dimanche 27 janvier 2013
{Photographie de Colette Saint Yves}
C'était, je l'avais décrété, notre mantra afin de faire naître la sirène sur scène : "(...) il faut encore porter en soi le chaos, pour être capable d'enfanter une étoile qui danse."
Une phrase, hors contexte, chipée à Nietzsche, que, selon toute vraisemblance, il n'a jamais lu et ne lira jamais...
Il n'a pas assez souffert pour cela. Il ne peut pas comprendre.
Le sacrifice, l'idée de don absolu, de rédemption, il trouve tout cela trop terriblement chrétien. L'idée même de Dieu le met à genoux. De trouille.
Il n'a pas assez aimé pour cela. Il ne peut pas éprouver.
Au lieu de cette étoile qui danse, il a créé une esthétique du string.
Il trouve tout cela fort "joli" (mot qu'il emploie souvent). Je trouve cela d'une vulgarité sans nom et il faut tout le talent (bien réel) des comédiennes pour faire presque oublier les associations d'idées malheureuses qui naissent de telles visions. Presque. Les pauvres...
La sirène les seins à l'air, et les Jeune Fille et Fille de l'Éther en jupettes ras le cul. Est-ce que cela fera bander le public ? Il paraît que ledit public était debout. Il paraît également que le texte était enterré sous ce fatras de linges (800 kilos de vêtements pour figurer la mer – a priori, une idée très intéressante ; a posteriori...), de sons... et que personne n'a reconnu la sirène d'Andersen.
Cela ne m'étonne pas.
Il n'a jamais aimé la sirène.
La sirène d'Andersen n'est pas une hystérique. Elle n'explose pas en feu d'artifice. C'est une combustion lente, intérieure... dont il ne reste que poussière ou écume sur la mer...
Petite âme ardente...
Petite âme ardente...
La tendresse que j'éprouvais, il y a encore quelques jours, malgré tout, a disparu. Je n'ai pas pu la retenir. Il ne reste rien. Pas même la colère ou le chagrin afin de figurer le trou dans la poitrine, l'absence.
Adieu, Alexis.
Je te l'avais dit, dès le premier jour : si l'on use de mensonges à mon égard, c'est fini. Je ne demandais pas tant : la vérité des êtres, la vérité entre les êtres. On a le droit de se tromper – moi la première. On n'a pas le droit de trahir les autres. Encore moins d'agir comme si rien n'était advenu.
La naissance de l'âme, ce n'est rien d'autre que cette étoile qui danse. Le chaos, c'est tout ce qui précède, dans l'esprit de la sirène, qui vient de l'abîme (et je pense qu'elle sait très bien qu'il s'agit d'un abîme, autant pour elle que pour les hommes ; elle est l'abîme d'où elle doit naître et auquel elle doit naître – mais, cette fois, il s'agit de l'autre abîme, celui des Cieux...
La naissance de l'âme, ce n'est rien d'autre que cette étoile qui danse. Le chaos, c'est tout ce qui précède, dans l'esprit de la sirène, qui vient de l'abîme (et je pense qu'elle sait très bien qu'il s'agit d'un abîme, autant pour elle que pour les hommes ; elle est l'abîme d'où elle doit naître et auquel elle doit naître – mais, cette fois, il s'agit de l'autre abîme, celui des Cieux...
"Il faudrait écrire cette phrase sur un grand carton et le
laisser sur le plateau pendant les répétitions", avais-je conseillé.
J'ai été entendue, mais jamais écoutée.
Passons à autre chose, désormais, et consolons-nous avec le Beau et le Vrai, avec Lucia Popp et la Rusalka !
The End.
Quelques chapitres...
Les roses du Pays d'Hiver
Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.
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