"(..) un grand livre est toujours l'envers d'un autre livre qui ne s'écrit que dans l'âme avec du silence et du sang."
I consider faith properly injected into a patient as effective in maintaining life as adrenaline, and a belief in miracles has been the difference between living and dying as often as any surgeon's scalpel.
Je crois que la confiance injectée dans un patient, comme il convient, est aussi efficace à le maintenir en vie que l'adrénaline. La croyance aux miracles fait aussi souvent que le scalpel du médecin la différence entre la vie et la mort.
Professor Elwell, you're a little man. It's not that you're short. You're...little, in the mind and in the heart. Tonight, you tried to make a man little whose boots you couldn't touch if you stood on tiptoe on top of the highest mountain in the world. And as it turned out...you're even littler than you were before.
Professeur Elwell, vous êtes un petit homme. Je ne parle pas de votre taille. Vous êtes petit, dans votre esprit et dans votre coeur. Ce soir, vous avez essayé de rapetisser un homme. Vous ne pourriez vous isser à la hauteur de ses chevilles, même si vous vous teniez sur la pointe des pieds au sommet de la plus haute montagne en ce monde. Et la conséquence de tout ceci, c'est que vous êtes maintenant plus petit que vous ne l'avez jamais été de votre vie...
Mais le vert paradis des amours enfantines Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets, Les violons vibrant derrière les collines, Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets, Mais le vert paradis des amours enfantines, L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs, Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine? Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs, Et l'animer encor d'une voix argentine, L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs?
Have you seen my Childhood? I'm searching for that wonder in my youth Like pirates in adventurous dreams, Of conquest and kings on the throne... Before you judge me, try hard to love me, Look within your heart then ask, Have you seen my Childhood?
« Lorsqu’on n’a pas eu la chance d’avoir des parents alcooliques, il fauts’intoxiquer toute la vie pour compenser la lourde hérédité de leurs vertus. »
Gide, Les Nourritures terrestres, IV, I.
Lorsque j’ouvre un livre de Barrie, j’entends des pleurs sourds. Bien sûr, il ne s’épanche comme le fait cet autre enfant que j’ai aimé en premier :
« Le vieux gymnase de l’école de marine est plein d’une ombre froide et sinistre. Par les grillages d’une fenêtre, un peu de lune descend et vient donner en plein sur le gros anneau de fer - Oh ! Cet anneau, le petit Chose ne fait qu’y penser depuis des heures-sur le gros anneau de fer qui reluit comme de l’argent... Dans un coin de la salle, un vieil escabeau dormait. Le petit Chose va le prendre, le porte sous l’anneau et monte dessus ; il ne s’est pas trompé, c’est juste la hauteur qu’il faut. Alors il détache sa cravate, une longue cravate en soie violette qu’il porte chiffonnée autour de son cou, comme un ruban. Il attache la cravate à l’anneau et fait un nœud coulant. Une heure sonne. Allons ! il faut mourir... Avec des mains qui tremblent, le petit Chose ouvre le nœud coulant. Une sorte de fièvre le transporte. Adieu, Jacques ! Adieu Mme Eyssette !... Tout à coup un poignet de fer s’abat sur lui. Il se sent saisi par le milieu du corps et planté debout sur ses pieds, au bas de l’escabeau. En même temps une voix rude et narquoise, qu’il connaît bien, lui dit : « En voilà une idée, de faire du trapèze à cette heure ! » Le petit Chose se retourne, stupéfait. C’est l’abbé Germane, l’abbé Germane sans sa soutane, en culotte courte, avec son rabat flottant sur son gilet. Sa belle figure laide sourit tristement, à demi éclairée par la lune... Une seule main lui a suffi pour mettre le suicidé par terre ; de l’autre main Il tient encore sa carafe qu’il vient de remplir à la fontaine de la cour. De voir la tête effarée et les yeux pleins de larmes du petit Chose, l’abbé Germane a cessé de sourire, et il répète, mais cette fois d’une voix douce et presque attendrie : « Quelle