


http://www.theatremouffetard.com/?rub=33

Mes derniers achats, de retour d'un week-end à Paris. Le petit livre de Misrahi est d'une simplicité aveuglante pour qui a envie de comprendre l'essentiel de Spinoza. J'ai toujours aimé Columbo et je suis tombée sur ce livre, je l'ai donc embarqué ! Un panorama, ma foi assez complet, de la série est présenté d'une manière sobre et plutôt précise, bien que sans originalité. Un bon achat pour moi. J'ignorais, par exemple, que notre célèbre lieutenant avait été inspiré par le fameux Father Brown de Chesterton et par le limier de Crime et châtiment de Dostoïevski, Porphyre Petrovitch ! Je n'avais pas non plus connaissance du fait que ses deux géniteurs, Richard Levinson et Wiliam Link, aient également créé Mannix, avec Mike Connors, une série qui fleure bon mon enfance.
J'ai craqué pour cette édition des Contes d'Andersen, à cause des illustrations (dont celle de Rackham, qui est mon préféré). J'ai décidé d'en lire un avant de me coucher, chaque soir. Cela sera bénéfique pour mes rêves... La collection "Découvertes" de Gallimard est une des meilleurs collections qui existent dans ce domaine et porte fort bien son nom. J'aime les ballades au Père-Lachaise, que j'ai découvert sous les auspices du délicieux Bertrand Beyern, dont je recommande à chacun les promenades en ce lieu étrange et merveilleux.
J'ai déjà parlé de Patrick Brion, dont les livres ne me lasseront jamais. La plupart de ses livres à La Martinière, les plus anciens, sont épuisés pour cause de succès (mérités). On arrive, à force de patience, à en retrouver d'occasion en excellent état.
Je possédais déjà son sublime Tex Avery* (avec des pages en papier calque et des croquis dépliables, imprimés sur 3 feuilles), je viens de dénicher Les dessins animés de la Metro-Golwyn-Mayer.
Je suis heureuse qu'un homme passionné comme lui existe en ce bas monde. On peut écouter une conférence qu'il a donné sur le cinéma hollywoodien ici.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3328,36-371098@51-625919,0.html
J'aime beaucoup son Cinéma de minuit, sur France 3, le dimanche très (trop) tard.
* Quand je pense que la Warner a osé censurer les oeuvres de Tex Avery, dans la réédition en coffret DVD (c'était déjà le cas des VHS) de ses petits bijoux ! Quelle honte ! "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît !" disait Audiard... Voir ici pour plus de détails sur cette lamentable affaire.
Ralph Steadman est né en 1936. Il donne son premier dessin au Punch en 1958. En 1967, il donne la pleine mesure de son talent en illustrant Alice au pays des merveilles et sa suite. Ce n'est qu'en 1978 qu'il compose ce livre dont je viens vous parler, à mi mots, ce matin. Chaque image est signée de son nom décomposé typographiquement en deux parties : STEADman. J'ai été frappée autant par les mots que par les illustrations et, pourtant, je suis plus sensible, par ma complexion, aux mots. Ce livre devrait intéresser les connaisseurs de l'oeuvre de Freud et les profanes. Les premiers apprécieront davantage l'ironie, l'humour et l'exactitude dont fait preuve l'auteur. Cette vitalité de ton et cette impertinence donneront, très certainement, aux autres envie de découvrir Freud. Ce livre est à la fois une manière de biographie de Freud, par la bande, par l'anecdote, par ce que j'appellerais le fragment. Cette méthode convient parfaitement à l'autre sujet de ce livre, qui est de parler du Mot d'esprit et sa relation à l'inconscient, le livre le plus drôle et le plus excitant de Freud - selon moi ! En effet, le mot d'esprit procède par fragments, par détails, découpés dans le réel et le langage qui le véhicule.
Petit extrait savoureux du livre de STEADman : "Une tendance à la congestion et une forte consommation de cigares (vingt par jour) entraînaient chez Freud beaucoup de crachements et expectorations, y compris selon son biographe, Paul Roazen, en présence de ses patients, et cela de manière fréquente. Si l'une d'entre elles se redressait brusquement ou manifestait quelque signe de dégoût, Freud la réprimandait sévèrement en ces termes : " Madame ! si vous êtes incapable de contrôler vos réactions, je serai contraint également de péter, simplement pour vous montrer la chance que vous avez !" Nous avons là, un peu cru, un mot d'esprit d'omission avec substitution. Ce qui a été omis est remplacé par une déduction renvoyant à ce qui a été omis - la déduction, ici, étant un rappel adressé par Freud à sa patiente du fait qu'il y a pire que les crachements et expectorations, mais que les bonnes manières l'empêchent de lui en faire la démonstration."
Quatrième de couverture : Livre mythique, le Freud de Ralph Steadman, fruit de longues années de recherches, fut salué lors de sa parution comme l'un des livres illustrés les plus intelligent et les plus originaux de son temps. 50 dessins pleines page et 25 vignettes scandent cette biographie pas comme les autres : une expédition au royaume de la fantaisie, inspirée par le quotidien de la vie d'un génie. Steadman se fonde sur les faits avérés de l'existence de Freud - qu'il connaît admirablement - mais pour mieux les interprétés, en échauffant des théories parfois délirantes. De la petite enfance de l'inventeur de la psychanalyste jusqu'à sa mort, chaque scène de cette vie est transformée en situation comique et analysée avec humour selon les critère du mot d'esprit exposés par Freud lui-même.
Il en résulte un véritable festival freudien : calembours visuels verbaux, lapsus, contrepetries, descriptions désopilantes de Freud à l'armée ou chez son barbier ...
Derrière le Freud amer, tyrannique et obsédé par la sexualité de l'imagerie classique, le désir de montrer un Freud humain, qui rit, qui aime, qui doute et qui souffre.

