. Non pas qu'il soit moins profond, sinon en apparence (et il faut se méfier des apparences), mais il me semble qu'Auster ne dit rien de plus, bien qu'il essaie de le dire autrement ici. J'ai, en effet, ressenti comme une tentative d'ascèse dans ce livre-ci. Plus de mises en abyme ou de labyrinthe, plus de jeux, simplement l'histoire dans sa nudité. Est-ce un mal ? Je ne sais pas, mais je n'ai pas ressenti la même avidité à le lire.
Déjà, lors du précédent, La nuit de l'oracle, malgré le brio dont il faisait preuve, j'avais ressenti une sorte de frustration, comme s'il n'avait tenu jusqu'au bout ses promesses.
Moralité : les lecteurs sont des ingrats.
Revenir en arrière.
Peut-être.
Le point commun entre les trois romans de la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster est le nom, ou l’impossibilité de donner un nom. Dans La cité de verre, premier volume, un homme, Quin, qui, écrit des livres sous un pseudonyme, William Wilson[1] est appelé par un inconnu qui le prend pour Paul Auster (le nom de l’auteur de cette trilogie), détective privé. Par jeu ou curiosité Quin en vient en endosser cette identité et rencontre son client qui s’appelle Peter Stillman, qui n’est peut-être pas Peter Stilman…
Revenants quant à lui instaure un jeu de filature entre des personnages qui portent des noms de couleur. Noir, Bleu, etc. ressemblent aux boules de couleur que l’on utilise pour symboliser des éléments dans les calculs élémentaires de probabilité. Le hasard est l'un des personnages principaux de l'oeuvre de ce génial new-yorkais. Mais qu'est-ce que le hasard ? Une coïncidence significative accidentellement ou bien une nécessité que l'on ignore ? C'est le sens de notre destin qui est en jeu ici.
La chambre dérobée –le titre original est plus évocateur et précis : The Locked Room ; cette chambre fermée à clef est l’antichambre de notre conscience - est l’histoire d’un homme qui en arrive à vivre la vie d’un autre homme.
L’œuvre de Paul Auster tout entière peut se résumer avec cette sentence : l’identité est un leurre. Il rejoint la tradition d’Otto Rank, d’Hoffman[2], de Poe[3], d’Hawthorne[4] et des autres. Conclusion provisoire mais définitive de l’œuvre poétique et prosaïque de Paul Auster. Comment parler de la perte de l’identité chez Paul Auster quand il n’y a pas et il n’y a jamais eu d’identité pour chacun de ses personnages ?
[1] Auster se réfère ici, bien sûr, au personnage d’Edgar Allan Poe, qui, lui-même, est suivi par un double étrange…
[2] Le reflet perdu
[3] William Wilson
[4] Les portraits prophétiques
Mon roman préféré est Le livre des illusions, qui demeure à mes yeux son chef-d'oeuvre.
Paul Auster décrit admirablement le monde intérieur d’un de ses personnages, ou plutôt d’un des personnages créés par un de ses personnages, un acteur et cinéaste de profession. Auster aime les jeux et les « je » de miroir. C’est un véritable auteur tragique[1], dans le sens où un épigone de Beckett peut l’être…
Il s’agit du « Monde intérieur de Martin Frost », création d’Hector Mann, ancien artiste du muet devenu cinéaste, né de la plume de l’auteur new-yorkais dans son Livre des illusions[2]. « Frost » en anglais veut dire « gelé », « givré », mais peut qualifier, dans la même ligne d’esprit, un verre : il est alors « dépoli ». Il ne paraît pas envisageable de la part d’un auteur aussi raffiné[3] que le nom de ce personnage ait été choisi au petit bonheur la chance. Il signifie quelque chose. Voici notre interprétation : un verre dépoli, laisse moins passer la lumière, il devient presque opaque, et le regard de celui qui le traverse est trouble. Or ne se passe-t-il pas une chose identique lorsque nous essayons de voir à travers nous-mêmes, ou lorsque les autres veulent regarder en nous ? Notre monde intérieur est dépoli.