drôle d’idée, mon cher Daniel, de faire du trapèze à cette heure ! » Le petit Chose est tout rouge, tout interdit. « Je ne fais pas du trapèze, monsieur l’abbé, je veux mourir. ─ Comment !... mourir ?... Tu as donc bien du chagrin ? ─ Oh !... répond le petit Chose avec de grosses larmes brûlantes qui roulent sur ses joues. ─ Daniel, tu vas venir avec moi « dit l’abbé. Le petit. Daniel fait signe que non et montre l’anneau de fer avec la cravate... L’abbé Germane le prend par la main : « Voyons ! Monte dans ma chambre ; si tu veux te tuer, eh bien, tu te tueras là-haut, il y a du feu, il fait bon. » Mais le petit Chose résiste : « Laissez-moi mourir, monsieur l’abbé. Vous n’avez pas le droit de m’empêcher de mourir. » Un éclair de colère passe dans les yeux du prêtre : « Ah ! C’est comme cela ! » dit-il. Et prenant brusquement le petit Chose par la ceinture, il l’emporta sous son bras comme un paquet, malgré sa résistance et ses supplications... »
« Le jour où je suis né, nous achetâmes six chaises cannées. Ce fut un événement d’importance, ramené à l’échelle de notre petite maison, mais cela représentait surtout une grande victoire dans la longue campagne d’une femme. La main d’œuvre qui avait été requise pour leur fabrication, le billet d’une livre et les trente-trois pennies qu’elles avaient coûtés, l’anxiété qui avait précédé leur achat, le spectacle qu’elles constituaient dans la pièce située à l’ouest, la froideur inhabituelle de mon père quand il les avait ramenées à la maison (son visage était pâle), tous ces détails étaient partie prenante de l’histoire que je devais entendre si souvent par la suite. J’ai participé à tant de triomphes de cette sorte lorsque j’étais enfant et, même ensuite, quand je fus un adulte, que l’arrivée des chaises me semble être un événement dont je suis en mesure de me rappeler, comme si j’avais sauté du lit le premier jour afin de regarder quel effet elles produisaient. Je suis persuadé que les pieds de ma mère faisaient tout leur possible afin de l’amener jusqu’à cette pièce, bien avant qu’ils ne pussent être assurés de leur stabilité. Et l’instant qui suivit, celui où elle se retrouva seule face à moi, on la trouva nus pieds dans la chambre à l’ouest en train de diagnostiquer une éraflure (qu’elle avait été la première à détecter) sur l’une des chaises, ou bien en train de s’asseoir royalement sur chacune d’entre elles, ou encore disparaissant et revenant sur ses pas ouvrir soudainement la porte, comme si elle avait l’intention de les prendre toutes les six par surprise. Et, alors, il me semble qu’un châle avait été jeté sur elle (et il m’est étrange de penser que ce n’était pas moi qui avait couru après elle avec ce châle) et elle fut fermement ramenée au lit. On lui rappela alors sa promesse de ne pas bouger. A ceci elle répondit que, probablement, elle s’était absentée, mais seulement un instant, et que l’on pouvait donc en conclure qu’elle n’avait pas quitté du tout son lit. Par conséquent, une petite part d’elle-même me fut révélée immédiatement : je me demande si, sur l’instant, je l’ai noté. Les voisins venaient afin de voir le garçon et les chaises. Je me demande si elle était sincère avec moi en affirmant qu’ils nous étaient semblables ou si je vis clair en elle dès le premier instant, car elle était si aisément transparente. Quand elle sembla d’accord avec eux sur le fait qu’il était impossible que je reçusse une éducation supérieure, me laissais-je abuser ou bien étais-je déjà conscient de la nature des ambitions brûlantes abritées par ce visage aimé ? Quand ils parlèrent des chaises comme d’un but rapidement atteint, étais-je si novice que ses lèvres timides fussent obligées de proclamer : « Elles ne sont qu’un début ! », avant même d’entendre ces mots ? Et quand nous fûmes laissés seuls en tête à tête, ai-je ri des grandes choses qui agitaient son esprit ou bien dut-elle m’en informer d’abord dans un murmure ? L’ai-je, ensuite, enlacée entre mes bras en lui disant que je l’aiderai dans ses projets ? Car il en est ainsi depuis si longtemps qu’il me paraît étrange qu’il n’en ait pas été toujours de même depuis le commencement.
