Venise est le seul endroit au monde où j'aimerais mourir à défaut d'y vivre en permanence - un rêve que je n'abandonnerai jamais. Cela fait treize ans que nous nous rendons en ce lieu, sans avoir manqué un seul Redentore. Non pas pour le feu d'artifice - auquel je n'assiste jamais, comme la plupart des vénitiens, qui célèbrent cette fête en famille - mais pour renouveler une promesse que nous nous sommes faite.
Beaucoup de travail m'attend. Ce n'est pas une plainte, mais l'expression d'un désir. Un travail consenti de grand cœur n'est plus un travail.
J'espère qu'un de ces anges, qui nichent ici et là au coeur de la Sérénissime, prendra soin de moi.
Je ne sais pas encore à quel rythme je pourrai déposer les vidéos d'Écosse et de Venise. J'ai commencé à laisser tourner l'ordinateur pour qu'il les aspire et s'en nourrisse.
Je me sens fondamentalement en accord avec moi-même. Quelque chose a changé en moi ces derniers mois. Une forme de quiétude dans le cœur du tourbillon, quelque chose de construit, une sorte de nid improvisé par mes soins.
Prendre de la liberté avec ses propres peurs et sauter de la falaise. Ne pas avoir peur de cette liberté, de ce luxe inouï.
À bientôt, amis.
***
Venise vue de la Giudecca :
Le pont provisoire construit pour la fête du Redentore ; Venise et la Giudecca sont reliées pendant une journée.
Sur l'île de la Giudecca, que j'aime tout particulièrement, il existe un restaurant familial où nous n'oublions jamais de nous rendre le dimanche du Redentore.
Vue de la terrasse du Harry's Dolci (petit frère du Harry's Bar) sur la Giudecca :
Il faut que la vie ressemble à cela et à rien d'autre.
Une magnificence, une imprévoyance, une flamboyance, puis, ensuite, crever comme un chien, mais cela n'a pas d'importance quand on a vécu ce genre d'instants. Monsieur Golightly, sans toi, jamais je n'aurais su... Sans toi, je serais demeurée le conservateur de ma vie, je ne serais jamais sortie du cadre.
Et s'éclipser élégamment, avant que l'aile de la vieillesse ne me recouvre complètement, dans une robe de Cinderella. Je suis certaine que la Cendrillon de James Matthew Barrie aurait adoré cette vêture. J'ai pensé à elle, précisément...
Une confession : la Cendrillon de Barrie, c'est moi - parce qu'elle meurt à la fin.
À défaut d'elle, une panoplie guimauve dénichée en divers endroits de Venise :
Oui, oui, j'ai fait une petite provision de gants (couleur guimauve, entre autres) ; je sacrifie toujours à cette habitude à Venise. Je suis donc allée chez Sermoneta...
J'aime avoir les mains gantés. Le summun du raffinement, selon moi, c'est ce détail qui différencie les mains plébéiennes des autres. Ceci et les chapeaux. Pour lutter contre un certain esprit vestimentaire assez vulgaire propre à l'époque. Pour l'anachronisme aussi. Surtout pour lui. Il devrait y avoir un dieu des anachronismes. Je lui donnerais volontiers l'image d'un vieux ravaudeur très maladroit qui s'attaquerait au tissu du Temps et ne parviendrait jamais à lui faire perdre son aspect éraillé.
Si j'osais, je n'écrirais que gantée...
Je dédie ces (mauvaises, hélas) photographies à tous ceux qui ont l'âme sensible. Il est très difficile de saisir en images l'atmosphère du lieu, car il faut photographier à travers des grilles et allonger le bras jusqu'à se le décrocher. De plus, mon appareil photo n'a pas un zoom très puissant.
Cf. aussi ce lien.
Je regrette de n'avoir point été vêtue de blanc et de bleu (au moins, un bonnet bleu agrémenté d'une cocarde blanche, qui sont l'emblème du mélancolique Bonnie Prince Charlie) pour me rendre dans ce lieu de pèlerinage très émouvant. Qui ne connaît pas bien l'histoire de l'Écosse et, en particulier, cette époque, ne peut saisir certains détails, parfois subtiles, des livres de J.M. Barrie. Ce n'est pas un hasard, par exemple, si le bleu et le blanc sont des couleurs récurrentes dans son oeuvre...
