lundi 9 juillet 2012
Assistens Kirkegaard est un très beau cimetière, où les Danois viennent pique-niquer, prendre des bains de soleil et courir. J'aime cette harmonie, voire ce dialogue intérieur, entre les vivants et les morts, entre les pierres et la nature. J'y trouve étrangement cette sérénité à laquelle j'aspire, cette capacité (bien cachée en moi) à larguer les amarres de l'intellect face à l'impensable, la mort. Est-ce si terrible de mourir, de ne plus être ? Pourquoi cet effroi en moi depuis le jour où j'ai ressenti et acquis durablement la certitude de ma mort prochaine, dans l'enfance, à l'âge de huit ans ? Je suppose que cela serait beaucoup plus acceptable pour moi si j'avais la certitude que les vivants portent en eux les morts. Comme si nous étions d'innombrables matriochkas – à l'infini. Or, à l'instar de Barrie, je crois que les morts n'ont que peu de place en nous, dans nos vies. À jamais, je demeure comme le héros jamesien / truffaldien de La Chambre verte. Et, comme lui, je dresse des autels, réels ou imaginaires (invisibles) pour ceux que j'ai élus, pour "mes morts". Et je sais à quoi tout cela tient : à cette enfance si particulière, à cette grand-mère enragée qui vitriolait en paroles ce Dieu qui ne nous avait pas rendus immortels, qui nous avait offert le cadeau de la vie, juste le temps qu'on l'apprécie un peu, pour nous le reprendre violemment des mains en ricanant. Cela tient aussi à cette enfance en moi qui ne passe pas ; l'impossible est pour moi le seul réel vivable ou habitable.
Je regrette de ne pas avoir recherché la tombe de Regine Olsen, l'amour malheureux de Kierkegaard. Je n'ai appris qu'à notre retour qu'elle était également enterrée ici. J'aurais pu le deviner ! 
Je vous propose une petite promenade en ce lieu. Caméra tremblante à la main, découvrant en ma compagnie le cimetière, où je vous emmène saluer Andersen et Kierkegaard...



























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Never Never Never Land, au plus près du Paradis, with Cary Grant, France
Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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