dimanche 8 juillet 2007
Sophie Calle est l'une des rares artistes contemporaines dont je m'enquiers toujours. Je me rends à ses expositions, je conserve ses catalogues, je la suis à distance, sans fièvre mais avec plaisir et intérêt. Elle et Raymond Depardon (avec San Clemente, par exemple) ont fait de leur vie l'œuvre que j'aurais aimé être ou la création que j'aurais souhaité extirper de moi-même.
Imaginez ma joie d'apprendre qu'elle était présente, par deux fois, à la Biennale de Venise !
Une présence discrète mais forte au pavillon italien, présentée dans ce petit billet. Je vous parlerai ensuite de son exposition principale, au pavillon français, moins tragique...
La mort de sa mère, mise en scène et, néanmoins, bien réelle. La main qui relève le drap, après s'être assuré de l'arrêt de la respiration en cherchant le souffle disparu sur sa bouche.
Imaginez ma joie d'apprendre qu'elle était présente, par deux fois, à la Biennale de Venise !
Une présence discrète mais forte au pavillon italien, présentée dans ce petit billet. Je vous parlerai ensuite de son exposition principale, au pavillon français, moins tragique...
La mort de sa mère, mise en scène et, néanmoins, bien réelle. La main qui relève le drap, après s'être assuré de l'arrêt de la respiration en cherchant le souffle disparu sur sa bouche.
Sophie Calle a toujours joué entre le réel et l'imaginaire, jusqu'à ce que les deux se confondent, jusque dans l'oeuvre de Paul Auster.
Est-elle allée trop loin dans cette exhibition de la mort de sa mère ?
A mes yeux, certainement non. Je ne me serais même pas posé la question si je n'avais pas assisté à des réactions de rejet et de dégoût. Sophie Calle exprime l'impossibilité de saisir cet instant ultime, ce non-être, ce passage. Rien de plus, rien de moins. La mort ne concerne de toute façon que les vivants.
Agrandissez les images ci-dessous, qui vous donnent une vision de la première des deux pièces qu'elle occupait.
Préambule :
Est-elle allée trop loin dans cette exhibition de la mort de sa mère ?
A mes yeux, certainement non. Je ne me serais même pas posé la question si je n'avais pas assisté à des réactions de rejet et de dégoût. Sophie Calle exprime l'impossibilité de saisir cet instant ultime, ce non-être, ce passage. Rien de plus, rien de moins. La mort ne concerne de toute façon que les vivants.
Agrandissez les images ci-dessous, qui vous donnent une vision de la première des deux pièces qu'elle occupait.
Préambule :
Jeunesse éternelle :
De la vie à la mort :
Le dernier mot prononcé :
Mise en abyme :
Une jeune femme assise, dans la seconde pièce, et qui contemple le film qui passe en boucle - sur lequel est gravé l'insaisissable instant du départ.
Le film (extrait):
Et, si vous n'avez pas peur de la mort - « C'est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort », disait Épicure - , je vous conseille une expérience dérangeante : ici (merci à Nicolas, pour le lien).
***********
Catégorie :
Libellés :Biennale de Venise,Sophie Calle,Venise
Du temps ! Serveur, donnez-moi du temps ! Non, même les agiles du Florian ne peuvent satisfaire ce désir. Je les connais tous, ou peu s'en faut, par leur prénom. Du temps ! Il m'en faudra un peu, au moins une semaine pour montrer tout ce que mon coeur porte en lui de Venise.
Je décharge ici quelques excroissances de mon imaginaire.
Je puis me montrer studieuse,
même en ce lieu, sous l'égide et l'oeil peu étonné d'un des musiciens, qui nous revoit d'année en année, dans cette ville où les gens ne font que passer, où peu retournent, et où les véritables amateurs ne viennent jamais l'été - à cause de la densité de la population à cette époque. Ils ont tort : Venise est belle à toutes les saisons ; en été, malgré la horde de touristes, il y a des couleurs que l'on ne retrouve pas aux autres saisons, plus douces. Pourtant, je hais la chaleur et les êtres humains, surtout en nombre.
Venise est le palais de tous les artistes. Elle en porte les marques. Ici, Mozart...
