mercredi 9 août 2006
Devant les noms communs, il n'y a guère de difficultés et l'on sait presque d'instinct, à l'oreille, par une habitude inconsciente, si l'élision convient. L'hameçon et la hideur. Le haricot, le hasard, et l'heur(e) mais le heurt. Sans parler de l'hexamètre. Le h aspiré entraîne une absence d'élision, puisqu'il se comporte comme une consonne, tandis que le h muet agit comme s'il était invisible, comme s'il y avait d'emblée une voyelle, donc il y a élision. Tout ceci est simple pour les noms communs. Il suffit de se reporter à son dictionnaire favori en cas de doute. Mais les noms propres ? Y avez-vous jamais songé ? Que dire ? Une réflexion de Holmes ou une réflexion d'Holmes ? Un roman de Henry James ou un roman d'Henry James ? La Pléiade a choisi la seconde solution si je me réfère aux préfaces des nouvelles. Les Misérables d'Hugo ou Les misérables de Hugo ? Un billet d'Holly ou de Holly ? Sueurs froides qui coulent dans mes veines. La langue française est perverse à souhait. Encore, lorsqu'il s'agit de noms propres français, à l'oreille on peut être guidée et écrire, sans trop d'hésitation, le roman d'Hugo par exemple, bien que ce dernier se soit emmêlé avec Hernani et lui ait ou non accordé l'élision ! Mon fidèle Grevisse est clément - quand j'aimerais qu'il soit davantage rigoureux : il reconnaît d'Hugo et de Hugo. Soit. Admettons bien que tout ne soit pas clair, net et précis. Mais pour les noms propres étrangers ? Grevisse lui-même y perd son latin (et accessoirement son français). Rien n'est simple. Tout peut se justifier, à un niveau ou un autre, bien que la philosophie de Heidegger ou les Contes d'Hoffmann ne fassent aucun pli dans mon esprit. J'ai adopté une règle simple, quant à moi : j'évite autant que possible de me retrouver dans la situation gênante. Au lieu de parler d'Holly ou de Holly, j'évoque Miss Holly. Quant à Holmes et à Henry James, j'ai décidé de ne point faire d'élision car leur prononciation anglaise m'incite à ce choix et je suis fortifiée dans cette idée par l'esthétisme de la graphie. Holly vous salue bien bas et espère n'avoir point commis de fautes dans ce billet. Ce serait un comble, avouez-le !

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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