Pendant six ans, tout fut matière à conjectures, et la femme que je vois et qui habite ces années-là est celle qui entra tout à coup en scène quand elles furent à l’agonie. Ses lèvres timides, ai-je dit, mais elles ne l’étaient pas à l’époque, mais elles le devinrent quand je fis sa connaissance. Le doux visage, ces années-là disent qu’il ne l’était pas autant alors… Le châle qui avait été jeté sur elle – nous n’avions pas commencé à la chasser avec un châle, nous n’avions pas fait écran avec notre corps entre elle et les courants d’air, ni pénétré sur la pointe des pieds dans sa chambre vingt fois pendant la nuit pour se tenir là pour la regarder dormir. Nous ne la voyions pas alors devenir petite, pas plus que nous ne tournions brutalement nos têtes quand elle disait d’un air étonné que ses bras avaient rapetissé. Dans ses moments les plus heureux, et jamais il n’y eut une femme plus heureuse, sa bouche n’était pas agitée par un tic soudain et les larmes n’emplissaient pas ses yeux bleus silencieux, dans lesquels je lus tout ce que j’ai jamais su et tout ce que j’ai à cœur d’écrire. En effet, lorsque vous regardiez dans les yeux de ma mère vous saviez, comme s’Il vous l’avait dit lui-même, pourquoi Dieu l’avait expédiée dans le monde. C’était pour ouvrir l’esprit de tous ceux qui se tournaient vers de belles pensées. Et ceci est le commencement et la fin de la littérature. Ces yeux que je ne peux voir avant d’avoir six ans m’ont guidé à travers la vie et je prie Dieu qu’ils puissent demeurer jusqu’au dernier jour mon seul juge sur cette terre. Ils ne furent jamais davantage mon guide que lorsque j’apportais mon aide pour la mettre en terre. Je ne pleurnichais pas parce que ma mère m’avait été reprise après soixante-seize ans d’une vie glorieuse, mais je me réjouissais en ce soir qui était le sien, devant sa tombe. Elle avait un fils qui était loin d’elle, parti à l’école. Je me rappelle si peu de lui, simplement qu’il possédait le visage joyeux d’un garçon, qu'il courait comme un écureuil jusqu’au somment d’un arbre et secouait les branches tandis que les cerises tombaient sur mes genoux. Quand il eut treize ans et que j’eus la moitié de son âge, une nouvelle affreuse arriva. On me raconta que le visage de ma mère était affreux dans son sang-froid, quand elle se mit en route pour se planter entre la Mort et son petit garçon. Nous nous dirigeâmes avec elle en direction de la colline qui menait à la gare construite en bois. Je crois que je l’enviais à cause de ce voyage dans ces mystérieux wagons. Je sais que nous jouions à ses côtés, fiers de notre droit à être présents en cet endroit, mais je ne m’en souviens pas. Je parle uniquement d’après ouï-dire. Son ticket était acheté. Elle nous avait dit au revoir avec ce visage combattant que je ne peux pas voir, quand soudain mon père sortit du bureau du télégraphe et dit d’une voix enrouée : « Il est parti. » Nous revînmes sur nos pas très silencieux et rentrâmes à la maison en montant la petite colline. Maintenant, je ne parle plus par ouï-dire. J’ai désormais fait à jamais la connaissance de ma mère. »
(Trad. rapide de Céline-Albin Faivre, je souligne.) Amour et haine confondus. Vérité et mensonge.