Cette visite a été particulièrement éprouvante pour moi. Pourtant, je ne crois pas avoir de sang écossais. Mais qui sait ? On peut croire ce que l'on veut quand on ne sait pas d'où l'on vient. De coeur et d'esprit, cependant, je me sens une vieille écossaise.
Mes valises rendent l'âme : elles sont alourdies par des livres historiques, comme ce mignon et fort utile guide destiné à qui veut mettre ses pas dans ceux de Flora MacDonald - à laquelle je ne me serais jamais intéressée sans certaine histoire de J.M. Barrie... Quelle femme !
Je poursuis la route des Jacobites. Culloden est proche. {Je vous recommande, à cet égard, l'inoubliable film de Peter Watkins.}
Eilean Donan Castle, LE château de tous mes songes, depuis des années, enfin réel.
Je dédie ces photos à Robert le magnifique, aux côtés de qui nous avons fait, à Londres, une très émouvante découverte qui concerne mon bien-aimé J.M. Barrie.
Bientôt, je déposerai ici des vidéos et des photos qui remplissent à ras bord la hotte qui me sert de valise. Mais le songe n'est point encore brisé et n'a pas révélé sa dernière goutte mauve...
ging es mit hängenden Armen,
wollte der Bach sei ein Fluß,
der Fluß sei ein Strom,
und diese Pfütze das Meer.
Als das Kind Kind war,
wußte es nicht, daß es Kind war,
alles war ihm beseelt,
und alle Seelen waren eins.
Als das Kind Kind war,
hatte es von nichts eine Meinung,
hatte keine Gewohnheit,
saß oft im Schneidersitz,
lief aus dem Stand,
hatte einen Wirbel im Haar
und machte kein Gesicht beim fotografieren.
Als das Kind Kind war,
war es die Zeit der folgenden Fragen:
Warum bin ich ich und warum nicht du?
Warum bin ich hier und warum nicht dort?
Wann begann die Zeit und wo endet der Raum?
Ist das Leben unter der Sonne nicht bloß ein Traum?
Ist was ich sehe und höre und rieche
nicht bloß der Schein einer Welt vor der Welt?
Gibt es tatsächlich das Böse und Leute,
die wirklich die Bösen sind?
Wie kann es sein, daß ich, der ich bin,
bevor ich wurde, nicht war,
und daß einmal ich, der ich bin,
nicht mehr der ich bin, sein werde?
Als das Kind Kind war,
würgte es am Spinat, an den Erbsen, am Milchreis,
und am gedünsteten Blumenkohl.
und ißt jetzt das alles und nicht nur zur Not.
Als das Kind Kind war,
erwachte es einmal in einem fremden Bett
und jetzt immer wieder,
erschienen ihm viele Menschen schön
und jetzt nur noch im Glücksfall,
stellte es sich klar ein Paradies vor
und kann es jetzt höchstens ahnen,
konnte es sich Nichts nicht denken
und schaudert heute davor.
Als das Kind Kind war,
spielte es mit Begeisterung
und jetzt, so ganz bei der Sache wie damals, nur noch,
wenn diese Sache seine Arbeit ist.
Als das Kind Kind war,
genügten ihm als Nahrung Apfel, Brot,
und so ist es immer noch.
Als das Kind Kind war,
fielen ihm die Beeren wie nur Beeren in die Hand
und jetzt immer noch,
machten ihm die frischen Walnüsse eine rauhe Zunge
und jetzt immer noch,
hatte es auf jedem Berg
die Sehnsucht nach dem immer höheren Berg,
und in jeden Stadt
die Sehnsucht nach der noch größeren Stadt,
und das ist immer noch so,
griff im Wipfel eines Baums nach dem Kirschen in einemHochgefühl
wie auch heute noch,
eine Scheu vor jedem Fremden
und hat sie immer noch,
wartete es auf den ersten Schnee,
und wartet so immer noch.
