vendredi 25 juillet 2008
Considérez qu'il s'agit ici d'une carte postale que je vous adresse collectivement, car je n'aurai pas le temps, au moins avant septembre, de vous parler de Venise ou d'autre chose. Plus qu'une carte postale, imaginez qu'il s'agit d'un pêle-mêle.
Juillet et ses douceurs sont révolus pour moi.
J'ai dit au revoir aux musiciens du Florian, que je connais pour certains, depuis des années...
Je me remets d'arrache-pied à l'édification d'un monstre de papier. Difficile, cependant, d'oublier le vent dans mes oreilles, à bord des luxueux bateaux-taxis de la Sérénissime,
le goût des bellinis au Harry's Bar où les fauteuils sont frottés par les fantômes
et la légèreté italienne. Pour me consoler, il me reste un Forsteracheté à la librairie française de Venise et le souvenir des mots écrits au Caffè Florian.
le goût des bellinis au Harry's Bar où les fauteuils sont frottés par les fantômes
et la légèreté italienne. Pour me consoler, il me reste un Forsteracheté à la librairie française de Venise et le souvenir des mots écrits au Caffè Florian.
Tout a commencé un 18 juillet.
Nous avons voyagé à côté de M. Assouline (ou d'un parfait sosie), dont je n'aime guère ni les livres ni le blog - qui n'est, selon moi, que du vent et encore un petit vent qui ne mène pas loin. Cela n'avait donc rien d'un présage favorable pour moi qui n'aime pas du tout l'avion que de voyager non loin de lui. Je m'attendais à rencontrer un pirate comme à l'aéroport d'Edimbourg. Décidément, je n'ai pas eu tant de chance que ça, cette fois-ci.
En avion, je perds toute raison. J'ai besoin de signes rassurants, d'un contexte moelleux et poreux. Je n'accepte pas d'être enfermée dans ce truc et d'être livrée à la responsabilité d'étrangers.
De plus, si notre engin volant s'était écrasé, personne n'aurait parlé de notre disparition, au profit de la sienne, c'est certain. Quelle tristesse pour mon ego pointu de songer à pareilles possibilités ! Mon ami David me faisait remarquer, tristement, que les belles morts - dramatiques, romanesques - sont rares et que, vraisemblablement, je devrais me contenter d'une fin médiocre, comme tout le monde... Nous verrons cela ! Je compte d'ailleurs rédiger un guide sur les plus beaux endroits pour se suicider. Pour plus tard.
En attendant, lisez ce livre féroce, noir (lucide) et drôle, fichtrement bien écrit. Si vous ne lisez qu'un livre cette année, c'est celui-ci, mes amis !
En avion, je perds toute raison. J'ai besoin de signes rassurants, d'un contexte moelleux et poreux. Je n'accepte pas d'être enfermée dans ce truc et d'être livrée à la responsabilité d'étrangers.
De plus, si notre engin volant s'était écrasé, personne n'aurait parlé de notre disparition, au profit de la sienne, c'est certain. Quelle tristesse pour mon ego pointu de songer à pareilles possibilités ! Mon ami David me faisait remarquer, tristement, que les belles morts - dramatiques, romanesques - sont rares et que, vraisemblablement, je devrais me contenter d'une fin médiocre, comme tout le monde... Nous verrons cela ! Je compte d'ailleurs rédiger un guide sur les plus beaux endroits pour se suicider. Pour plus tard.
En attendant, lisez ce livre féroce, noir (lucide) et drôle, fichtrement bien écrit. Si vous ne lisez qu'un livre cette année, c'est celui-ci, mes amis !
Revoir Venise. Année après année. Mesurer des microns. Savoir qui d'elle ou de nous a changé. Se redemander en mariage, chaque année. Sentiment d'éternité. Eternel retour.
Pourtant, cette année, quelque chose était différent, c'était certain. Il ne s'agissait pas de nous.
Le cliché de la place San Marco est lacéré, défiguré. Cela peut vous sembler un détail. Mais depuis des siècles les pigeons ont élu domicile à Venise, il sculptent à leur manière son profil.
Les pigeons sur la place San Marco, c'est un cliché et personne n'a le droit de détruire un cliché. L'imaginaire besogneux a besoin de repères - et même l'aristocrate.
