mercredi 19 octobre 2005
Le titre original d' ALCDM, His dark materials est emprunté à Milton.
C'est une citation extraite du Paradis perdu, livre II : "(...) à moins que le tout-puissant Créateur n'arrange ses noirs matériaux pour former de nouveaux mondes (...)"

Histoire de compléter, j'ajoute cette citation toujours extraite du même endroit : "Alors il arrête les roues ardentes, et prend dans sa main le compas d'or préparé dans l'éternel trésor de Dieu, pour tracer la circonférence de cet univers et de toutes les choses créées. Une pointe de ce compas il appuie au centre, et tourne l'autre dans la vaste et obscure profondeur, et il dit : " Jusque là étends-toi, jusque là vont tes limites ; que ceci soit ton exacte circonférence, ô monde !" "
Pour ceux qui se demandent d'où vient le titre du tome 1 (The Golden Compass) version USA ...
Pullman est celui qui m'a ouvert le monde de la "fantasy", même s'il déteste cette dénomination. Comme beaucoup de gens mal informés ou forts de leurs préjugés, j'ai longtemps fustigé ce que je croyais être un sous-genre littéraire. Il n'y a pas de sous-genres, ni de genres, simplement de bons ou de mauvais livres. Incontestablement, ceux-ci sont excellents. Pour deux raison : le sens de l'histoire dont fait preuve Pullman (qui est un immense conteur) et l'utilisation des références culturelles les plus diverses et variées (Milton et son Paradis perdu, qui est la clef de voûte, mais aussi Kleist, Freud, La Bible, Voltaire, etc.). La fantasy est peut-être le dernier repaire du roman au XXIe siècle. En effet, à de rares exceptions près, combien existe-t-il, en France, de véritables romanciers ? Je parle de gens qui écrivent une HISTOIRE et non pas de gens qui apposent le beau nom de "roman" sur une couverture ? La grande majorité des écrivains français ne sont pas des romanciers, même s'ils s'enorgueillissent de ce titre, pour la simple raison qu'ils ne savent pas ce que signifie le mot fiction. Parler de ses vergetures, de son dernier accouchement, de sa prostate, de sa peine à jouir, de ses traumatismes d'enfance, de sa puberté ou de son chagrin d'amour ou, pire que tout, de considérations littéraires, sans une histoire pour sublimer tous ces tourments est le lot des neuf dixièmes des "romanciers" français actuels. Oui, le roman est mort. Et ceux même qui posent la question de savoir pourquoi sont les coupables. Alors, vivent la science-fiction, la fantasy ou le roman policier, qui échappent, de par leur nature, à cette contamination. Bref, ce n'est qu'une digression.
mardi 18 octobre 2005
"Les quatre uniques choses qui m'intéressent sont : lire des livres, aller voir des films, faire des claquettes et dessiner. Mais, un jour, j'ai commencé à écrire..." "There's the one and only T.C. There was nobody like me before, and there ain't gonna be anyone like me after I'm gone." "Failure is the condiment that gives success its flavor." Truman Capote est né en 1924 à la Nouvelle-Orleans et a été élevé dans diverses régions du sud. Il est mort en 1984. A l'âge de 14 ans, il a commencé à écrire sérieusement des nouvelles, dont certaines ont été publiées. Il a quitté l'école à 15 ans et a commencé à travailler, à 17 ans, pour le "New Yorker", qui lui permit d'exercer son premier (et dernier !) travail régulier. Il a vécu en plusieurs points du globe : la Russie, la Grèce, l'Italie, l'Inde, etc. J'aime infiniment Capote. Son