lundi 19 juin 2006
Dans un pur esprit féerique, shakespearien (Le songe d'une nuit d'été, La tempête), Woody Allen nous offre une énième variation sur l'amour et le sexe. Tous les films de Woody Allen n'ont-il pas cette question en commun, à de rares exception près ? Peut-on désirer sans aimer et aimer sans désirer ? That's the question... Les vertiges des plaisirs sensuels s'inscrivent-ils sur une page blanche et ceux des tourments amoureux, spirituels, les tortures de l'âme, sur la page voisine, à la manière de ces cahiers de travaux pratiques qui comportaient une page pour le dessin et une page pour l'écriture, et qui contraignaient à un artificiel découpage ? N'est-ce point désirer séparer une ultime fois le corps et l'esprit ? En vain, semble nous dire l'épilogue du film, puisque le couple marié (de nouveau en harmonie sur le plan horizontal) connaît un dénouement heureux. Le sexe sans amour n'est peut-être qu'une fumisterie. Qui voudrait d'un amour sans la magie et la poésie qu'il invente pour l'entendement ? Cette subtile et délicieuse sucrerie met en scène, une fois de plus (je ne compte plus le nombre de films de Woody Allen construit sur ce présupposé), plusieurs couples qui partagent une maison et un week-end. Un bois alentour semble appeler les duos à se faire et à se défaire, à redistribuer les femmes et les hommes, les rôles, dans ce jeu de l'amour et du hasard. Comment ne pas songer à Shakespeare et au Dear Brutus de Barrie, car le thème de la seconde chance est fort bien développé. N'y a-t-il que des occasions et des moments magiques qui s'enfuient à jamais si on ne sait les saisir, ce que les personnages appellent des "moments parfaits" ? Ils ne sont parfaits, vraisemblablement, que parce que nous les avons manqués... Ma conception de l'amour est autre ; il me semble que Woody Allen la partage en partie ; et je songe à la moitié originelle telle qu'elle est décrite dans Le Banquet de Platon. Woody Allen joue le rôle d'un inventeur loufoque, qui ressemble fort à un bourdon un tantinet ridicule, qui lui sied à ravir :
A Midsummer night's sex comedy Vidéo envoyée par misshollygolightly
Toutes ses inventions échouent lamentablement, sauf peut-être une curieuse boule qui révèle des ombres, les âmes peut-être de certains amoureux... Un couple illégitime arrive, et l'on admire Woody en Icare, burlesque et funambule, attendrissant personnage :
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Vidéo envoyée par misshollygolightly

Et, puique j'aime coudre ensemble les divers pans de mon univers, il ne me semble saugrenu ou capricieux de proposer à la prunelle cet étalage de beauté, de féerie... Petit album de planches d'Arthur Rackham qui illustrèrent la pièce de Shakespeare... N'est-ce pas divin ?

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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