Als das Kind Kind war,
warf es einen Stock als Lanze gegen den Baum,
und sie zittert da heute noch.
Beaucoup de choses en devenir. Un peu d'effroi dans les doigts engourdis qui n'ont jamais su battre la pulsation. Le cœur qui se serre en se surprenant (à peine, car je me connais trop bien) à éprouver autant de peur que de joie à réaliser ses rêves.
Ce matin, j'ai signé un contrat de traduction. Je le posterai demain. Je suis même plus heureuse pour mon bien-aimé Barrie que pour moi-même. Mon amour pour lui est inconditionnel.
Tant d'heures de travail devant moi et, toujours, si peu de temps.
Mais je suis vaillante.
Si les trains ne déraillent pas. Si les avions demeurent sages. Si la grippe Zx' ne la tue pas. Si M. Golightly ne la perd pas sur une île - il pourrait être tenté, car vivre avec moi est épuisant. Il semble que les journaux soient aux adultes ce que les contes sont aux enfants : des épouvantails qui leur rappellent qu'ils sont des êtres faits pour la mort, que le monde est dangereux. N'est-ce pas évident, même sans eux ?
J'emporte avec moi beaucoup de travail : une pièce de théâtre à traduire, un discours à écrire, un roman au long cours qui divague, des corrections à prendre au sérieux... Je ne suis jamais en vacances et je le suis toujours. J'aime cette vie de flibuste au sein de mon propre univers, gros comme une main, mais qui peut exploser à tout instant. J'aime ne pas avoir cet âge qui devrait être le mien et qui ne le sera, je l'espère, jamais.
Je me sens vraiment pirate. Il me suffit de vraiment peu pour ressentir l'émotion et la vérité de mes jeux d'autrefois. Je me cache sous la table et je suis dans une cabane construite dans un arbre, au cœur d'une forêt J'ai toujours su jouer mieux que personne. Peut-être parce que j'ai toujours joué seule, enfant. Je n'ai jamais cessé depuis que j'ai découvert cette magie.
Hier, la journée fut douce et terrible. Souvent, les jours passent en moi entre ces deux extrêmes. Ce week-end, seulement deux films à mon actif: Black Jack (adapté d'un roman de Leon Garfield, pour qui j'éprouve une grande tendresse, et qui vaut plus que la qualification de "sous-Stevenson" qu'on lui a souvent attribuée ; j'ai mordu dans ce film comme dans un souvenir) au cinéma et Mariage à l'italienne en DVD.
Sophia Loren (fantasme de M. Golightly), qui brisa en son temps le coeur de Cary Grant, trouve un rôle magnifique ici ; elle y est presque aussi émouvante que dans La Ciociara. Mes larmes ont coulé sans que j'en sois d'abord consciente. Je fus troublée par cette émotion si discrète avec ma conscience. Je sais la raison. Filumena est une mère comme j'ai longtemps espéré en avoir une : elle finirait par venir et par briser les apparences de l'abandon, elle me regarderait de loin et prendrait soin de moi à distance. Non, je suis réellement une enfant perdue et cela me va.
Et, toujours, pour entrecouper les pages d'écriture, un épisode par-ci par-là de Kavanagh Q.C. avec l'extraordinaire John Thaw (fantasme absolu de Holly, hormis Cary Grant - et comme j'ai épuisé tous les épisodes de L'inspecteur Morse, Frost ou Lewis...) ou des Rues de San Francisco. Je songe, bien sûr, à Karl Malden, dont la disparition n'a pas fait assez pleurer, dont le visage a apaisé et illuminé mon adolescence. Acteur d'une humanité exceptionnel, notamment dans Baby Doll d'Elia Kazan. Son visage était comme la mer : la moindre vague s'y lisait et y laissait un message. Je l'aimais et le respectais.
Je ne suis décidément pas de mon époque...
Je vous offre, avant de partir, un bouquet d'images du temps jadis, le genre d'images qui m'entourent chaque jour de l'année. Sépia, noir et blanc.
Et vous ? En quelle couleur rêvez-vous ?