Et que l'on ne vienne pas me parler de dégradations des bâtiments. Ce ne sont que des prétextes !!! J'ai discuté avec les vénitiens de cette mesure tyrannique qui date de mars et ils ne sont pas du tout d'accord ! On ne verra bientôt plus sur les photographies qu'une place San Marco salie de touristes. J'aimais l'idée de retrouver exactement la même disposition aérienne des lieux sur les photographies traditionnelles : celle des grands-parents de mon mari, celle de ses parents, la nôtre, à Venise, entourés de pigeons, dans une pose un peu différente mais qui donnait l'impression d'une transmission et d'une prolongation.
Fini.
Les pigeons sont condamnés. Mais j'engage chaque visiteur futur à se munir d'un sachet d'au moins un kilo de graines, pour les nourrir, la nuit venue. Organisons une fronde !
L'aventure ne s'est pas achevée ici, sur une déception, par une piqûre du temps... Il y eut aussi du bruit et de la fureur...
Nous décidâmes de nous rendre à La Scuola degli Schiavoni pour y admirer des Carpaccio, dont Michel Serres a parlé avec le talent et la simplicité qui sont les siens. L'église est reconvertie, si je puis m'exprimer ainsi, en musée. Vous vous acquittez de quatre euros et vous pouvez admirer des tableaux exceptionnels. Je ne les avais encore jamais vus en douze ans de visites à Venise !
Nous arrivâmes de bonne heure, les premiers visiteurs de la journée. Une femme à l'entrée, nous jeta au visage nos tickets sans même daigner répondre à nos marques de politesse. J'ai rarement assisté à un tel comportement, à un tel manque d'égards. Nous demeurâmes une petite heure dans le lieu. Lorsque nous redescendîmes du premier étage, tout à coup, le cerbère susmentionné, la sorcière de l'entrée, m'attrapa violemment par le bras et me dit dans un italien de très basse extraction de me couvrir les épaules et les seins. Je fis mine de ne pas comprendre son italien - que je ne parle pas de toute façon, mais que, vaguement, je saisis. En anglais, avec un accent à couper au couteau (pire que le mien), elle me redit de façon très agressive cet ordre. Je lui rétorquai, dans le même idiome, que je ne le ferais pas, pour une simple raison : cette dame était aussi dénudée que moi (une robe d'été, certes remplie avec moins de générosité que la mienne, mais tout aussi décolletée et dépourvue de manches) lorsque nous étions entrés dans le lieu ! Elle était demeurée dans cet état pendant toute notre visite. Elle n'avait revêtu un châle que lorsque plusieurs visiteurs nous avaient succédé. Je lui expliquai la chose. Et elle se mit à me brutaliser, physiquement, me serrant le bras et me secouant. Je me suis dégagée sans la toucher. Je lui ai expliqué qu'aucune consigne n'indiquait la nécessité de se couvrir - ce qui est le cas, dans certaines églises de Venise et je trouve cela contestable mais... je ne vais pas dans les églises prier - et qu'il n'y avait plus de Saint Sacrement. Et quand bien même, je refuse que l'on m'impose un voilement. Nous sommes au XXIe siècle. Bordel ! Et puis je n'ai pas pour habitude d'être débraillée.
J'étais presque sur le point d'ôter ma robe devant une telle hypocrisie et une telle atteinte à ma liberté. J'en suis tout à fait capable. A la bêtise et à l'hypocrisie, j'ai souvent la faiblesse de répondre par la provocation la plus crue.
M. Golightly lui a dit qu'il était outré, car il voyait ses pieds - elle était en sandales - et qu'une bretelle de son soutien-gorge dépassait. Il s'est mis à tourner autour d'elle, goguenard, poussant des cris d'indignation devant les marques de sa nudité à demi-cachée. Son humour a désamorcé ma colère. Nous avons préféré partir, notre visite étant terminée. Je reconnais avoir été assez grossière en paroles avec elle et je n'en suis pas fière du tout - mes origines, mes origines... Toutefois, je n'ai jamais rencontré un gardien de musée qui vous dit "Fuck" et vous attaque comme un molosse. Tous les fous n'ont pas été enfermés à San Clemente - reconverti en Palace d'ailleurs... Les temps changent.
