mardi 21 février 2006
Mon portrait en images...
Je viens de recevoir un message électronique. De ceux qui vous rétament le moral si vous êtes dans un mauvais jour. Ce n'était pas le cas. Je suis pinson en ce moment. J'ai de beaux projets qui m'attendent, pour lesquels je veux donner mes forces vives.
On prétend que je suis une mauvaise joueuse et que j'use de plusieurs pseudonymes, étant à la fois Audrey H. ou Maître Renard ! Rien que cela. Que les intéressés me pardonnent, je n'ai rien fait pour prêter crédit à cette confusion.
Il paraît qu'on ne prête qu'aux riches.
Le suis-je, riche ?
Si l'on parle en monnaie sonnante et trébuchante, de cette fausse monnaie que produit l'imaginaire, je le suis excessivement. Si l'on parle d'enthousiasme et de foi dans le pouvoir des mots, là encore, je suis une privilégiée.
Le principe de ce JIACO a toujours été clair à mon esprit, dès le départ : il est écrit dans un but purement égoïste et égocentrique. Je n'ai aucune intention d'exposer mes états d'âme et de faire admirer les écorchés que je pourrais produire au sujet de mon petit moi.
Parler de moi en première personne ne m'intéresse pas. Si je le fais, c'est et ce sera toujours à la première personne du pluriel et non à celle du singulier. Entendez via des lectures, des films, des admirations profondes, des essais pseudo-littéraires.
Ce JIACO est un laboratoire et non pas un miroir de mon âme.
Il se trouve qu'il est devenu plus que cela, malgré moi.
J'ai la chance d'être lue par quelques personnes qui, on ne sait pourquoi, trouvent plaisir à le faire. Certaines postent des messages, d'autres se contentent de lire, chaque jour. Je le sais grâce à mon compteur. Je les en remercie.
Cela me fait plaisir. Mais, si personne ne lisait, je continuerais d'écrire mes inepties, afin de contribuer à ce merveilleux phénomène que l'on nomme la serendipity.
Ces quelques lignes, pour dire que je suis sincère et que derrière Holly G. il n'y a que ce blog.
Nouvelle acquisition pour mon musée (!) Barrie.
Un livre de Patrick Chalmers, The Barrie inpiration.
On y trouve deux reproductions de page d'écriture de Barrie :
main droite
main gauche
Je ne sais si cela est dû à l'imminence d'un voyage aux États-Unis (une contrée dont j'ai tant rêvé, qui me fait si peur, qui a le goût d'Auster, d'Hemingway, de Truman Capote ou de Marilyn Monroe), mais je me sens soudain nostalgique de séries qui ont rythmé mes longues années d'ennui (l'enfance et l'adolescence). Les rues de San Francisco est l'un de mes meilleurs souvenirs datant de cette époque pourrie à point.
La série était un grand cru.
Une jeune star en devenir, Michael Douglas - pour qui, nécessairement, j'en pinçais - et une pointure Karl Malden (je n'étais pas non plus insensible), qui avait déjà une belle carrière derrière lui, formaient un duo (la sagesse tranquille et l'impétuosité combative) qui quadrillait les rues de San Francisco. Mike Stone et Steve Keller, deux archétypes, se débattaient dans des histoires pas toujours très bien construites ou originales. Malgré tout, l'alchimie entre les deux protagonistes était si forte que l'on ne pouvait qu'être pris au piège de leur relation. Les enquêtes étaient moins importantes que les personnages et les impressions physiques suscitées par cette série.
Il me reste des sensations visuelles (le nez boursoufflé de Malden) et auditives (la voix de doublage de Mike Stone, quand il s'énervait) et gustatives.
Ce goût qui me revient est ferreux ; c'est la saveur des films noirs mis en couleurs et en petites bobines. Sapidité de l'insignifiance, du bitume, des pots d'échappement. Bouquet garni de la ville et de ses habitants.
Jeu de la vie et de la mort. Mais les dés sont pipés, bien sûr.
Le mot "série" s'appliquait parfaitement à ce genre de productions télévisuelles, comme Mannix, avec l'inégalable Mike Connors - qui me faisait aussi de l'effet ; je ne suis guère constante, mais fidèle malgré tout... - car les scenarii ne présentaient aucune réelle surprise ; on connaissait la fin dès les premières minutes. Mais, paradoxalement, il fallait une sacrée dose de savoir-faire pour maintenir à flot l'attention du spectateur.
Michael Douglas quitta la série, après quatre saisons, en 1976, et l'on affubla Karl Malden d'une autre recrue, Richard Hatch.
L'ambiance avait la même texture chaleureuse mais les spectateurs ne suivirent guère les aventures ; ce qui prouve si besoin était que le spectateur, à l'instar du lecteur, est davantage attaché aux personnages qu'aux intrigues ; la série fut annulée après une saison.
En 1992, un téléfilm que je n'ai malheureusement pas vu a été produit, Back to the Streets of San Francisco.
Aujourd'hui, je suis toujours en extase devant Karl Malden, un peu moins devant Michael Douglas, dont je nie pas, néanmoins, le grand talent.
Libellés :Karl Malden,série télévisée
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- Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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