style, tout d'abord : simple, direct et plongé directement dans la lave des sentiments en ébulition. Il n'y a rien de superflu dans ses histoires, dans la manière de les offrir au lecteur. Capote n'est pas l'écrivain des compromis ni des chichis. Il dit les choses dans l'émotion, ni plus ni moins. Ses histoires de Noël me vont droit au coeur. Comme une flèche dans le coeur de la cible. Tel est l'effet de sa prose. Son réalisme est poétique, sans sacrifier à un quelconque artifice. Je le lis comme je parlerais à un vieil ami. Il me rassure. Il me donne envie de vivre quand j'en ai le moins envie. Peut-être parce que je me reconnais en lui : il a été abandonné par sa mère et a été élevé par de vieilles tantes, dont on retrouve le portrait dans certains de ses textes. On goûte à chaque fois à la même saveur étrangement épicée, on entend la même voix, qui hésite entre un désespoir consommé et une envie de vivre "malgré tout". Au fond, peut-être que vivre pleinement nécessite cette lucidité qui ravage jusqu'aux plus sages espérances. Capote va se détruire, peu à peu, par divers abus, comme la drogue et l'alcool, par exemple. A la fin de sa vie, il sera plus un pantin mondain qu'un écrivain, mais il avait déjà donné le meilleur de lui-même. Les couvertures des éditions Penguin sont absolument sublimes. Je ne me lasse pas de les contempler. Cela produit en moi le même effet que celui provoqué par la vitrine de Tiffany chez mon "double", Holly Golightly : j'ai l'impression que rien de grave ne peut m'arriver dans ces moments-là. OTHER VOICES, OTHER ROOMS, 1948 A TREE OF NIGHT AND OTHER STORIES, 1949 LOCAL COLOR, 1950 THE GRASS HARP, 1951 - Ruohojen harppu - film 1996, dir. by Charles Matthau, starring Piper Laurie, Sissy Spacek, Walter Matthau, Edward Furlong, Jack Lemmon, Nell Carter THE GRASS HARP, 1952 (play) BEAT THE DEVIL, 1954 (screenplay, with John Huston) - film dir. by J.H., starring Humphrey Bogart, Jennifer Jones, Gina Lollobrigida, Robert Morley THE HOUSE OF FLOWERS, 1954 (play, with Harold Arlen) THE MUSES HAVE HEARD, 1956 BREAKFAST AT TIFFANY'S, 1958 - Aamiainen Tiffanylla - film 1961, dir. by Blake Edwards, starring Audrey Hepburn, George Peppard, Patricia Neal, Buddy Ebsen THE INNOCENTS, 1961 (screenplay, with William Archibald and John Mortimer) - film dir. by Jack Clayton, starring Deborah Kerr, Michael Redgrave, Peter Wyngarde, Megs Jenkis OBSERVATIONS, 1959 (with R. Avedon) SELECTED WRITINGS, 1963 IN COLD BLOOD, 1966 - Kylmäverisesti - film 1967, written and directed by Richard Brooks, starring Robert Blake, Scott Wilson, John Forsythe, Paul Stewart; television film 1996 A CHRISTMAS MEMORY, 1966 A CHRISTMAS MEMORY, 1966 (television play) THE THANKSGIVING VISITOR, 1967 AMONG THE PATHS TO EDEN, 1967 (television play) LAURA, 1968 (television play) HOUSE OF FLOWERS, 1968 THE THANKSGIVING VISITOR, 1968 (television play) TRILOGY, 1969 (screenplay, with Eleanor Perry) EXPERIMENT IN MULTIMEDIA, 1969 (with E. and F. Perry) BEHIND PRISON WALLS, 1972 (television play) THE GLASS HOUSE, 1972 (television play, with Tracy Keenan Wynn and Wyatt Cooper) THE DOGS BARK, 1973 CRIMEWATCH, 1973 (television play) THEN IT ALL CAME DOWN, 1976 MUSIC FOR CHAMELEONS, 1980 ONE CHRISTMAS, 1982 CONVERSATIONS WITH CAPOTE, 1985 ANSWERED PRAYERS, 1986 (unfinished) A CAPOTE READER, 1987 MARILYN MONROE: PHOTOGRAPHS 1945-1962, 1994 SUMMER'S CROSSING, 2005
lundi 17 octobre 2005


