samedi 14 octobre 2006
On m'a soumis ce questionnaire.
Je m'y plie, mais de mauvais gré. Ceci me rappelle le questionnaire surréaliste que j'ai dû remplir pour pénétrer sur le territoire américain...
1)Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :
Plusieurs livres sont à égale distance, puisque je suis dans une tranchée, celle que j'ai creusée dans mon bureau. Le plus proche est celui que j'essaie d'écrire sur mon cahier d'écolier. Mais c'est un livre virtuel, un embryon de néant absolu. C'est un peu de la triche, tant mieux, j'ai horreur de jouer franc jeu. Je compte les pages, et je démarre à la ligne 4 : "Le fait de raconter des histoires est une aussi aussi vieille combine que l'histoire de l'humanité. Les mères furent sûrement celles qui inventèrent ces plaisants mensonges, car les mères sont toujours décevantes. C'est par elles que nous apprenons la trahison pendant que nous les tétons. L'histoire impose le silence, qui déploie un charme immédiat, jeté ensuite dans ce puits creusé entre celui qui dit et celui qui écoute."
2)Sans vérifier, quelle heure est-il ?
8h
Vérifiez !
8h11
Je suis ponctuelle et consciente à l'extrême du Temps, qui est un joueur avide qui gagne sans jamais tricher, comme disait B.
4)Que portez-vous ?
Comme Marilyn, à qui on avait demandé avec quoi elle dormait : Chanel number 5 et c'est tout.
5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Le cahier dans lequel j'essaie d'écrire un roman.
6) Quel bruit entendez-vous, à part celui de l'ordinateur ?
Les chats qui grattent à la porte pour entrer dans mon bureau, mais il en est hors de question ! Pas maintenant.
7) Quand êtes-vous sortie la dernière fois et qu'avez-vous fait ?
Je suis allée au cinéma. Vous saurez peut-être bientôt quel film j'y ai vu.
8)Avez-vous rêvé cette nuit ?
Je ne sais pas. Mais, la nuit précédente, j'étais dans un avion, direction New York. Une rêve à portée de main. Je vais y retourner. Je ne passe pas une journée sans penser à New York. Quelque chose en moi se réveille dans cette ville qui ne dort pas.
9) Quand avez-vous ri pour la dernière fois ?
Difficile à dire, je ris tout le temps, parce que mon mari est facétieux. Il invente sans cesse des choses folles.
10) Qu'y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?
New York en cinq cadres, l'affiche encadrée de l'exposition de Marilyn Monroe, une belle photo de Marilyn avec un chapeau, une photo de Cary Grant et de Tony Curtis ensemble, Holly en mariée dans une superbe robe et cape Zélia, Louis-Ferdinand Céline, Barrie, trois tableaux achetés aux enchères à Noirmoutier, il y a longtemps, juste après notre mariage, plein de photos de mon mari. Oui, je suis très entourée. J'aime les objets, à défaut d'ouvrir mon coeur aux êtres.
11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?
Un appartement à New York et un palais à Venise, et je louerai à l'année une suite au Gritti. J'ai des goûts très modestes. En fait, je détesterais avoir beaucoup d'argent, car si on peut réaliser tous ses rêves matériels, il est difficile d'en forger des nouveaux. Ils sont morts dès que songés.
12)Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Au cinéma, je vous le dirai peut-être bientôt, en DVD, ce fut To kill a Mockingbird, offert par mon ami Robert, et dont je reparlerai sous peu.
13)Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?
Oui. Ma tête dans le miroir.
14) Que pensez-vous de ce questionnaire ? Qu'il ne présente aucun intérêt, que c'est un moyen de perdre son temps comme un autre et d'éviter d'affronter l'urgence de la vie qui file en un rien de temps et l'idée que je vais bientôt crever. Vous aussi, je vous rassure.
15) Dites-nous quelque chose de vous que ne savons pas encore. Quand j'avais huit ans, j'ai failli mourir pour de bon. Pas une fois, mais plusieurs. Cautériser la peine par la peine, tel est le secret des enfants abandonnés à eux-mêmes. Daniel Eyssette était tenté par l’anneau de fer accroché au plafond, moi, c’étaient les rebords des fenêtres du deuxième étage qui clignaient de l’œil et me faisaient des avances. Lorsque j'étais enfant, je marchais le long de leur rebord – il était large – et je jouais à tomber. J'encourageais le destin. Personne ne m’a jamais vue.

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?
Hors de question de louer mon utérus à un pensionnaire sans références.
17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?
Même réponse que la précédente. En outre, je ne réponds pas aux questions indiscrètes, sauf si on me paie pour cela.
18)Avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ?
Oui, et rien ne dit que cela ne se fera pas un jour. Venise, New York ou Londres. Des villes où l'on se sent vivants.
19)Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?
Je voudrais bien faire la même bévue que le héros du Ciel peut attendre de Lubitsch et me retrouver au Paradis au lieu de l'Enfer, à condition que le Paradis soit proprement infernal, sinon on doit s'y emmerder.
20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et de la politique, que changeriez-vous ? [je trouve la formulation de la question étrange]
Rien. Je me moque éperdument du monde. Je suis un être égoïste, qui ne pense qu'à ses besoins et désirs, à court ou à long terme. Alors, si j'avais des pouvoirs, je me donnerais un corps de bimbo, le cerveau d'Enstein et le génie de Louis-Ferdinand Céline.
21) Aimez-vous danser ?
En cachette uniquement. Sinon, je trouve ça ridicule, quand on ne s'appelle pas Fred Astaire ou Ginger Rogers. Je rêve d'apprendre les claquettes. Je le ferai.
22) George Bush ?
Question stupide, sauf votre respect. Je ne parle ni de politique, ni de cul, ni de religion, ni de fric. Je suis une créature consensuelle. Et puis ce genre de questions qui appellent au lynchage puéril et immédiat me déplaît fortement. Cela fait bien de conspuer le monsieur ; vous n'avez d'ailleurs pas le choix, comme c'est le cas pour certains sujets, faute de quoi vous vous clouez au pilori et je n'ai pas vocation à être matyre. J'ai horreur que l'on me prenne en otage de cette manière. C'est le meilleur moyen pour que je me fasse l'avocat du Diable. J'adore défendre le pire. Cette question est une tautologie déguisée. Je ne pense rien.
23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?
L'inspecteur Frost, avec le plus grand des bonheurs, sur TMC. Je le regarde tous les jours. Il rend la vie supportable.
24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?
Fauna Amor, Audrey Hepburn, Enro et la douce Marie, s'ils y consentent.
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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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