Ailleurs, le lieu des amours désordonnées de George Sand :
Quelques traces de mon cher Henry James...
Le Palais Barbaro, façade arrière :
Vue de cet endroit :
Façade avant du Palais Barbaro :
Plus prosaïquement, on vit ici comme partout dans le monde.
Il est des endroits qui me glacent de désir, comme la boutique de ce relieur austère, qui vend des livres que je volerais sans scrupules, si j'étais malhonnête.
Un fac-similé de l'édition carrollienne d'Alice...
Et une édition avec des illustrations d'Arthur Rackham, le bien-aimé :
Les rues qui s'échappent en courant du quartier de la Fenice recèlent quelques belles boutiques pour l'enfant que je suis :
Une fée violette à la peau verte retiendra les battements de mon coeur :
Par un tour de passe-passe, elle se retrouve chez nous...
J'ai toujours adoré ces petits théâtres en carton :
Et les délicats personnages, I Pupi (je confesse en avoir adopté un ) :
Il n'a pas encore trouvé sa place dans mon bureau :
Finalement, nous lui avons trouvé un compagnon ...
Après un tour en gondole...
... j'ai ramené, comme chaque année, une paire de pantoufles de gondolier (ils n'en portent plus mais sacrifient tristement à la modernité, en osant d'odieuses chaussures Nike ou autres), achetées chez le seul vendeur digne de ce nom, dans le quartier du Rialto :
Deux pieds gauches, puisque, traditionnellement, les chaussons n'ont pas de préférence... Cela tombe bien, je n'ai pas de pieds et peut-être est-ce la raison de mon légendaire manque d'équilibre.
Libellés :Venise
J'aime beaucoup Nicolas Cauchy. D'abord par son écriture, puis par cette élégance que l'on devine assez facilement. Mon modèle, mon étalon-mesure est Cary Grant, alors...
J'aime aussi me tromper un peu sur les êtres, moi que l'on dit souvent intuitive, et l'auteur demeure devant moi un mystère non fissuré. Ce n'est pas une pose. Il est ainsi. Je ne dirai rien de plus. Je ne sais pas très bien qui il est et je pressens une discrétion que mes mots pourraient fatalement mettre mal à l'aise. Il est un écrivain que j'ai envie de retrouver d'un livre l'autre, qui n'en est qu'au début de son chemin. Il a également prononcé quelques mots magiques dans certains courriers personnels. Mais je parle de l'écrivain, le reste a moins d'importance.
Je l'ai connu à la faveur d'une expérience inédite qu'il a imaginée autour de son premier roman, dont j'ai parlé ici.
Le deuxième va bientôt paraître mais, par enchantement, il s'est retrouvé entre mes mains et j'ai eu la folle envie de l'emmener avec moi, en voyage, afin de lui faire prendre l'air. Le précédent roman avait un délicat parfum (une énigme non résolue à ce jour), lorsque j'ai humé les pages. Celui-ci aura l'odeur de la Sérénissime.
L'auteur nous dévoile les coulisses de la création de cette histoire sur un autre journal en ligne : ici. Vous pouvez aussi vous rendre sur son site officiel où il vous en parlera mieux que moi. Quant à Holly G., elle compte bien partager avec vous les états d'âme de sa lecture (brisons le suspense d'emblée : son livre est fortement aimé - sinon il n'y aurait pas lieu d'en toucher mot ici ) après sa suite vénitienne, et avant le grand sommeil de la Belle au Bois Dormant... Je dirais presque à l'auteur, comme Fanny Ardant à son nègre, dans le film de Lelouch précédemment évoqué, que je crève de jalousie face à ce livre. "Envie" est plutôt le mot qui convient, la jalousie ne se mesurant qu'entre personnes que l'on peut supposer d'une certaine égalité, et lui et moi ne sommes pas du même rang. Hélas, mille fois hélas, pour moi. A l'envie, je préfère l'admiration, car je n'ai d'autre ambition que d'avoir bon goût.
Dans cette attente de vous dire tout de ce livre, le tout de Holly, une facétie pour Nicolas Cauchy, en vidéo. Pardon pour la qualité de l'image, mais vous me pardonnerez, car j'ai offert de belles vacances à votre roman (il a visité tous les endroits de Venise cher à mon coeur de midinette) et tous n'ont pas cette chance ! A bientôt.
