mercredi 22 juillet 2009
Fermer les yeux et retenir le présent ; l'étirer, le plier, le tourner dans tous les sens, pour s'en faire une couronne.

Nous sommes rentrés hier soir, à la nuit tombée. Venise me manquera pendant tous ces longs mois où je serai séparée d'elle.
Venise et son ciel plus changeant qu'un visage humain.

Venise est le seul endroit au monde où j'aimerais mourir à défaut d'y vivre en permanence - un rêve que je n'abandonnerai jamais. Cela fait treize ans que nous nous rendons en ce lieu, sans avoir manqué un seul Redentore. Non pas pour le feu d'artifice - auquel je n'assiste jamais, comme la plupart des vénitiens, qui célèbrent cette fête en famille - mais pour renouveler une promesse que nous nous sommes faite.
Beaucoup de travail m'attend. Ce n'est pas une plainte, mais l'expression d'un désir. Un travail consenti de grand cœur n'est plus un travail.
J'espère qu'un de ces anges, qui nichent ici et là au coeur de la Sérénissime, prendra soin de moi.


Je ne sais pas encore à quel rythme je pourrai déposer les vidéos d'Écosse et de Venise. J'ai commencé à laisser tourner l'ordinateur pour qu'il les aspire et s'en nourrisse.
Je me sens fondamentalement en accord avec moi-même. Quelque chose a changé en moi ces derniers mois. Une forme de quiétude dans le cœur du tourbillon, quelque chose de construit, une sorte de nid improvisé par mes soins.
Prendre de la liberté avec ses propres peurs et sauter de la falaise. Ne pas avoir peur de cette liberté, de ce luxe inouï.

À bientôt, amis.

***
Venise vue de la Giudecca :






Le pont provisoire construit pour la fête du Redentore ; Venise et la Giudecca sont reliées pendant une journée.







Sur l'île de la Giudecca, que j'aime tout particulièrement, il existe un restaurant familial où nous n'oublions jamais de nous rendre le dimanche du Redentore.



Vue de la terrasse du Harry's Dolci (petit frère du Harry's Bar) sur la Giudecca :

Il faut que la vie ressemble à cela et à rien d'autre.

Une magnificence, une imprévoyance, une flamboyance, puis, ensuite, crever comme un chien, mais cela n'a pas d'importance quand on a vécu ce genre d'instants. Monsieur Golightly, sans toi, jamais je n'aurais su... Sans toi, je serais demeurée le conservateur de ma vie, je ne serais jamais sortie du cadre.

Et s'éclipser élégamment, avant que l'aile de la vieillesse ne me recouvre complètement, dans une robe de Cinderella. Je suis certaine que la Cendrillon de James Matthew Barrie aurait adoré cette vêture. J'ai pensé à elle, précisément...


Une confession : la Cendrillon de Barrie, c'est moi - parce qu'elle meurt à la fin.
À défaut d'elle, une panoplie guimauve dénichée en divers endroits de Venise :


Oui, oui, j'ai fait une petite provision de gants (couleur guimauve, entre autres) ; je sacrifie toujours à cette habitude à Venise. Je suis donc allée chez Sermoneta...

J'aime avoir les mains gantés. Le summun du raffinement, selon moi, c'est ce détail qui différencie les mains plébéiennes des autres. Ceci et les chapeaux. Pour lutter contre un certain esprit vestimentaire assez vulgaire propre à l'époque. Pour l'anachronisme aussi. Surtout pour lui. Il devrait y avoir un dieu des anachronismes. Je lui donnerais volontiers l'image d'un vieux ravaudeur très maladroit qui s'attaquerait au tissu du Temps et ne parviendrait jamais à lui faire perdre son aspect éraillé.
Si j'osais, je n'écrirais que gantée...

[cliquez sur les images pour les agrandir dans une autre fenêtre]

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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