lundi 23 janvier 2006
... obnubilée par le très beau film mensonger de Truffaut, Adèle H., et titillée par le grand Hugo, je ne pouvais que mettre mon nez dans les coupures de presse qui parlent de la mort de sa fille. Savez-vous qu'elle était la filleule de Sainte-Beuve ? Je l'ignorais, pour ma part.

Fouillant et fouinant dans les archives du New York Times, une fois de plus, j'ai trouvé cet article très intéressant que je photographie pour vous qui me lisez, tous les jours, ou de temps en temps, sans nécessairement m'écrire...

A l'époque, on ne craignait pas de lâcher le mot "fou". Aujourd'hui, la plupart des psychiatres font preuve d'une pudibonderie certaine et de mauvais aloi en jurant leurs grands dieux que les fous, ça n'existe pas ! Ils ont peur du mot comme de la peste. Pourtant, même si j'ignore ce que recouvre le mot fou, nous le sommes tous, à des degrés divers, et c'est tant mieux, car être "normal" doit être d'un ennui qui confine à la maladie mentale. Adèle H. était folle. Aucun doute là-dessus. Elle épousa un anglais sans le consentement de ses parents et le mariage ne fut donc pas reconnu comme valide en France. Elle eut deux enfants. La mort lui ôta mari et enfants. Elle disparut. On la retrouva à Singapour, vêtue de haillons, ne se souvenant de rien, sinon de sa filiation. Elle savait encore être la fille du grand Victor Hugo. Elle fut internée la plus grande partie de sa vie et mourut en institution, la malheureuse, à l'âge de 85 ans. Toutefois, sa vie fut très protégée et bercée par la tendresse de son père. Cet artcicle relate son errance et le mystère qui est attachée à ses années de disparition. L'imagination galope face à telles lacunes dans le texte de son existence. Hugo rendit visite à sa fille, chaque semaine, et passait des heures avec l'enfant qu'il avait néanmoins perdu. Lorsque Victor mourut, le beau-frère d'Adèle (mari de Léopoldine, qui se noya, pendant leur lune de miel) prit le relais. Puis d'autres après sa mort. Elle ne fut jamais abandonnée. Adèle avait beaucoup de traits de caractère de Miss Havisham, quand on y songe : elle exigeait de porter des vêtements dans le style de l'époque que son mari avait connue, par exemple. Il ne faudrait pas croire que j'en oublie pour autant Barrie, mon bien-aimé, puisqu'il est indirectement question de lui dans cette coupure ! Un rapprochement est fait entre sa pièce, The admirable Crichton (qui a donné un film, intitulé également Male and female de Cecil B. DeMille) et les idées libérales de la famille Hugo.

Il est question dans cette pièce de la sulfureuse question de la différence de classe sociale. Hugo et sa famille s'employait à recevoir chaque semaine tous les enfants de Guernesey dans leur luxueuse maison et à les servir. Le thème de Barrie est similaire : il y a un renversement des rôles dans sa pièce.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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