Entre-temps, je suis follement tombée amoureuse d'un tableau ("L'incantatrice"), signé d'une artiste locale, Federica Ravizza, dans une boutique mais je ne l'ai pas acheté (il m'arrive d'être raisonnable) et je le regretterai toute ma vie, je le sais. Si d'aventure elle me lisait, j'aimerais lui dire qu'elle m'a inspiré des songes magnifiques...
Je me suis consolée, au retour à Paris, en rendant visite au Louvre à un autre tableau qui me hante... J'aime beaucoup sauter d'une image à l'autre, d'ajouter un maillon à un autre, sans jamais briser la chaîne.
A bientôt.
Je vous laisse avec cet instant hors du temps, saisi à Venise, non loin de l'hôtel Bauer.
(Répétition d'une chorale, de manière impromptue. J'aime beaucoup le mouvement de jambes des fillettes.)
Et, si vous avez du temps, allez voir ce très beau film, dont je n'aurai pas le temps de parler. C'est mon amie Virginia qui l'avait signalé à mon attention et il m'a bouleversée. Il s'agit de la perte d'une enfance, d'un mue, d'un deuil qui s'oblitère et s'ouvre de nouveau sur un amour. N'oubliez pas non plus la rétrospective Douglas Sirk à la Filmothèque Quartier Latin.
(Quel est "mon premier vœu mal refermé" ? En ai-je un ? Non.)
J'avais beaucoup écouté les deux précédents albums de Carla Bruni et celui-ci est très certainement le plus abouti.
N'oubliez pas que la vie...
Prenez soin de vous.
Pourtant, cette année, quelque chose était différent, c'était certain. Il ne s'agissait pas de nous.
C'est "M. Golightly" qui, le premier, l'a compris, lorsque nous nous sommes mis en quête de "pignolo" afin de nourrir les pigeons. Il n'y avait plus de vendeurs de graines et encore moins de pigeons... A peine quelques volatiles indolents et maigrichons qui ne chiaient pas dru. [Signalons au passage que, jamais, un pigeon ne m'a souillée et que, toujours, ils furent très bien élevés avec moi.]
Drôle d'époque.Le cliché de la place San Marco est lacéré, défiguré. Cela peut vous sembler un détail. Mais depuis des siècles les pigeons ont élu domicile à Venise, il sculptent à leur manière son profil.
Les pigeons sur la place San Marco, c'est un cliché et personne n'a le droit de détruire un cliché. L'imaginaire besogneux a besoin de repères - et même l'aristocrate.
Et que l'on ne vienne pas me parler de dégradations des bâtiments. Ce ne sont que des prétextes !!! J'ai discuté avec les vénitiens de cette mesure tyrannique qui date de mars et ils ne sont pas du tout d'accord ! On ne verra bientôt plus sur les photographies qu'une place San Marco salie de touristes. J'aimais l'idée de retrouver exactement la même disposition aérienne des lieux sur les photographies traditionnelles : celle des grands-parents de mon mari, celle de ses parents, la nôtre, à Venise, entourés de pigeons, dans une pose un peu différente mais qui donnait l'impression d'une transmission et d'une prolongation.
Fini.
Les pigeons sont condamnés. Mais j'engage chaque visiteur futur à se munir d'un sachet d'au moins un kilo de graines, pour les nourrir, la nuit venue. Organisons une fronde !
L'aventure ne s'est pas achevée ici, sur une déception, par une piqûre du temps... Il y eut aussi du bruit et de la fureur...
Nous décidâmes de nous rendre à La Scuola degli Schiavoni pour y admirer des Carpaccio, dont Michel Serres a parlé avec le talent et la simplicité qui sont les siens. L'église est reconvertie, si je puis m'exprimer ainsi, en musée. Vous vous acquittez de quatre euros et vous pouvez admirer des tableaux exceptionnels. Je ne les avais encore jamais vus en douze ans de visites à Venise !