Le narrateur voit un moyen métrage filmé et écrit par Hector Mann, qui met en scène un personnage, Martin. La description du monde intérieur de Martin est introduite ainsi : « l’image devient floue. Silence. »[4] Le monde intérieur de Martin Frost est décrit comme une espèce de rêve inquiétant et étrange. Dans ce songe, qui débute à son réveil, mais peut-être dort-il plus dans sa veille que dans son sommeil, il y a une femme qui s’appelle Claire Martin. Elle éclaire Martin ; elle est une partie de lui. Elle est son miroir. Lui est écrivain ; elle, elle est étudiante en philosophie. Le professeur de la jeune femme s’appelle Steinhaus. « Stein » en allemand signifie « pierre » et « Haus » désigne la « maison », l’ «intérieur ». Comment comprendre ces données ? Si Claire est l’intérieur de Martin, le professeur de Claire, que l’on peut assimiler à un guide ou à un tuteur, qui la conduit de sa minorité à sa majorité, est l’intérieur de Claire, donc l’intérieur le plus profond ou intime de Martin, son fond. Métaphoriquement, on peut supposer que la philosophie, ou l’interrogation philosophique, est le cœur de l’œuvre littéraire de Martin Frost. Claire étudie Berkeley, Hume et Kant, trois penseurs qui se sont souciés en particulier de la valeur de nos pensées, idées ou représentations quant au monde supposé réel. Tous les trois montrent que le monde n’est rien sans nous. Il y a un sujet, car sans ce sujet il n’y aurait plus de monde. L’homme justifie le monde, et non l’inverse, là est peut-être le sentiment du tragique. « Claire me demandait un acte de foi. »[5] C’est justement de cette foi-ci dont il est question chez Unamuno. Le monde a besoin de nous, et c’est dans ce besoin que nous nous fabriquons une raison d’être ; nous créons un monde où notre présence est nécessaire. Le monde est l’écran de projection de nos désirs. Le monde est ma tautologie. Dans le monde objectivé ou le monde connu (voir plus bas), nous sommes inutiles ; il est, que nous soyons ou pas ; la conscience populaire le sait pertinemment : ma mort, et celle des autres, n’empêchera pas le monde de tourner. Nous, nous tenons par cette foi en notre monde intérieur. Vivre, c’est faire vivre une certaine conception du monde[6], c’est un travail dont la création littéraire est l’archétype, et la théâtralité l’expression la plus profonde. Si le sentiment du tragique existe, il naît en ce monde d’illusions[7] et de songes. Nous n’existons peut-être réellement que dans ces songes et l’illusion est peut-être notre réalité la plus réelle.
Claire est une création de Martin, mais il n’en est pas conscience, d’abord. Elle lui répond ce qui suit, lorsque celui-ci découvre qu’elle n’est pas qui elle prétend être, à savoir la nièce du couple qui lui a prêté la maison, où il vit ces événements :
«Qui es-tu ? interroge Martin. Qu’est-ce que tu fous ici ?
Oh, Martin ! s’exclame Claire, soudain au bord des larmes. Peu importe qui je suis.
Bien sûr que si. Ça importe énormément.
Non, mon amour, ça ne fait rien.
Comment peux-tu dire ça ?
Ça ne fait rien parce que tu m’aimes. Parce que tu me veux. C’est ça qui importe. Tout le reste n’est rien. »[8]
Le désir de Martin est la norme du réel. Claire existe parce qu’il la voit et la veut. Le « ça » est un neutre qui dit l’indistinction des désirs de Martin, son abîme. Le « ça » est également une désignation du réel ou de la situation confuse vécue par Martin. L’anonymat du pronom démonstratif, qui ne renvoie à rien d’autre qu’à lui-même, c’est-à-dire à « rien », à l’absence de fond du réel. « Ça » est une tautologie. Si Claire est le fond de Martin, elle-même n’a d’autre fond que Martin. Il n’y a donc pas de fond à notre monde intérieur, ni à nous-mêmes. « Rien » est un mot étrange et absurde, qui fait du bruit là où le silence dirait mieux que lui ce qu’il veut signifier. « Rien » dit une absence qu’il rend présente, en la substantifiant par ce mot même. Il dit donc le contraire de ce qu’il veut dire.
Le « parce que » est la réponse des enfants ; il dit l’exigence de ma singularité qui n’a pas besoins de motifs, comme la Volonté schopenhauerienne qui veut mais n’a pas de fondements qui expliqueraient ou justifieraient son vouloir.
Claire est pour lui le superlatif de toutes les femmes existantes, un idéal en quelque sorte ; Martin est atteint du syndrome de Pygmalion amoureux de sa création imaginaire : « Claire ne ressemblait à aucune femme, reprend Martin. Elle était plus forte que les autres, plus libre que les autres, plus intelligente que les autres. J’avais attendu toute ma vie de la rencontrer et pourtant, à présent que nous étions ensemble, j’avais peur. Que me cachait-elle ? Quel terrible secret refusait-elle de me confier ? Je me sentais partagé entre l’idée que j’aurais dû partir - faire mes bagages et partir avant qu’il ne soit trop tard - et celle qu’elle me mettait à l’épreuve. Si j’échoue, pensais-je, je la perdrai. »[9] Martin est amoureux d’une idée, en vérité. Claire est aussi l’image de la mort, par la perfection qu’elle incarne ; ce qui est parfait n’est pas humain et n’a plus de raison d’être ; avec l’obtention de l’objet, la quête s’achève. Seule la mort rend les choses parfaites. Claire lui cache la possibilité de sa propre mort qui, on le sait depuis Freud et son thème des coffrets, revêt l’apparence d’une femme belle.
