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lundi 9 février 2009
J'ai de la chance d'avoir un véritable ami, anglais de surcroît, qui sait parfaitement mes goûts littéraires, notamment ceux qui sont également anglais.
Robert a donc enregistré pour moi, comme il le fait de temps en temps, une émission diffusée récemment sur la BBC, "A Study in Sherlock"ou un panorama des incarnations de Sherlock Holmes à la télévision. Le programme était écrit par un auteur que je connais par ses œuvres consacrées aux vampires, des œuvres de qualité certaine - même si ce ne sont que des oeuvres de genre - qui n'ont rien à voir avec les niaiseries adolescentes en vogue actuellement. Je ne m'abaisserai pas à citer de noms. Cela se vend par piles ou au kilo dans les supermarchés plutôt qu'en librairie. Il faut bien que je le dise parce que personne n'ose le faire. Ne me remerciez pas. De toute façon, les gens qui lisent ces immondices ne méritent pas mieux s'ils ne sont pas conscients de la différence. Tant pis si mon mépris blesse, mais le succès de la médiocrité me met toujours en grande colère. Le jour où ce sentiment s'éteindra cela signifiera que la littérature ne m'importe plus. Heureusement, la littérature n'a pas besoin de moi pour survivre et se défendre. Les livres dignes de ce nom le font très bien seuls. Ils résistent au temps et à la pesanteur des insignifiants colonisateurs des siècles qui les entourent.
Cet auteur est Kim Newman, qui a écrit une trilogie fort intéressante et drôlement bien troussée pour les amateurs du genre - dont je suis.

Et, comme tout est lié serré dans mon univers, j'ai récemment écouté - toujours grâce à Robert - une émission de radio (la BBC, toujours) dévolue à quelques héros anglais et il était question de Dracula, de Henry Irving (que Bram Stoker a vraisemblablement pris pour modèle pour son héros monstrueux..) et.. d'Ellen Terry (Lucy, dans le roman) dont je parlais récemment, sans omettre Barrie et Doyle.
Voilà, j'aurais dû naître anglaise et, mieux que ça, peut-être, écossaise. C'est à cette littérature, à ce langage, à ce pays que mon cœur appartient.

Pour me consoler, il me reste la compagnie de l'excellent deuxième roman de Jean-Pierre Ohl. J'ai été suffoquée par tant de passion, de virtuosité, de souffle romanesque et d'intelligence. A notre époque qu'un Français sache écrire un roman totalement romanesque tient du miracle. Ce roman est encore plus réussi que le premier, avec lequel il entretient une filiation certaine. Il n'y est question que de l'Écosse (des Hébrides intérieures avec l'île de Jura, en particulier) et de sa littérature, réelle et imaginaire. Un hymne à ce qui, personnellement, me fait vivre. Si je le pouvais, je serrerais dans mes bras l'auteur ! Je voyage avant l'heure - en avril, pour mon anniversaire, puisque désormais je fête ma jeunesse perdue où l'on parle anglais ! - de partir en Écosse et aux Hébrides !
Le programme de la BBC était précédé de la diffusion d'un film avec Rupert Everett , improbable dans le rôle de Sherlock Holmes sur la trace d'un serial killer.
A retenir de ce téléfilm, cependant, le fog moelleux, certaines images, ma foi assez inspirantes, et le visage douloureux d'Everett.

Et puis une succession d'images qui bercent la rétine de l'holmésien au cours de cette émission.
Tant de Sherlock Holmes différents, parfois parodiques... volontairement ou non.

Jusqu'à l'incarnation parfaite...
... Jeremy Brett.

L'acteur explique la crispation qui était la sienne, crispation physique et psychologique, pour interpréter Holmes au plus près de Doyle. Il nous rend palpable la sensation d'une douleur autant musculaire que psychologique lorsqu'il évoque son interprétation. Impressionnant !

En compagnie, de Jeremy Brett, je ne puis que vous recommander cette édition intégrale des aventures de Sherlock Holmes, à lire de préférence en VO.


[Note du 20 janvier 2012 : suite à la perte des images qui illustraient les Roses, en décembre 2011, les captures d'écran qui illustraient ce billet ont disparu et ne seront pas remplacées, faute de temps...]
jeudi 13 octobre 2005
Barrie et Doyle étaient tous les deux écossais, ils étaient issus de l'université d'Edimbourg et aimaient le cricket. Doyle jouait dans l'équipe de Barrie, les Allahakbarries. Ce nom étrange avait pour origine le nom de Barrie, bien sûr, et la phrase arabe qui signifie "Que Dieu nous vienne en aide." Doyle disait de son ami Barrie (qui mesurait environ 1,50 m) : "Rien n'est petit en lui, sauf son corps". En 1892, Barrie est malade, au bord de la dépression, et n'arrive pas à achever d'écrire le livret d'une opérette, qui lui a été commandée. Cet opérette s'appelle Jane Annie ou The Good Conduct Prize. Doyle va l'aider à terminer ce livret. Cf. le résultat à cet endroit. Barrie avait déjà écrit le premier acte et Doyle de dire ceci : "Les idées et l'esprit étaient présents en abondance, mais l'intrigue en elle-même n'était pas solide, bien que les dialogues et les situations fussent excellents. J'ai fait de mon mieux et j'ai écrit les paroles pour le second acte, et la plupart des dialogues, mais je devais me soumettre à la forme qui avait été donnée initialement." Cette opérette fut un cuisant échec. Les critiques la détestèrent et George Bernard Shaw, qui n'avait pas la plume dans sa poche, écrivit ceci : "La plus dévergongée de toutes les pitreries que deux citoyens responsables d'eux-mêmes puissent, selon toute vraisemblance, imposer au public." Les deux hommes ne se laissèrent pas abattre pour autant et Barrie utilisa la trame de cette oeuvre pour écrire une parodie de Sherlock Holmes, intitulée The Adventure of the Two Collaborators. Dans cette histoire, deux hommes rendent visite à Sherlock Holmes et Watson. Leur problème étant le suivant : ils ne parviennent pas à comprendre pourquoi les gens ne viennent pas applaudir l'opérette qu'ils viennent d'écrire !!! L'amitié des deux fut sans faille. Leur seul sujet de désaccord fut les croyances occultes auxquelles adhérait Doyle et dont Barrie ne voulait pas entendre parler - ce qui prouvera, si besoin était, que Barrie était un réaliste pur et dur, et certainement pas l'homme farfelu que l'on s'imagine. Doyle est mort sept ans avant Barrie, en 1930, et ce dernier dit de lui : "J'ai toujours pensé qu'il était l'un des meilleurs hommes que j'aie connus; il ne pouvait y en avoir de plus droit et honorable que lui."

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Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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