« Histoire d’un amant qui, afin de faire plaisir à son aimée, tue sa propre mère et lui arrache le cœur. Il trébuche et le cœur sanguinolent dit ceci : "T’es-tu blessé, mon cher fils ?" »
« Ainsi, Sterne, comme ses devanciers, n’a que faire de l’isolement de l’artiste, et le héros avec lequel il s’identifie provisoirement aura toujours une conscience aiguë du lecteur, avec lequel il s’efforcera d’établir des rapports de sympathie — pour ne pas dire une connivence —et de la conserver jusqu’à la fin. » (1)
« ( …) il faut que je le cherche (que je le "drague"), sans savoir où il est. Un espace de la jouissance est alors créé. Ce n’est pas la "personne" de l’autre qui m’est nécessaire, c’est l’espace : la possibilité d’une dialectique du désir, d’une imprévision de la jouissance : que les jeux ne soient pas faits, qu’il y ait un jeu. » (2)
« Le tiret de Sterne semble fonctionner au mieux comme l’expression imagée des nuances de geste propres au langage au meilleur de son expression ; coudre de bout en bout les pages de conversation, cela suggère constamment quelque chose d’autre, et cette autre chose est la présence de celui qui parle – l’implicite infrastructure du ton, de l’accent, du rythme, du geste et de l’expression, tous hautement personnels et chargés d’un pouvoir dramatique. » (3)
*
Le professeur Dodds cite en exergue du dernier chapitre de son livre majeur,
cette citation de T. H. Huxley, qui pourrait illustrer notre propos préféré, dans son entièreté :
« A man’s worst difficulties begin when he is able to do as he likes.» ("Les pires difficultés de l'homme commencent quand il lui est possible d'agir à sa guise.")
L’homme a peur de sa liberté. Toute sa vie, il réclame plus de liberté et si, par malheur, celle-ci lui échoit, il ne sait qu’en faire. La liberté sans imagination est une punition, une boîte vide qu’il faut remplir, un ennui sans rémission.
Les hommes manquent de sève pour vivre hors du joug des contingences - qu'ils travestissent en nécessités - d'une existence prosaïque. Seul l'artiste est libre même s'il se plie aux exigences de sa muse ou de son daïmôn.
Le rationalisme de certains Grecs, tels les Stoïciens, héritiers du Platon autour du Timée et des Lois, a tenté de bâillonner l'irrationnel de l'âme humaine, réduisant par exemple les passions à des jugements erronés.
Quelle folie ! Retour de bâton de l'irrationnel, malgré eux. Ironie.
Catégories:« L’art accomplit par un moyen particulier une réconciliation des deux principes [le principe de plaisir et le principe de réalité]. A l’origine, l’artiste est un homme qui, ne pouvant s’accommoder du renoncement à la satisfaction pulsionnelle qu’exige d’abord la réalité, se détourne de celle-ci et laisse libre cours dans sa vie fantasmatique à ses désirs érotiques et ambitieux. Mais il trouve la voie qui ramène de ce monde du fantasme vers la réalité : grâce à ses dons particuliers il donne forme à ses fantasmes pour en faire des réalités d’une nouvelle sorte, qui ont cours auprès des hommes comme des images très précieuses de la réalité. C’est ainsi que, d’une certaine manière, il devient réellement le héros, le roi, le créateur, le bien-aimé qu’il voulait devenir, sans avoir à passer par l’énorme détour qui consiste à transformer réellement le monde extérieur. Mais il ne peut y parvenir que parce que les autres hommes ressentent la même insatisfaction que lui à l’égard du renoncement exigé dans le réel et parce que cette insatisfaction qui résulte de la substitution du principe de réalité au principe de plaisir est elle-même un fragment de la réalité. »
«(...) ainsi que Johnson l’a affirmé de l’Elégie de Gray : "elle regorge d’images qui trouvent un miroir dans chaque esprit, ainsi que de sentiments auxquels chaque cœur renvoie un écho". Quand George Eliot dit : "Je n’ai jamais trouvé autant de mes propres sentiments exprimés de la manière dont j’aurais aimé qu’ils le fussent", elle ne faisait que dire de Wordsworth (dans une langue plus simple, plus familière) ce que Johnson disait de Gray ; le même témoignage repose dans cette fine remarque d’Emerson : "L’histoire universelle, les poètes, les romanciers" - tous les bons écrivains, en somme - "ne doivent en aucun endroit nous faire sentir que nous dérangeons, que ces mots s’adressent à des êtres meilleurs