************
Catégorie :
Littérature
Libellés :littérature française,Nicolas Cauchy,Venise
Inscription à :
Articles
(Atom)
Quelques chapitres...
Les roses du Pays d'Hiver
Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.
!doctype>
Rechercher sur mon JIACO
Qui suis-je ?
- Holly Golightly
- Never Never Never Land, au plus près du Paradis, with Cary Grant, France
- Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
Almanach barrien
Rendez-vous sur cette page.
En librairie
Lettres
Voyages
Écosse
Kirriemuir
Angleterre
Londres
Haworth
Allemagne
Venise
New York
Liens personnels
Le site de référence de J.M. Barrie par Andrew Birkin (anglais)
Mon site consacré à J.M. Barrie (français ; en évolution permanente)
Site de la Société des amis de J.M.Barrie (français ; en construction)
Liens affiliés à ce JIACO
"Une fée est cachée en tout ce que tu vois." (Victor Hugo)
Blog Archive
- 2020 (1)
- 2019 (1)
- 2018 (4)
- 2017 (8)
- 2016 (1)
- 2015 (22)
- 2014 (15)
- 2013 (22)
- 2012 (34)
- 2011 (20)
- 2010 (34)
- 2009 (66)
- 2008 (74)
- 2007 (143)
-
2006
(447)
- décembre(21)
- novembre(19)
- octobre(20)
- septembre(21)
- août(33)
- juillet(23)
- juin(43)
- mai(44)
- avril(62)
- mars(50)
- février(51)
-
janvier(60)
- janv. 31(3)
- janv. 30(3)
- janv. 27(1)
- janv. 26(1)
- janv. 25(4)
- janv. 24(3)
- janv. 23(3)
- janv. 22(1)
- janv. 20(2)
- janv. 19(3)
- janv. 18(2)
- janv. 17(1)
- janv. 16(2)
- janv. 15(1)
- janv. 13(5)
- janv. 12(2)
- janv. 11(2)
- janv. 10(3)
- janv. 09(1)
- janv. 08(1)
- janv. 07(2)
- janv. 05(4)
- janv. 04(2)
- janv. 03(2)
- janv. 02(2)
- janv. 01(4)
- 2005 (217)
Archives
-
►
2018
(4)
- ► juillet 2018 (1)
- ► avril 2018 (1)
- ► février 2018 (1)
-
►
2017
(8)
- ► juillet 2017 (6)
- ► avril 2017 (1)
-
►
2015
(22)
- ► décembre 2015 (3)
- ► octobre 2015 (1)
- ► avril 2015 (1)
-
►
2014
(15)
- ► juillet 2014 (3)
- ► janvier 2014 (1)
-
►
2013
(22)
- ► novembre 2013 (1)
-
►
2012
(34)
- ► novembre 2012 (1)
- ► juillet 2012 (12)
- ► avril 2012 (1)
-
►
2011
(20)
- ► décembre 2011 (1)
- ► octobre 2011 (1)
- ► septembre 2011 (1)
- ► janvier 2011 (1)
-
►
2010
(34)
- ► novembre 2010 (1)
-
►
2009
(66)
- ► juillet 2009 (11)
- ► avril 2009 (8)
-
►
2008
(74)
- ► novembre 2008 (1)
- ► septembre 2008 (4)
- ► juillet 2008 (17)
- ► avril 2008 (11)
-
▼
2007
(143)
- ► décembre 2007 (8)
- ► novembre 2007 (6)
- ▼ juillet 2007 (14)
- ► avril 2007 (18)
- ► février 2007 (16)
-
►
2006
(447)
- ► décembre 2006 (21)
- ► novembre 2006 (19)
- ► octobre 2006 (20)
- ► septembre 2006 (21)
- ► juillet 2006 (23)
- ► avril 2006 (62)
- ► février 2006 (51)
- ► janvier 2006 (60)
-
►
2005
(217)
- ► décembre 2005 (62)
- ► novembre 2005 (98)
- ► octobre 2005 (49)