lundi 21 novembre 2005

Pour illustrer ce que Seb vient de m'écrire en privé quant au hasard ! Je parlais ici des deux vilaines filles qui firent croire à Conan Doyle qu'elles avaient photographié des fées. Je travaille "sur" James Matthew Barrie et j'ai été amené à acheter un livre auquel il a contribué, Princess Mary's Gift Book. Je viens de découvrir que les deux friponnes évoquées plus haut avait découpé les silhouettes desdites fées dans ce livre !!! Étonnant, non ? Le monde est ridiculement petit. Hasard ou coïncidences ? Cela me rappelle un film de Lelouch que j'adore.
J'aime bien faire des associations dans mes bibliothèques. D'où le titre de ce mini billet. Taniguchi est mon mangaka préféré, avec Tezuka. Rien de très original, je le crains. J'aime aussi certaines petites séries sentimentales (j'admets ce péché inavouable) comme Nana de Ai Yazawa ou encore Fruits basket de Natsuki Takaya. En matière de fantasy, j'ai une grande passion pour Robin Hobb, qu'elle publie sous ce pseudonyme ou sous le nom de Megan Lindholm. J'ai été captivée pendant plusieurs mois par les aventures de Fitz et celles du Fou, mais aussi par les Aventuriers de la mer (titre de la V.F.), plusieurs gros tomes que j'ai lus in extenso en V.O. l'année dernière. Ce fut un de mes plus gros chocs en matière de fantasy ces dernières années. L'écriture de Hobb est très classique, très raffinée, presque trop rigide, mais réellement élégante. C'est une conteuse sans équivalent. J'ai été réellement embarquée dans cette très longue aventure. J'y pense encore, de temps en temps, de loin en loin... J'ai beaucoup apprécié son roman, Le dernier magicien, l'ambiance dérangeante et réaliste de cette histoire, qui a quelques traits de parenté avec l'excellent Neverwhere de Neil Gaiman. On peut lui écrire ici. Elle s'occupe elle-même de son site internet.
J'ai eu ma première Pléiade à 18 ans. Depuis ce temps-là, j'en ai reçu péridioquement, avec la régularité que seule la fidélité peut oser sans risque de lasser. J'aime l'idée d'avoir plusieurs livres en un seul. J'aime ce rectangle de cuir, doré à l'or fin, j'aime le bruit que font les pages qui se décollent les unes des autres lorsqu'on déflore le livre pour la première fois. J'aime moins le papier bible, qui se froisse et s'abîme si l'on n'y prend pas garde, mais cela oblige à une certaine lenteur pour tourner les pages, cela me contraint à lire tout imbue de bonnes manières... :-) Les neuf volumes de Dickens sont les Pléiades dont je suis la plus fière, car certains sont épuisés et j'ai eu grand mal à les trouver. Tous les ans, j'attends l'album de la Pléiade, non réédité, et qui devient rare (et hélas fort cher) avec le temps et l'agenda qui me permettra de consigner livres et films aimés ou détestés dans l'année. Je reçois aussi La Lettre de la Pléiade, qui m'informe des nouveautés et je la range soigneusement avec ses jumelles. Je me souviens d'une anecdote très révélatrice de mon attachement à ces livres. Un jour, je déménageai à Paris et un ami m'avait installé des étagères. La première chose que je fis avant toute autre fut de disposer mes Pléiades en ce lieu. Or l'étagère me tomba sur la tête et mon premier réflexe ne fut pas de m'assurer de l'état de mon crâne mais de l'intégrité de mes livres !
J'aime beaucoup l'oeuvre de Jarmusch. J'ai fait sa connaissance, en tant qu'acteur, dans le film de Paul Auster et de Wayne Wang, Brooklyn Boogie. Je trouve que c'est un cinéaste très appliqué - dans le bon sens du terme, pas dans le sens laborieux. Ce film-ci est une ode au temps perdu. Précisément, le rythme lent (j'y reconnais la marche du temps tel que Ozu - qu'il admire - nous donne à vivre) et nostalgique du film rend hommage à tous les moments gâchés, les moments où l'on passe à côté de notre vie. Il n'y a pas d'artifices dans ce film. Tout y vrai et, si j'osais ce mot, pur. Un soupçon d'humour permet une légère respiration. Un beau film, nuancé comme l'existence humaine. Bill Murray est impeccable comme toujours, Sharon Stone étonnante de fraîcheur et Frances Conry (Ruth dans Six feet under) rajeunie ! A signaler le numéro 1 des "Intégrales ciné" des Inrock (pour une fois qu'ils font un truc que j'apprécie !) consacré entièrement à Jarmusch !
Dans un de mes colis en provenance d'un magasin en ligne, j'ai trouvé un coffret collector de Paul Verhoeven - dont je ne sais rien ! - c'est apparemment un cadeau pour l'achat de la saison 1 des Sopranos - série que je désire découvrir depuis un moment. Il y a quelques mois, j'avais reçu par erreur un coffret Godard (que j'aime modérement) à la place d'un coffret Chabrol. Cela m'avait permis de me forger une meilleure opinion de Godard. Espérons que je vais faire, dans ce cas-ci, une autre découverte intéressante...
Un des plus beaux films de l'histoire du cinéma, une histoire d'amour désespérée (ne le sont-elles pas toutes ?), une mise à mort douce-amère. Cette mise en image de la belle nouvelle de Zweig vous laisse essoufflé et perdu lorsque l'écran vire au noir. J'ai souvent envie de revoir ce film mais j'ignore si j'en aurai le courage. Je crois que ce film parle trop de moi, aujourd'hui, pour que je puisse l'affronter de nouveau. L'amour est irrationnel, la passion conduit à la mort, mais cela en vaut la peine, puisque cet amour absolu, infini, est seul capable de dire ce que nous sommes, ce que nous valons. Oui, que valons-nous ? Pas grand-chose à mon sens devant l'amour véritable. Le véritable amour est fait pour les saints et ne se vit que dans l'espoir ou la crainte, presque jamais au présent. Hélas ! Tragédie du non-encore et du déjà-plus. A la Jankélévitch ! Pourquoi aime-t-on un être ? Pourquoi cette décision, arbitraire, s'il en est, s'impose-t-elle à nous un jour, sans la moindre des raisons ? Parce que. La réponse des enfants. La meilleure des réponses. Ce film est l'exposition d'une triple tragédie : celle d'une femme qui aime sans réel retour, celle d'un homme qui aime sans savoir qui il aime et sans même être conscient qu'il aime (il est le plus à plaindre), et celle d'un troisième homme (le mari) qui aime "malgré tout". Chaque plan est d'un beauté parfaite qui vous laisse pantois. Rarement un film m'aura aussi bien coupé le sifflet - pardonnez la vulgarité de mon propos, mais je ne sais mieux dire. "Stefan Brand : Promise me something. Lisa Berndl : Anything. Stefan : And I don't even know where you live. Promise me you won't vanish. Lisa : I won't be the one who vanishes." Le DVD collector offert par Wild Side est une de leurs réussites majeures.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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