que nous. Plutôt doivent-ils, en vérité, nous laisser penser que c’est dans leurs mots que nous nous sentons le mieux chez nous." Il existe moult preuves, dont ces extraits sont des exemples, qui expriment une théorie qui pourrait être résumée comme il suit : nous demeurons ici entre deux mystères, celui d’une âme fermée de l’intérieur et celui d’un univers extérieur ordonné [qui manque à cette âme et auquel probablement cette âme manque également ; « without » semble indiquer deux choses : l’extériorité et le manque], alors il est accordé à certains hommes parmi nous de parler. [les deux sens du mot « dwell » sont utilisés dans la même phrase et cette connivence entre le verbe « demeurer » et « parler » n’est pas rendue par la traduction]. Ces hommes ont une fibre intellectuelle plus délicate que leurs contemporains ; leur esprit est ainsi fait qu’il semble posséder des filaments pour intercepter appréhender, conduire et ramener chez nous des messages perdus entre ces deux mystères, de même qu’un télégraphe moderne a appris à chercher, à saisir et à relier entre eux des messages humains égarés parmi les vastes étendues d’eau de l’océan. De cette manière, le poète peut rendre ce service à l’homme ordinaire, afin que ce dernier (ainsi que le professeur Johnson le déclarait) "sente ce qu’il se rappelle avoir déjà ressenti auparavant, mais qu’il le sente avec une sensibilité plus grande" ; ou bien, même si le message ne lui est pas familier, qu’il nous suggère alors (...) de "sentir que nous sommes plus nobles que nous ne le pensions". »
« une nourrice pour les natures nobles et le bien lire fait de l’homme un être entier ».
« les hommes n’ont jamais pu se débarrasser de la littérature depuis son invention, ne serait-ce que pour un moment. »
* REM. Néo- étant senti comme élément permutable, les comp. sont généralement écrits avec un tiret; certains préfèrent appliquer la règle générale et écrire : néokantien, néoromantisme, etc. (Le grand Robert)
« Jane Ann [la sœur de Barrie] avait quarante-six ans [en 1893]. Toujours aussi dévouée, se sacrifiant comme de coutume. Simple, déjà vieille, mais ayant surmonté le risque de développer la complexion vaniteuse de sa mère. Elle vivait dans le secret de son existence intérieure, qui était si malheureuse et pénible (il n’est plus besoin de le cacher plus longtemps), car elle n’était pas le seul membre de la famille à céder à cette tentation mortelle. Il y avait, en effet, deux démons qui guettaient les enfants de Margaret Ogilvy : la mélancolie et la boisson. Seul le plus fort d’entre eux pouvait résister aux deux forces. Jane Ann, par l’exemple qu’elle avait sous les yeux et par la prévention qu’elle avait conçue contre l’un d’entre eux, s’était battue et avait remporté le combat. Mais, voilà, il semblait maintenant que cette victoire avait laissé une voie à l’autre démon. Son frère savait. De même qu’il était au courant de tous les incidents se produisant par ailleurs. Il me fit part qu’il devait prendre garde à ne pas succomber lui-même. En effet, il y prit garde. Une ou deux fois, cela lui procura un certain bien-être lorsque l’un de ses mondes tomba en ruines. Mais c’est le pire qui lui advint. Ce sentiment ne le gouverna jamais. Et, bien que la mélancolie flotta dans les airs, autour de lui, toute sa vie, il put toujours la contrer, au moment où il le voulut, car il était aussi bien fuyant que courageux, y compris quand l’hérédité avait rattrapé tous les autres et qu’il était à terre. Mais les autres étaient plus faibles et vulnérables que lui. L’impulsion donnée par la renommée et par leur situation ne pouvait les aider qu’indirectement. Alors, ils buvaient ou bien se mettaient au lit pour n’en plus se lever. Encore une fois, tout se passait comme s’il existait quelque effrayant mystère biologique produit par l’union de ce tisseur et de cette fille de maçon. Quelque chose d’inexplicable, qui les remplissait d’effroi, qui les hantait tous. De quelque façon que ce fût, apparemment, qu’ils fussent ou non coupables, chacun de leurs enfants dut payer une impitoyable rançon. »
Quelques chapitres...
Les roses du Pays d'Hiver
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- Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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