Et si vous voulez retrouver les étés de votre enfance... rejoignez Jack Hollborn (toujours d'après Leon Garfield). Le temps de l'enfant n'est pas celui de l'adulte, c'est bien là tout le secret prosaïque de ces longs été d'enfance qui n'en finissaient - mes vacances d'été me semblaient être une autre vie possible - et ceux d'aujourd'hui, qui disparaissent en moins de temps qu'il n'en faut pour s'habituer à ce quart de saison mensonger. Une heure de la vie d'un enfant de dix ans représente en durée subjective cinq heures de la vie d'un homme de soixante ans... Ce n'est pas moi qui le dis mais Pierre Lecomte du Noüy... et je crois qu'il a raison. Il me suffit vraiment de très peu pour retrouver le chemin de ma maison... Je suis une nostalgique. Avec ou sans Jankélévitch. Mais je n'ai pas assez perdu pour l'être douloureusement...
La première fois que je l'ai rencontré, il y a très longtemps, par l'intermédiaire de mon autre ami viscéral, Olivier, j'ai été fascinée par sa personnalité si différente de la mienne et je me serais coupé une main plutôt que de passer inaperçue et de manquer la chance de devenir son amie. Nulle amputation ne fut requise. C'est arrivé, sans efforts. J'ai toujours aimé cette délicate pourriture. Il est un peu comme Peter Pan : jeune, cruel, et sans cœur, mais pas insouciant. ll m'a dit dernièrement que je pouvais mourir et qu'il n'en éprouverait certainement pas de chagrin. J'aime sa franchise. Elle est la garante de notre relation. Je préfère cela aux fausses déclarations d'amis éphémères, comme j'en ai croisé ici un ou deux. Toujours se méfier de ceux qui sont trop onctueux et prompts à des déclarations fulgurantes d'amitié. Je préfère parfois ceux qui disent ne pas tenir du tout à moi.
Aujourd'hui, par conséquent, le billet suivant est de lui. Il ne ressemble pas du tout à ce que j'attendais de lui. Tant mieux, David a encore cette capacité de me surprendre.
Et j'aime encore plus son explication que je reproduis ci-contre, sans son autorisation... J'avais demandé à David quelles images et quelle chanson il désirait pour illustrer son texte.
"J'ai volontairement écrit un texte différent de celui que vous attendiez. Je voulais éviter toute émotion. A dire vrai, je ne parle même pas de Michael dans ce texte, je fais juste une analogie entre la découverte du sexe et celle de sa musique. Puisqu'on l'accuse à tort d'être pédophile, j'en ai joué en essayant de ne pas salir sa mémoire. Je ne voulais pas de politiquement correct larmoyant. Michael comptait pour moi plus que n'importe quel artiste. Il compte toujours autant aujourd'hui, et peut-être même plus. Mais je ne ressens pas le besoin de l'exprimer. Pour votre information, j'ai failli vous envoyer deux autres textes :
- un qui dénoncerait tous ces hommages à Michael Jackson, alors qu'il ne s'agit que d'un personnage de fiction (et j'aurais apporté cent preuves qu'un tel être ne peut pas exister). Cela aurait montré à quel point Michael est unique, mais j'ai eu peur d'un côté répétitif du texte (même si celui que je vous ai envoyé souffre de ce travers),
- un qui éclairerait sa vie d'une lumière cynique (j'aurais, par exemple, rendu hommage à son père, sans le ceinturon duquel nous n'aurions jamais connu son fils, je me serais moqué de ses nombreux dons aux associations, de sa philanthropie et de son amour des enfants qui ne lui ont amené que des soucis). La cruauté du texte aurait rendu le personnage de Michael plus attachant. Quelque chose entre Zadig et Justine ou les infortunes de la vertu. Mais cela n'aurait rien eu de personnel. Même si je n'ai vraiment rien dit sur moi ni sur Michael dans le texte envoyé, j'évoque quand même un point important : cette extase qui nous forme, qu'on ne peut connaître qu'une fois et après laquelle on court pourtant pathétiquement le reste de notre existence. Une bonne définition de l'enfance, somme toute. Mais, si j'aime mon idée, je déplore le style qui affiche clairement mon manque de temps et d'inspiration. Je vous autorise à l'améliorer, ce sera facile. Si vous n'aimez pas ce texte ou si vous ne le trouvez pas adapté à votre jiaco, ne le publiez pas. Si vous voulez le modifier ou supprimer la dernière phrase (que j'ai hésité à mettre), n'hésitez pas. Pour la musique, je choisis State of shock,
*************
On peut toujours compter sur ses amis pour nous faire des vacheries. Figurez-vous que ma meilleure amie, Céline, m'a demandé d'écrire un texte sur Michael Jackson. Rien de moins.
