dimanche 7 janvier 2007
... et y lire ses pensées, ses notes, ses idées, comme s'il venait murmurer à mon oreille.

« L’amour. C’est de la capacité à aimer des mères dont nous tombons amoureux. La personne qui peut aimer le mieux est celle qui est le mieux aimée. »

Aime-t-on jamais mieux que le très petit enfant qui aime ?
Barrie est on ne peut plus ambigu en ce qui concerne les mères. Il ne les apprécie guère, semble-t-il souvent, mais vénère toujours en elles la maternité, leur pouvoir de fée et de sorcière sur l'enfance - ce qui lui fera dire, par l'intermédiaire de Peter Pan : Les mères sont gentilles mais elles gâchent tout le plaisir que l'on peut prendre. Ne pas estimer à la légère ses paroles. J'y reviendrai ailleurs.


« (...) à quarante ans rien de ce qui peut vous arriver n’a d’importance (...) »


Eu égard à sa production littéraire, on peut difficilement lui donner raison ; quant à sa vie personnelle... 

« Histoire de fantômes. La petite vieille. Toute sa vie, elle a été ardemment dévouée et dépendante de son fils (ou fille). Très timide. Son fantôme hante la maison. Elle effraie les gens. Son fils sent qu’elle ne peut pas trouver son chemin dans les ombres sans lui. Il finit par se tuer pour prendre soin d’elle. »


Enième variation dans ses Carnets d'une même histoire : ou la mère se sacrifie pour l'enfant ou l'enfant se sacrifie pour la mère. Mais l'inversion des rôles ne veut dire, car il faut d'abord lire cette relation aliénante, ce chantage affectif qui lie les deux protagonistes. Il n'y a guère de risques de se tromper en songeant que Margaret Ogilvy fut une mère abusive et j'ose dire une mauvaise mère. On ne peut jamais aimer lorsque l'on idolâtre à ce point une femme qui est davantage une déesse qu'une mère. Cf. cet ancien billet.

« Ne m’appelez pas mademoiselle ! On dirait un reproche ! »

« La pluie. Ce sont les anges qui pleurent pour Eppie. »


Eppie est un personnage de Silas Marner de George Eliot. Je suppose que Barrie fait référence à ce personnage-ci. De plus, je présume qu'il a fait certains clins d'oeil à cette oeuvre dans ses premiers récits.


« Un menteur dit parfois la vérité, de même qu’une horloge cassée le fait deux fois par jour. »

« Où se tient un célibataire, il y a de l’espoir. »

« L’amour est seulement un rêve, mais il teinte si joliment la vie quand il n’est plus que l’on ne peut rien lui reprocher. »


[Traduction : C.-A. F. aka Holly G. ]

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