vendredi 9 décembre 2005
Hier, j'écrivais un billet ayant pour thème La Femme d'à côté. Je me demande comment, en tant qu'obsédée notoire par toute forme d''intertextualité, j'ai pu manquer d'évoquer la référence cinématograhique qui est faite par Truffaut sans son film ! Il cite, sans pourtant le nommer, le troublant film de Tod Browning, The Unknown (L'inconnu) ou l'histoire d'une femme qui avait peur des bras des hommes...
Les éditions Studio Canal ont été bien inspirées de sortir en DVD les films les plus représentatifs du cinéma britannique, tournés dans les Studios Ealing. Il existe 4 coffrets de deux film chacun ou un immense coffret, qui rassemble les huit films proposés à l'achat. Nous signalons ceux qui nous ont le plus ravis. Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets) est un film de Robert Hamer, datant de 1949.Le film est l'exemple-type de l'humour noir made in U.K. et c'est un des films les plus emblématiques des grands succès rencontrés par les studios Ealing au cours des décennies 1940 et 1950. Alec Guinness, qui interprète huit personnages (!) dans le film, dont un de femme, y donne la pleine mesure de son immense talent d'acteur. Ce film n'est pas sans rappeler celui de Sacha Guitry, Le roman d'un tricheur (le meilleur film du Maître), par son aspect brillant et son humour grinçant. Il y a, dans ces deux films, un goût évident pour l'esbrouf(f)e portée au rang d'art majeur. On y appréciera à l'extrême l'ironie consommée des choses (la fin de Noblesse oblige - que je ne révèlerai pas et qui est un des plus beaux camouflets jamais assenés à un personnage - et la morale immorale du Roman d'un tricheur : les bonnes actions ne paient pas !).
Tueurs de dames (oubliez l'affreux remake des frères Coen !) est un chef-d'oeuvre d'humour noir, dans la lignée d'Arsenic et vieilles dentelles, offert par Alexander Mackendrick. Alec Guinness apparaît dans ce film affublé d'un visage rappelant sciemment celui, grimaçant, de Lon Chaney (acteur privilégié de Tod Browning) dans Le fantôme de l'Opéra ; de même, Raymond Massey "s'était fait" la tête de Boris Karloff (dans Frankenstein) pour Arsenic et vieilles dentelles. Le réalisateur livra cette confidence pénétrante au sujet de son film : "Je suis très attiré par la comédie, du moins une certaine forme de comédie, parce que je crois qu'elle seule peut dire certaines choses. Dans un monde atteint de psychose, les névrosés paraissent parfois normaux. C'est ce que j'ai essayé de montrer..." Subtile décalage, au sein de la pensée, de l'étalon mesure de nos comportements.
Un des intérêts (nombreux) du film de Charles Crichton, De l'or en barres (The Lavender Hill Mob) est la discrète présence d'une débutante charmante : Audrey Hepburn ! Nous retrouvons Alec Guiness, au meilleur de sa forme, dans un rôle de filou.Quant à Whisky à gogo (Whisky Galore), autre création d'Alexander Mackendrick, son pari est très osé puisqu'il s'agit de faire l'apologie de l'ivrognerie ! Le goût du paradoxe est porté à son comble, dans ce film, qui nous présente une situation aberrante comme si elle était parfaitement normale !!!Des heures de bonheur en perspective pour les heureux possesseurs de ces films...
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