Je suis ce qu'on appelle un fan de Michael Jackson depuis 25 ans, comme il en existe des millions, et Céline pense qu'il me serait utile de retranscrire ce que je ressens suite à sa mort par écrit. Mais que puis-je dire sur Michael qui n'ait pas été dit dix millions de fois lors des dernières 24 heures ? Comment éviter les banalités et les poncifs ? J'ai tout d'abord envisagé de décrire ce que Michael représentait pour moi, comment il m'a influencé, de raconter des souvenirs comme la première diffusion du clip Thriller lors de l'émission "Champs Elysées". A peine cette idée commençait-elle à se faire un chemin dans mon esprit que je lisais un article décrivant des souvenirs totalement identiques aux miens. J'aurais pu signer ce feuillet si ma plume était aussi élégante que celle du journaliste. Et pour cause : nous sommes toute une génération à avoir eu la chance de découvrir au moment où nous nous construisions un artiste exceptionnel, unique et inégalé. Je ne crois pas en l'universalité mais s'il y avait bien quelqu'un qui s'en approchait, c'était bien Bambi.
Mes proches trouvent étrange que je ne sois pas triste de la mort de Michael Jackson. D'une certaine façon, il était mort pour moi depuis longtemps. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Michael Jackson a atteint la perfection et c'est là son malheur : comment pouvait-il faire pour surpasser ce qu'il avait accompli en révolutionnant la musique et le vidéoclip ? Si son œuvre a tant marqué, c'est que personne n'était préparé alors à un tel choc. On ne découvre hélas qu'une fois. Le premier amour, le premier orgasme vous marquent à vie (du moins, je vous le souhaite). A l'intensité de l'émotion ressentie à ces moments-là s'ajoute l'incomparable plaisir de la découverte. On aura beau retomber amoureux cent fois et jouir 100 000 nouvelles fois, avec bien plus d'expérience et de sagesse pour en profiter pleinement, on ne pourra pas reproduire la magie de l'exploration d'un monde d'émerveillement totalement vierge. C'est à Michael Jackson que je dois, comme tant d'autres enfants, la perte de ma virginité musicale. Quand on vous dépucèle avec ce que beaucoup appellent le meilleur album de tous les temps, aucun des albums que vous écouterez par la suite, de Michael Jackson ou d'un autre, ne pourra jamais vous toucher avec tant de force. C'est là le drame de ses fans, juste pendant du malheur de leur idole. Ils chercheront toujours à retrouver cet émerveillement initial. Ils le frôleront bien souvent, ils pourront jouir éternellement de cette musique sans jamais s'en lasser mais ils auront toujours cette petite mort en eux, cette perte, nécessaire, mais dont on ne se remet jamais vraiment. On appelle parfois l'orgasme la petite mort. Pour moi, Michael Jackson était mort depuis longtemps, depuis mon premier orgasme musical lors de la diffusion du clip Thriller dans l'émission de Michel Drucker. Comme la première fois que j'ai aimé ou que j'ai joui, il y avait quelque chose de divin dans ce moment-là. Le King of pop est mort. Vive le God of pop. Vive le Gode of pop.
**********
Sites d'intérêt : MJ Legaçy et MJ Tunes.
Et je vous recommande son autobiographie, Moonwalk, que m'a fait connaître mon ami David. On y lit quelques pages bouleversantes.
Michael Jackson était l'épigone de Fred Astaire et de Charlie Chaplin. Nul doute qu'ils se sont retrouvés...
Quelques chapitres...
Les roses du Pays d'Hiver
Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.
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- Never Never Never Land, au plus près du Paradis, with Cary Grant, France
- Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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