Les Anglo-Saxons ont depuis toujours compris une chose : l'enfance est le lieu de toutes les subversions possibles. L'enfance n'est certainement ce qu'on veut nous faire croire : une enclave d'innocence. Freud disait que l'enfant est un "pervers polymorphe" et il n'y avait rien de provocateur dans cette assertion. C'est la stricte vérité.
Il suffit pour s'en convaincre de regarder jouer et parler des enfants.
Certains auteurs ont eu le talent de mettre en évidence la cruauté, qui est l'apanage de l'enfance (aussi bien que celui de l'âge adulte) mais avec ce raffinement que ne possèdent plus les grands : l'inconscience (et non l'innocence) du geste ou du mot cru.
Barrie est à tort considéré, parfois, comme un auteur mièvre. Ceux qui pensent cela ne savent guère lire entre les lignes...

Agatha Christie adorait écrire certains de ses romans à partir de comptines enfantines et a même fait d'un enfant un meurtrier. Quel délice...
http://www.c20th.com/ppjmbarrie.htm

Beaucoup d'objets et d'informations en rapport avec mon Barrie adoré sont exhibés sur ce site au contenu fort riche.

Sur ebay, je viens de découvrir un livre préfacé à l'époque par Sir Barrie, Young Visiters, écrit par une fillette de 9 ans (Daisy Ashford) et qui semble être un classique au Royaume-Uni.