Les notions d’épreuve et d’échec sont significatives de l’atmosphère tragique. Que Martin réussisse l’épreuve (résoudre l’énigme) ou qu’il échoue, il échoue de toute façon, soit dans le réel (le livre est détruit), soit dans son monde intérieur (Claire meurt), à l’instar d’Œdipe qui sauve sa vie (physique) et perd son existence (il devient un parricide, épouse sa mère, propage le mal dans la ville de Thèbes ; il perd son identité première, comme fils de Polybe et de Mérope, et en revêt une autre, celle du roi de Thèbes, issu d’une autre filiation).
L’apparition de Claire Martin est liée à la rédaction d’une histoire, d’une fiction, par Martin Frost, dans laquelle une femme est comme un double d’elle-même. La femme de papier est la « photographie » développée de Claire, elle-même négatif imaginaire de Martin. Plus l’écriture de l’histoire avance, plus Claire est malade. Martin fait le lien entre l’état de son histoire et celui de la jeune femme et, au fur et à mesure qu’il brûle les feuillets sur lesquels elle est racontée, Claire recouvre la vie. La Claire de papier est parfaite, dans le sens où elle est conforme à l’image idéale qu’en a son créateur, elle est achevée. Moralité : l’idée incarnée, ou la réalité de l’idée (le livre), tue l’idée (Claire). Peut-être est-ce là un indice pour comprendre la naissance du sentiment du tragique, qui naît de l’union de notre puissance et de notre impuissance, dont le créateur est l’archétype. Mais nul besoin d’être un artiste, au sens restreint du mot, pour le comprendre. Tout homme a un monde intérieur duquel naît une certaine vision du monde, qu’il projette dans la réalité. Cette vision du monde, il la fabrique aussi à partir de ce que le monde ou la réalité lui a donné à vivre. Elle est un point d’intersection entre lui et l’extérieur. Notre monde intérieur est fait de nos souvenirs, de nos rêves, de nos désirs, de nos blessures, de nos attentes, de nos peurs ; il porte l’empreinte de notre vécu et de notre manière unique d’aimer ou de haïr les êtres et les choses ; il est aussi vaste que notre force et notre envie de vivre. Il est le fruit de toutes nos facultés : sens, intelligence, imagination. On trouve en lui des idées, des pensées, et des images, dont on n’a pas nécessairement conscience, mais qui nous influencent et nous constituent comme entité et identité.
Martin Frost doit résoudre une énigme, mais il ne le sait pas tout d’abord, il le sait lorsqu’il la résout. L’énigme est une des marques de naissance du tragique, c’est elle qui est à la base du malentendu présent dans toute tragédie. Nous sommes à la fois l’objet - c’est toujours, en vérité, l’homme qui est sujet à énigme, qui intrigue - et le sujet de cet énigme - car ce sont les hommes qui posent les énigmes, ou les relaient. L’énigme dit toujours l’échec ou la peur de la pensée et / ou du langage[10]. Elle suggère également plus qu’elle ne dit une chose cachée ou supposée telle, et marque les limites de notre compréhension. Elle se présente sous la forme d’un jeu, car si la réalité posait ses questions immédiatement, sans l’intermédiaire de l’énigme, elle serait trop crue, voire insupportable. L’énigme ou son jeu crée une mise en abîme. Elle incite donc toujours à l’interprétation, qui n’est pas imposée ou nécessaire, qui laisse un flou, qui n’est jamais vraie, mais seulement possible ou probable et, surtout, personnelle. L’énigme suggère une vérité qui a besoin de l’homme pour être révélée. En devinant, l’homme s’approprie cette vérité qui ne lui est plus assenée mais qu’il a l’illusion de forger.
Martin détruit son histoire par le feu ; de même Hector Mann, qui est le créateur de Martin et de son « monde intérieur », a décidé de faire détruire ses films par le feu, après sa mort. Image d’une purification ou toute-puissance d’un Dieu qui détruit le monde qu’il a créé ? Culpabilité d’un homme, qui est responsable de la mort d’une femme, et qui refuse l’immortalité (relative) que pourrait lui offrir son œuvre ? Le refus de la survivance de son monde intérieur sur pellicule est la punition qu’il s’inflige. Une forme de peine de mort, peut-être. Ceci tendant à montrer qu’avec un homme qui disparaît meurt en même temps une certaine vision du monde, et que ce regard est ce qu’il y a de plus vivant et de plus essentiel en l’homme.