Je ne connais pas d'équivalent dans l'histoire du cinéma en ce qui concerne l'art de la catastrophe, qui est le leur. Hormis, peut-être, bien sûr, un film délirant, le film le plus délirant au monde : j'ai nommé Hellzapoppin de H.C. Potter. On a beau ne voir ce film qu'une seule fois dans sa vie, il est impossible de l'oublier. Imaginez une boule de neige qui ne cesse de grossir et vous aurez une idée de l'ampleur des dégâts !
A la différence d'autres acteurs burlesques [burlesque : de l'italien, burla, « moquerie », «plaisanterie », forme de comique caractérisée par une exagération du ridicule], il n'y a jamais de fond de tristesse ou d'amertume dans les films des Marx. Le comique n'est pas là pour pallier le tragique de l'existence humaine. C'est un comique pur, sain, un signe de bonne santé vitale et psychique. Tandis que chez Chaplin, Keaton, Llyod ou Langdon, le burlesque des situations expose plutôt un acharnement du réel contre le sujet humain.
Citations : "Ne vous fiez pas aux couples qui se tiennent par la main. S'ils ne se lâchent pas c'est parce qu'ils ont peur de s'entre-tuer."
"Un homme : j'ai épousé ma femme en secret.
Groucho : En secret ? Vous ne lui avez pas dit ? Pas étonnant qu'elle sorte avec d'autres hommes."
Groucho Marx
- "Pour un glissement vers l'examen du mérite, v. à propos du titre Les Hauts de Hurlevent, traduction non littérale du titre du roman Wuthering Heights d'Emily Brontë, le constat que le titre était une trouvaille rendant de manière approchante, musicale et inquiétante, l'atmosphère angoissante du titre originale. "
Chaque année, pendant la période qui précède Noël, j'aime lire Dickens. Je ne manque jamais de sacrifier à cette tradition, car je n'oublie pas que Dickens est en quelque sorte celui qui donna à Noël ses plus beaux atours.
Petite anecdote à ce sujet : Paul Davis, dans son livre intitulé The Lives and Times of Ebenezer Scrooge relate cette anecdote bien connue, véhiculée par Theodore Watts-Dunton, pour la première fois (en 1870), selon laquelle il marchait dans le quartier (populaire) de Drury Lane, près du marché de Covent Garden, le 9 juin de cette année-là, quand il entendit la réaction d’une petite fille à l’annonce de la mort de Dickens. « Dickens est mort ? Alors, le Père Noël l’est aussi ? » Ceci pour prouver que Dickens a grandement contribué à la renaissance des traditions de Noël qui étaient en voie de disparition. La neige, le vent, la dinde fumante et tous les autres (sympathiques) clichés doivent beaucoup à la plume chaleureuse et acérée de Dickens.
Bleak House ( dont le titre est doté d'une TRES BELLE traduction française : La maison d'âpre-vent) est le roman le plus étrange de Dickens, peut-être mon préféré, mais également le moins "abordable" de front et le plus massif. A la fois écrit à la première personne du singulier et d'une manière impersonnelle, le roman relate - entre autres ! - le récit d'un interminable procès pour l'obtention d'un héritage (le procès Jarndyce contre Jarndyce). Beaucoup considèrent que Bleak house est le meilleur roman de Dickens et je suis presque de ceux-là. Disons que je mets ce livre à part, parce qu'il est échevelé, palpitant, noir et très collinsien. Sa tructure est extrêmement complexe. Dickens tire tant de fils autour de ses personnages- marionnettes que l'on a presque peur qu'il ne finisse pas ne plus retrouver LE fil conducteur. Bien sûr, cette crainte est infondée, car Dickens est le meilleur. Je doute plus de Dieu que de lui. Beaucoup d'images sont gravées dans mon esprit lorsque l'on nomme devant moi La maison d'âpre-vent. Tout le monde se souvient, au moins, de cette intrigante mort par "combustion spontanée" dont je reparlerai !
Je relisais tout à l'heure les pages que lui consacre Sylvère Monod, dont le nom évoque beaucoup d'agréables souvenirs mais aussi d'envie. Je crois bien que Dickens est, après Louis-Ferdinand Céline, la personne qui a le plus compté dans ma vie.
En complément de ce que j'écrivais, il y a quelques jours au sujet de Truffaut et de sa tombe, je joins cette photographie.
J'ai découvert M. Ploog grâce au comic book Abadazad, offert par mon grand ami David. J'adore les rondeurs de ses coups de crayon, qui me mettent dans un état d'esprit particulier. L'association de son talent à l'hsitoire de Frank L. Baum nous offrent un très beau volume de saison.
Peu de gens savent que Baum a écrit autre chose que Le magicien d'Oz, et que ce dernier n'est qu'une histoire isolée dans une série.
Dommage...
Quelques chapitres...
Les roses du Pays d'Hiver
Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.
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