jeudi 13 avril 2006
Seuls un grand malheur ou un grand bonheur créent une interrogation valable sur le sens de la vie pour l’homme. Il est très remarquable de constater que le suicide est considéré à notre époque si moderne comme une maladie. Le suicide est recensé comme une maladie par l’O.M.S., comme un mal qui doit être combattu par la prévention. Le suicide que les anciens considéraient comme un acte libre se métamorphose donc en un acte non libre, fruit d’une pathologie. Admettons, mais nous demandons des preuves que personne ne saurait apporter. Nous ne nions pas qu’il existe des suicides qui sont consécutifs d’une certaine constitution psychologique que l’on peut qualifier de défaillante et qui peuvent être évités avec un traitement médicamenteux ou psychothérapique. Certes, mais il existe vraisemblablement des suicides qui ne sont pas provoqués par une faille dans la psyché. La vie n’est en rien pour l’homme une obligation, une nécessité, ni sur le plan physique, métaphysique ou moral. Dès qu’il est question de ses devoirs envers lui-même ou la société, il y a toujours un idéal qui édicte le simple fait de vivre en droit ou en devoir. Il y a quelque chose de tout à fait absurde à vouloir faire du suicide un mal à éviter. De même qu’il est tout aussi absurde et contradictoire de vouloir légiférer sur l’euthanasie - l’avortement étant encore un autre problème, insoluble celui-ci, car on est en prise avec le non-être. On ne peut pas parler de droit à mourir dans la dignité (pour les vieux et les légumineux !) d’un côté et de prévention du suicide (sous-entendu du suicide des personnes valides, avec une espérance de vie assez longue) de l’autre. La valeur de la vie serait-elle finalement le prix qu’on lui donne à l’aune des capacités que l’homme a de jouir et, plus cyniquement, de produire, d’être utile à la société ? N’y a-t-il pas non plus une absurdité qui confine au délire de juger du droit à ne pas naître, comme ce fut le cas pour cet handicapé dont les parents saisissaient la justice parce qu’il n’était pas normalement constitué, affirmant sans l’ombre d’un doute ou d’un scrupule qu’il eût préféré ne pas naître dans ses conditions ! La société est hypocrite et elle ne peut l’être que parce que la raison n’est pas raisonnable … ou parce qu'elle l'est trop ? Ce qui revient, in fine, au même.

Les roses du Pays d'Hiver

Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

Rechercher sur mon JIACO

Qui suis-je ?

Ma photo
Holly Golightly
Never Never Never Land, au plus près du Paradis, with Cary Grant, France
Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
Afficher mon profil complet

Almanach barrien

Rendez-vous sur cette page.

En librairie

En librairie
Où Peter Pan rencontre son double féminin...

Réédition !! (nov. 2013)

Réédition !! (nov. 2013)
Inédit en français

Actes Sud : 10 octobre 2012

Une histoire inédite de J. M. Barrie

En librairie le 2 juin 2010

Actes Sud, juin 2010.

En librairie...

Terre de Brume, septembre 2010.

Tumblr

Tumblr
Vide-Grenier

Cioran tous les jours

Cioran tous les jours
À haute voix, sur Tumblr

Une de mes nouvelles dans ce recueil

Oeuvre de Céline Lavail


Voyages

Related Posts with Thumbnails



Écosse Kirriemuir Angleterre Londres Haworth Allemagne Venise New York

Copenhague Prague

Les vidéos de mes voyages sont consultables ici et là...

Liens personnels

"Une fée est cachée en tout ce que tu vois." (Victor Hugo)

J'apprends le mandarin

Blog Archive

Entrez votre adresse de courriel :

Lettre d'information barrienne

Archives