Nous arrivâmes de bonne heure, les premiers visiteurs de la journée. Une femme à l'entrée, nous jeta au visage nos tickets sans même daigner répondre à nos marques de politesse. J'ai rarement assisté à un tel comportement, à un tel manque d'égards. Nous demeurâmes une petite heure dans le lieu. Lorsque nous redescendîmes du premier étage, tout à coup, le cerbère susmentionné, la sorcière de l'entrée, m'attrapa violemment par le bras et me dit dans un italien de très basse extraction de me couvrir les épaules et les seins. Je fis mine de ne pas comprendre son italien - que je ne parle pas de toute façon, mais que, vaguement, je saisis. En anglais, avec un accent à couper au couteau (pire que le mien), elle me redit de façon très agressive cet ordre. Je lui rétorquai, dans le même idiome, que je ne le ferais pas, pour une simple raison : cette dame était aussi dénudée que moi (une robe d'été, certes remplie avec moins de générosité que la mienne, mais tout aussi décolletée et dépourvue de manches) lorsque nous étions entrés dans le lieu ! Elle était demeurée dans cet état pendant toute notre visite. Elle n'avait revêtu un châle que lorsque plusieurs visiteurs nous avaient succédé. Je lui expliquai la chose. Et elle se mit à me brutaliser, physiquement, me serrant le bras et me secouant. Je me suis dégagée sans la toucher. Je lui ai expliqué qu'aucune consigne n'indiquait la nécessité de se couvrir - ce qui est le cas, dans certaines églises de Venise et je trouve cela contestable mais... je ne vais pas dans les églises prier - et qu'il n'y avait plus de Saint Sacrement. Et quand bien même, je refuse que l'on m'impose un voilement. Nous sommes au XXIe siècle. Bordel ! Et puis je n'ai pas pour habitude d'être débraillée.
J'étais presque sur le point d'ôter ma robe devant une telle hypocrisie et une telle atteinte à ma liberté. J'en suis tout à fait capable. A la bêtise et à l'hypocrisie, j'ai souvent la faiblesse de répondre par la provocation la plus crue.
M. Golightly lui a dit qu'il était outré, car il voyait ses pieds - elle était en sandales - et qu'une bretelle de son soutien-gorge dépassait. Il s'est mis à tourner autour d'elle, goguenard, poussant des cris d'indignation devant les marques de sa nudité à demi-cachée. Son humour a désamorcé ma colère. Nous avons préféré partir, notre visite étant terminée. Je reconnais avoir été assez grossière en paroles avec elle et je n'en suis pas fière du tout - mes origines, mes origines... Toutefois, je n'ai jamais rencontré un gardien de musée qui vous dit "Fuck" et vous attaque comme un molosse. Tous les fous n'ont pas été enfermés à San Clemente - reconverti en Palace d'ailleurs... Les temps changent.
Entre-temps, je suis follement tombée amoureuse d'un tableau ("L'incantatrice"), signé d'une artiste locale, Federica Ravizza, dans une boutique mais je ne l'ai pas acheté (il m'arrive d'être raisonnable) et je le regretterai toute ma vie, je le sais. Si d'aventure elle me lisait, j'aimerais lui dire qu'elle m'a inspiré des songes magnifiques...
Je me suis consolée, au retour à Paris, en rendant visite au Louvre à un autre tableau qui me hante... J'aime beaucoup sauter d'une image à l'autre, d'ajouter un maillon à un autre, sans jamais briser la chaîne.
A bientôt.
Je vous laisse avec cet instant hors du temps, saisi à Venise, non loin de l'hôtel Bauer.
(Répétition d'une chorale, de manière impromptue. J'aime beaucoup le mouvement de jambes des fillettes.)
Et, si vous avez du temps, allez voir ce très beau film, dont je n'aurai pas le temps de parler. C'est mon amie Virginia qui l'avait signalé à mon attention et il m'a bouleversée. Il s'agit de la perte d'une enfance, d'un mue, d'un deuil qui s'oblitère et s'ouvre de nouveau sur un amour. N'oubliez pas non plus la rétrospective Douglas Sirk à la Filmothèque Quartier Latin.
Je vous quitte en soufflant quelques volutes de ce gracieux album que je vous recommande du fond du cœur.J'aime particulièrement "Ma jeunesse", "La possibilité d'une île" et "Déranger les pierres". Mélancolie râpeuse et aube radieuse d'un cœur victorieux, un peu brisé sur les bords.
(Quel est "mon premier vœu mal refermé" ? En ai-je un ? Non.)
J'avais beaucoup écouté les deux précédents albums de Carla Bruni et celui-ci est très certainement le plus abouti.
N'oubliez pas que la vie...
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- Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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