mercredi 13 septembre 2006
Pour les heureux anglophones, je dépose ce message.
Sur la radio BBC4, hier après-midi, nous avons pu entendre une émission, qui mettait en scène Andrew Birkin, le meilleur spécialiste au monde de Barrie. De nombreux extraits de Lost boys ont été diffusés.
L'émission était sensible et brillante. Le coeur et l'esprit fonctionnaient de conserve.
Il y fut question de son fils, Anno, le jeune poète, mort trop tôt, à 21 ans, dans un accident de la route. Un recueil de ses poèmes sera publié, en traduction française, aux éditions Actes Sud (une des maisons que je respecte le plus), en mars prochain.
"Qui a dit que la course était finie ? Poèmes traduits de l’anglais par Jane Birkin, Lou Doillon, Jean-Claude Feugnet,Charlotte Gainsbourg, Philippe de Grossouvre,Christian Magis, Laure de Montbron,Danièle Robert et JessicaThirolle.
Oeuvre d’un jeune homme prématurément disparu, des poèmes qui conjuguent le soleil noir de la mélancolie et les confessions d’un enfant du siècle à la recherche ardente de la vérité du monde, où qu’elle se trouve, en un ardent éloge de l’intranquillité.Prématurément disparu à l’âge de 20 ans dans un accident de voiture survenu en Italie,Anno Birkin a laissé plus de mille poèmes et chansons dont la sélection a donné lieu en2003 à la publication, en Angleterre, du présent recueil à l’initiative de son père, AndrewBirkin.Ces poèmes laissent éclater la rage et la vérité de ce tout jeune homme qui a traversél’existence à la manière d’une comète. Anno Birkin y fait entendre la double voix del’exubérance et du tourment des fins d’adolescence. Ces textes portent la marque de lapassion du jeune homme pour la musique – il était l’un des membres les plus actifs dugroupe de rock KjD (Kicks joy Darkness) – dont il disait qu’elle était “le langage de son propre fantôme”. Quant aux mots, ajoutait-il, “ce sont lambeaux de fleurs embrasées quivolent dans le vent.”A la recherche, urgente, intense, de la vérité du monde où qu’elle se trouve, à l’affût des plus improbables “preuves” susceptibles d’affleurer dans le mot en travail, Anno Birkin épingle les errements et les failles de l’humain avec un sens aigu du détail sardonique et une étonnante maîtrise des registres de ce langage dont il sait s’enivrer, privilégiant l’abstraction malgré ses allures de chevalier romantique, avec pour volonté affirmée, malgré son jeune âge, de dépasser les angoisses et les préoccupations de l’ego.Dionysiaques, rimbaldiens, juvéniles, ces poèmes parlent le langage des sentiments etde l’instinct avec une extraordinaire spontanéité et conjuguent le soleil noir de la mélancolie et les confessions d’un enfant du siècle. Mais ce siècle est le nôtre et les métaphores très contemporaines d’Anno Birkin semblent s’employer à éclairer les ténèbres du temps présent sans toutefois en réduire la complexité. Et les mots de ses poèmes, brillants au firmament de la brève aventure de son existence, demeurent,continuant à poser leurs questions intranquilles… Et c’est ainsi qu’ils enjoignent chacun de nous à ne pas abandonner ses passions en chemin, à se rendre disponible au risque,à savoir rire quand nous serions tentés de fondre en larmes, et à nous confronter aux puissances et aux périls de l’amour.C’est parmi ces poèmes et ces chansons – souvent accompagnées de nombreusesvariations – que les textes qui composent ce recueil ont été sélectionnés.Le livre est accompagné de dessins tirés des carnets personnels de l’auteur – dessins quin’étaient pas forcément destinés à illustrer tel ou tel texte mais dont l’élaboration est àpeu près contemporaine de leur écriture. La traduction des textes a été confiée à un collectif de traducteurs qui compte des membres de la famille et des proches de l’auteur ayant accepté de s’associer à cette publication."
Andrew Birkin a établi un parallèle assez saisissant entre sa relation avec Anno et celle de Barrie avec Michael Llewelyn Davies, l'enfant que Jaimie préféra aux autres et dont il fut à la fois émotionnellement et artistiquement dépendant. Les deux "garçons perdus" sont morts dans leur vingt-et-unième année. La mort de Michael laissa le père de Peter Pan et de tant d'oeuvres douloureusement joyeuses en ruines.
L'émission est disponible à l'écoute pendant une semaine ici.
Catégories:
  • Les roses du Pays d'Hiver

    Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

    Rechercher sur mon JIACO

    Qui suis-je ?

    Ma photo
    Holly Golightly
    Never Never Never Land, au plus près du Paradis, with Cary Grant, France
    Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
    Afficher mon profil complet

    Almanach barrien

    Rendez-vous sur cette page.

    En librairie

    En librairie
    Où Peter Pan rencontre son double féminin...

    Réédition !! (nov. 2013)

    Réédition !! (nov. 2013)
    Inédit en français

    Actes Sud : 10 octobre 2012

    Une histoire inédite de J. M. Barrie

    En librairie le 2 juin 2010

    Actes Sud, juin 2010.

    En librairie...

    Terre de Brume, septembre 2010.

    Tumblr

    Tumblr
    Vide-Grenier

    Cioran tous les jours

    Cioran tous les jours
    À haute voix, sur Tumblr

    Une de mes nouvelles dans ce recueil

    Oeuvre de Céline Lavail


    Voyages

    Related Posts with Thumbnails



    Écosse Kirriemuir Angleterre Londres Haworth Allemagne Venise New York

    Copenhague Prague

    Les vidéos de mes voyages sont consultables ici et là...

    Liens personnels

    "Une fée est cachée en tout ce que tu vois." (Victor Hugo)

    J'apprends le mandarin

    Blog Archive

    Entrez votre adresse de courriel :

    Lettre d'information barrienne

    Archives