http://www.stonesoup.com/ash2/ash1.html

Il manque à ma collection.
J'ai revu Psycho d'Alfred Hitchcock et force est de constater à quel point ce génial cinéste est apparenté au non moins génial Bunuel. Certaines obsessions comme celle du regard ou de l'oeil traversent leurs oeuvres respectives ou, encore, celles des hauteurs (Cf. El de Bunuel et Vertigo d'Alfred Hitchcock) ; Hitchcock "plagie", par exemple, Bunuel lors de la scène du clocher...
samedi 15 octobre 2005
Le plus beau livre de Vian et certainement un des plus beaux livres de la littérature française. "(...) l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre." Jeu avec le langage, modèle d'inventivité permanent, ce roman d'amour est un hymne à la vie, à notre faculté d'imagination, à notre pouvoir sur notre propre existence. Chef-d'oeuvre absolu.
vendredi 14 octobre 2005
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Les éditions Allia ont le mérite de publier des petits textes (des miettes) de grands auteurs méconnus ou d'auteurs connus, dont certaines oeuvres le sont moins (les essais de Stevenson par exemple). Je connais Hazlitt, découvert par la lecture de Helene Hanff, en version originale et je gage que ces morceaux sont de choix. "I hate anything that occupies more space than it is worth. I hate to see a load of bandboxes go along the street, and I hate to see a parcel of big words without anything in them. A person who does not deliberately dispose of all his thoughts alike in cumbrous draperies and flimsy disguises maystrike out twenty varieties of familiar everyday language, each coming somewhat nearer to the feeling he wants to convey, and at last not hit upon that particular and only one which may be said to be identical withthe exact impression in his mind. "
Je vous livre, ici, une traduction rapide d'une interview de Peter Krause (Nate Fisher), qui fait suite à la fin de la série (attention aux révélations ou "spoilers" comme disent les franglais !) : Dans cet épisode final, SFU se serait terminé différemment si on avait pris en compte l'avis de P. K. Les fans ont été estomaqués quand Nate Fisher, un personnage central, s'est effondré, pour mourir, ensuite, victime d'une hémorragie cérébrale. Le dernier épisode la série sera diffusé ce week-end, bien d'autres surprises sont prévues. Selon Krause, l'acteur qui a donné vie - de main de maître - au personnage si torturé de Nate, ce fut une journée épuisante, une expérience qui a requis toutes ses forces et a atteint son apogée quand Nate est mort. "Ce fut vraiment très difficile pour moi parce que je savais que, même si je retournais travailler, je ne serai plus jamais Nate Fisher." Je le questionne au sujet des actes étranges de Nate durant cette saison. Le personnage fut, tour à tour, lugubre, résigné, expansif, distant, mais par dessus tout, statique. Pourquoi Nate n'a-t-il rien appris de ses erreurs passées ? "J'étais, dans une certaine mesure, frustré, nous confie Krause." "Il s'est produit certaines choses dans la série que je ne cautionne pas.""Par exemple, Nate et Brenda se marient alors même qu'elle est en train de perdre son bébé, et cela ne me paraît pas découler naturellement de la complexion de leurs personnages respectifs."Il y a toujours une tension créatrice dans n'importe quel spectacle télévisé. Et SFU - une série très subtile - qui fonctionne selon le mantra suivant : "Les êtres humains sont des noeuds de contradictions"- n'était pas prémunie contre les frictions. Les acteurs et les auteurs diffèrent souvent lorsqu'il s'agit de raconter des histoires, de développer des personnages. "Le problème, selon moi, au bout d'un certain temps, fut le suivant : j'ai eu des passages difficiles, où je n'arrivais pas à donner corps à ce qu'on attendait de moi, car je ne parvenais pas à ressentir de la justesse dans le développement de mon personnage, dit Krause." "Il y avait des idées qui forçaient plus le personnage qu'elles ne découlaient de lui." A une époque où, à Hollywood, les mauvaises langues et les "petites phrases" vont bon train, sa candeur est charmante et rafraîchissante. "Vous voyez, dit-il, les gens ont des idées différentes. Mais ce fut, en dernière instance, un lieu plein de créativité pour travailler. Il n'y a rien d'inapproprié dans les histoires qui ont été écrites cette saison. Mais, si j'avais été le capitaine du bateau, je l'aurais dirigé différemment." L'une des issues artistiques de la série fut la manière dont Nate a réagi, au cours des 5 saisons, à la myriade de coups portés au coeur et aux défis qu'il dut subir. Il est retourné, malgré sa nature, à l'entreprise familiale. Il eut une relation tumultueuse avec Brenda. Il fut sur le point de mourir. Il épousa Lisa. Elle mourut mystérieusement. Maya, leur fille, n'est peut-être même pas la sienne. Il assista à un suicide épouvantable. "Je ne sais pas combien de fois quelqu'un doit être frappé derrière la tête pour, au moins, prendre un peu de plomb, dit-il."Alors, quand a-t-il réalisé que l'évolution de Nate serait retardée, que Nate était condamné à faire avec une pitoyable inertie ? La prise de conscience s'est produite, dit-il, à la fin dela saison 4. Après avoir assisté au suicide de Hoyt, Nate retourne auprès de Brenda et la demande en mariage. Cela a frappé Krause comme un acte qui s'opposait résolument à l'évolution de Nate. "Ce fut le premier indice qui me fit comprendre que Nate ne se "réveillerait pas." Cette saison-ci, Krause eut aussi des difficultés avec la scène qui prend place, à son réveil, entre lui et Brenda, à l'hôpital, les instants qui précèdent sa mort. "Je pense honnêtement qu'il y avait quelque chose qui manquait plutôt de clareté et qui était très sombre dans cet arc de l'histoire - le "pourquoi", la raison pour laquelle Nate et Brenda ne pouvaient plus demeurer proches. Je n'ai pas cautionné cela. Laissez-moi simplement dire cela." Plus tard, dans la conversation, Krause dit ceci : "Je pense que la chose que j'ai préférée dans cette série, c'est la manière de peindre honnêtement l'existence humaine." "Cela s'est fait, ce fut quand SFU fut à son apogée. Je pense que c'est distrayant de regarder un soap-opera, mais quelquefois les lignes directrices de l'histoire me semblent - je ne veux pas dire qu'elles dépassent une limite - tracer un chemin qui paraît moins honnête, dans le but de faire sensation. Ces moments me paraissent toujours moins attrayants parce que je pense qu'ils ne révèlent rien. Je ne sais pas... L'élément de vérité a été perdu. Ce fut décevant parce que c'est ce qui avait été saisi dans les premiers épisodes - les terminiasons nerveuses de la vérité émotionnelle."Ne fut-il pas difficile de se débarrasser des problèmes de Nate, dans la vie réelle ? "Ce fut parfois difficile, concède Krause. Je dirais que j'ai très peu de désir, après SFU, d'interpréter des personnages torturés."Krause est entré dans la quarantaine la semaine dernière. Je lui demande l'effet que cela a produit en lui d'interpréter un personnage qui meurt soudainement à 40 ans."Je n'ai pas vécu mes propres 40 ans avec des arrière-pensées, jusqu'à ce que je fusse obligé de passer 4 jours à fêter mes 40 ans dans la peau de Nate Fisher. Et cela vous amène à vous demander pourquoi les gens donnent tant d'importance aux 40 ans. J'en suis arrivé à la conclusion que c'est parce que tout le monde se donne environ 80 ans à vivre et que 40 représente la moitié d'une vie."Oh, mon Dieu, Peter, vous parlez comme... Nate. "Ouais, probablement que j'ai interprété trop longtemps son personnage, plaisante-t-il." Une autre révélation intéressante : Nate était presque en trop. Il y a eu une discussion, dit Peter, selon laquelle Claire serait tuée mais la mort de Nate n'a pas été une surprise. "J'ai appris cette possibilité au cours de la première saison, dit-il. C'est quelque chose qu'Alan Ball voyait comme le point culminant de la série, si l'on peut dire." Dans la vraie vie, la mort de Nate a affecté la famille de Krause et ses amis. "Ce fut difficile pour les gens qui me connaissent de voir ces deux épisodes (la mort et l'enterrement). Je pense qu'ils ont très bien su symboliser l'absence, avec ce trou qui reste béant après le départ de Nate." Krause sera bientôt à Vancouver pour commencer le tournage d'un nouveau film, l'histoire d'un homme qui croit que son voisin est un terroriste. Il cherche à fausser compagnie à Nate Fisher. En fait, l'équipe des acteurs était totalement épuisée quand la série a été terminée de tourner en juin. "Ce fut une série triste et assez dure, dit-il. Nous avons tous appris à nous aimer de plus en plus, parce qu'on nous demandait, à chacun, d'accomplir des choses très difficiles en tant qu'acteurs. Nous nous nous sommes réellement soutenus et encouragés les uns les autres, lors de notre travail sur cette série."Comme il réfléchit à tout cela, finalement on peut lui demander quel était le message de SFU."Si cette série délivre un message, c'est le suivant, dit Krause après une pause: "De toute façon, nous allons tous mourir, alors accommodez-vous au mieux de votre vie." Source : http://www.thestar.com/NASApp/cs/ContentSe...tacodalogin=yes
La genèse de 84 Charing Cross Road.
Correction en date du 24 août 2008 : en reprenant mes pages du début, je suis affligée par la vacuité des débuts de ce JIACO. A l'époque, j'étais encore anonyme sur ces pages et, étrangement, je parlais peu, je n'osais pas...
Ce livre est finalement ce qui m'aura servi de modèle pour mon éducation littéraire.
La suite de 84, traduite en français, chez Payot. J'ai beaucoup aimé mais force est de reconnaître que l'on se sent un peu déçu, parce que Helene Hanff découvre enfin Londres et ses lieux aimés à distance. Il ne faut peut-être pas rendre réel ce qui est imaginaire.
Correction en date du 24 août 2008 : Non, c'est faux. Parfois, le réel est encore plus beau que l'imaginaire. J'en ai fait maintes fois l'expérience depuis l'écriture de cette note.
Célèbre grâce à un livre (et un film) cultes, 84 Charing Cross Road, Helene Hanff, amoureuse des livres et de Londres, est morte dans la pauvreté. A la fameuse adresse, où je me suis rendue en pélérinage, cet été, il y a une pizzeria. Je ne devrais pas le dire, peut-être, parce que cela causera sûrement de la peine à ceux qui, comme moi, ont vécu intensément cette correspondance entre une new-yorkaise fauchée et un libraire londonien, qui lui envoie de "bonnes éditions" de classiques pour quelques dollars. Amitié amoureuse, troublante et triste, silencieuse comme la solitude, de deux êtres séparés par un océan immense. Choc de l'inachevé. Qui peut rester insensible à la prose sans façons de Miss Hanff ? Mais son livre qui m'a le plus remuée, c'est bizarrement un autre livre, non traduit chez nous, Q's Legacy. Q. pour Sir Arthur Quiller-Couch, célèbre professeur, dont L'art d'écrire (non traduit non plus) et d'autres livres a permis à Miss Hanff de découvrir la littérature anglaise, la littérature majuscule, celle qui lui a permis de tenir debout, ainsi que j'aime à le répéter. Je n'ai pas vu le film qui a été tiré de 84 Charing Cross Road. Je n'ai pas osé. Cf. http://www.84charingcrossroad.co.uk/ et surtout http://www.bartleby.com/people/QuillerC.html où l'on peut lire On the Art of Reading et On the Art of Writing et, par conséquent, prendre les mêmes leçons que Helene Hanff.

Les roses du Pays d'Hiver

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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