« J’ai changé les règles. »[11] réplique Martin à Claire, lorsque celle-ci lui affirme qu’il n’a pas le droit de brûler son histoire (métaphore d’un refus du réel, du principe de réalité), afin qu’elle survive (image de son désir intact ou du principe de plaisir dans sa toute puissance) ; il a le droit : il est Dieu dans son monde intérieur. Le créateur, l’écrivain en particulier, est l’image du Destin.
La caméra du cinéaste, Hector Mann, qui nous montre le monde intérieur de M. Frost, est un gros œil qui pénètre dans le cerveau de Martin. Cet œil est un exemple du « troisième œil » évoqué par Hölderlin et théorisé par le psychanalyste André Green. « L’image de l’homme a des yeux » écrivait Hölderlin[12] ; l’image de l’homme est sa création, le reflet qu’il imprime qu réel. Dans L’invention de la solitude, Auster évoque ce passage, à propos de la disparition de son père. Ce n’est pas un hasard de la part de cet écrivain qui raffole de jeux de miroir. Le monde intérieur, autre nom de l’inconscient, est la source du tragique. Nous ne sommes pas un, mais « uns » et les images de notre monde intérieur ont d’autres yeux ou d’autres visions.
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[1] Si par “tragique”, on entend la perte irréversible de soi-même... [2] Publié chez Actes-Sud, trad. Christine Le Bœuf, Paris, mai 2002, pp. 295-320. [3] Auster est francophone ; il a traduit certains de nos plus grands poètes et a écrit une anthologie de la poésie française, cette note afin d’expliquer que le choix de “Claire Martin” comme nom d’un de ses personnages n’est pas fortuit. Claire est claire ; il l’écrit d’ailleurs p. 303 : “j’essaie d’être aussi claire que je peux”. Nous y reviendrons. [4] Ibidem, p. 294. [5] Ibidem, p. 313. [6] Cf. plus loin, notre analyse du Monde selon Garp de John Irving. Cette vie suppose la mémoire, ce qui fait peut-être défaut aux héros tragiques. [7] D’où le titre du roman de Paul Auster, qui est peut-être son chef-d’oeuvre : The Book of Illusions. Les illusions se réverbèrent les unes les autres ; une autre femme meurt lorsque son livre est achevé. L’œuvre intégrale de cet auteur pourrait se résumer, si l’on osait, en cette phrase : l’identité est un leurre et le hasard est notre destin. [8] Ibidem, p. 307, je souligne (ce qui est en italique est souligné par l’auteur) . [9] Ibidem, p. 308. [10] La peur des mots est peut-être une clef pour comprendre la philosophie occidentale et ses rapports au tragique. [11] Ibidem, p. 320. [12] Lettre à Casimir Ulrich Böhlendorff, trad. Denise Naville, Ed. Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, 1967.
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[1] Si par “tragique”, on entend la perte irréversible de soi-même... [2] Publié chez Actes-Sud, trad. Christine Le Bœuf, Paris, mai 2002, pp. 295-320. [3] Auster est francophone ; il a traduit certains de nos plus grands poètes et a écrit une anthologie de la poésie française, cette note afin d’expliquer que le choix de “Claire Martin” comme nom d’un de ses personnages n’est pas fortuit. Claire est claire ; il l’écrit d’ailleurs p. 303 : “j’essaie d’être aussi claire que je peux”. Nous y reviendrons. [4] Ibidem, p. 294. [5] Ibidem, p. 313. [6] Cf. plus loin, notre analyse du Monde selon Garp de John Irving. Cette vie suppose la mémoire, ce qui fait peut-être défaut aux héros tragiques. [7] D’où le titre du roman de Paul Auster, qui est peut-être son chef-d’oeuvre : The Book of Illusions. Les illusions se réverbèrent les unes les autres ; une autre femme meurt lorsque son livre est achevé. L’œuvre intégrale de cet auteur pourrait se résumer, si l’on osait, en cette phrase : l’identité est un leurre et le hasard est notre destin. [8] Ibidem, p. 307, je souligne (ce qui est en italique est souligné par l’auteur) . [9] Ibidem, p. 308. [10] La peur des mots est peut-être une clef pour comprendre la philosophie occidentale et ses rapports au tragique. [11] Ibidem, p. 320. [12] Lettre à Casimir Ulrich Böhlendorff, trad. Denise Naville, Ed. Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, 1967.
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