mercredi 9 novembre 2005
Serendipity est un mot qu'a inventé un écrivain anglais du XVIIIe siècle, nommé Horace Walpole (il écrivait des romans dits "gothiques", comme Le château d'Otrante - mais non je ne vais pas digresser pendant des heures !).
Il voulait désigner par ce mot un heureux hasard mais aussi la capacité à se servir de cette découverte due au hasard. La sagacité dont fait preuve celui qui sait user de ce qu'il a trouvé est aussi exprimée par ce petit mot anglais. Walpole a inventé ce mot à partir d'un conte perse (Voyages et Aventures des trois Princes de Sarendip, traduits du persan par le Chevalier de Mailly, 1719) , repris par la suite par Voltaire, dans Zadig.

Je vous recopie quelque chose à ce sujet :

"Les trois Princes de Sarendip partent en voyage pour parfaire leur instruction et rencontrent sur leur route un chamelier. Celui-ci leur demande s’ils n’auraient pas vu « par hasard » un de ses chameaux égaré. « Ces jeunes princes, qui avaient remarqué dans le chemin les pas d’un semblable animal, lui dirent qu’ils l’avaient rencontré, et afin qu’il n’en doutât point, l’aîné des trois princes lui demanda si le chameau n’était pas borgne ; le second, interrompant, lui dit, ne lui manque-t-il pas une dent ? Et le cadet ajouta,ne serait-il pas boiteux ? Le conducteur assura que tout cela était véritable. C’est donc votre chameau, continuèrent-ils, que nous avons trouvé, et que nous avons laissé bien loin derrière nous. » Plus tard, alors qu’ils rencontrent à nouveau le chamelier ayant cherché envain son animal et pensant avoir été dupé, les trois frères complètent le signalement du chameau pour lui prouver leur bonne foi : il portait d’un côté du beurre et del’autre du miel, une dame voyageait dessus et cette dame était enceinte. Croyant alors avoir été volé, le chamelier fait arrêter les trois frères qui, pour se disculper, déclarent que c’est « en riant » qu’ils ont affirmé avoir vu le chameau. Mais personne ne les croit. C’est alors que le chameau est retrouvé et qu’on leur demande d’expliquer comment ils ont pu « donner des indices si justes d’un animal qu’ils n’avaient pas vu ». Ils ont su que le chameau était borgne en observant que l’herbe n’était rongée que d’un seul côté du chemin, alors que celle qui était de l’autre côté était meilleure ; qu’il lui manquait une dent parce que des bouchées d’herbe à demi mâchées, de la largeur d’une dent de chameau, jonchaient le chemin ; qu’il était boi-teux en raison des traces de pieds laissées sur le chemin ; qu’il portait du beurre d’un côté et du miel de l’autre parce que des fourmis, qui aiment le gras, s’étaient agglutinées sur la partie droite de la route, et sur la partie gauche, une quantité de mouches, qui aiment le miel ; enfin, ils ont remarqué la figure d’un soulier de femme là où le chameau avait dû s’agenouiller, et à côté une flaque dont l’odeur leur a faitreconnaître qu’il s’agissait de l’urine d’une femme ; les marques de mains imprimées sur la terre ont fait « conjecturer » qu’elle était enceinte car, pour soulager le poids de son corps, elle avait dû se relever appuyée sur ses mains. Leur talent d’observateurs et la justesse de leur raisonnement va valoir par la suite aux princes de devenir les conseillers de l’empereur Behram."
J'aimerais ardemment voir ce film : La chasse au trésor (Love Happy, de David Miller), où Marilyn joue aux côtés des Marx Brothers.

Il me semble que c'est dans ce film que Marilyn se plaint auprès de Groucho qu'un homme la poursuive et que celui-ci lui répond : "Seulement un ?"
Il est disponible en zone 1, sans sous-titres.
Je tenterai sûrment ma chance très vite, lorsque j'aurais terminé de regarder les films qu'elle illumine de sa présence et qu'il me reste encore à découvrir : Nid d'amour, Rendez-moi ma femme, Chérie divorçons, Cinq mariages à l'essai...
J'ai feuilleté ce livre, édité récemment chez La Martinière (j'aime cet éditeur), dans une librairie. Je ne sais pas ce qu'il vaut exactement, n'ayant pas eu le loisir de le regarder assez attentivement. A priori, il me tente. Je suis fascinée par Marilyn Monroe. Je suis une collectionneuse, donc une proie idéale.
Quatrième de couverture : "Lorsque Marilyn Monroe et Eve Arnold se rencontrent en 1952, chacune est à un moment fort de sa carrière : la première comme star incontestée du 7e art, la seconde comme photographe de l'agence Magnum. Dès le début, Eve Arnold remarque la magie captivante qui se dégage de la jeune actrice. Pour saisir cette aura, elle va suivre Marilyn pendant plus de dix ans et au fil du temps, une véritable amitié naîtra entre les deux femmes, Marilyn se livrant alors sans retenue et sans fard, lors des séances de photographies ou sur les tournages. Pour une fois, c'est le regard tendre et singulier d'une femme, mais aussi d'une amie, qui nous dévoile Marilyn touchante et sensible jusque dans les derniers moments de sa vie. "
J'ai la chance de posséder le SUBLIME coffret des éditions Taschen dont je laisse une photo dans ce JIACO ! C'est vraiment un objet à aimer, à toucher avec des mains tremblantes.

Dans le même ordre d'idées, le livre à couverture de velours jaune, toujours édité par Taschen, et qui contient le story-board du film de Billy Wilder, est une pièce de collection inestimable à mes yeux. Il recèle un fac-similé de l'emploi du temps de Marilyn pendant le tournage.



Ce film de Billy Wilder date de 1957 et c'est un de mes préférés.
C'est une histoire romantique à l'extrême, pleine de fraîcheur, de sensibilité, mais aussi de drôlerie. Audrey (très jeune, très innocente) est amoureuse d'un homme à femmes, un Gary Cooper vieillisant et cynique, mais ô combien charmant. Elle va entamer une relation avec cet homme désinvolte et lui laisser à penser qu'elle est aussi une séductrice dont le coeur ne s'attache à personne, afin de pouvoir l'approcher. En effet, pour Gary Cooper, l'amour n'est qu'un jeu et il en fuit les conséquences si elles s'avèrent sérieuses. Il va croire ou faire semblant de croire qu'il ne vole pas la pureté de la demoiselle et s'accommoder un temps de la situation, en fermant les yeux...
Le film laisse à penser qu'Audrey et lui ont des relations très intimes, l'après-midi, et, pour l'époque, le sujet est somme toute assez osé... Le film dégage une atmosphère quelque peu érotique bien que très feutrée, parce que rien n'est vraiment dit ou montré. Le pouvoir de suggestion est immense dans ce cas, comme dans d'autres...
La dernière scène du film m'a émue aux larmes - mais je suis une indécrottable midinette.
Le rôle de Gary Cooper fait écho à celui qu'il interprète dans La huitième femme de Barbe-bleue de Lubitsch (le pétillant).
Le film a été adapté d'un roman de Claude Anet, Ariane.

Citations :
"Actually, I don't much care for young men. Never did."
"If people loved each other more, they'd shoot each other less."



Donald Fauntleroy Duck est apparu, pour la première fois, en 1934, dans les studios Disney. Mais c'est Carl Barks (1901-2000) l'homme qui a donné à Donald le caractère que nous lui connaissons. Il a dessiné parmi les tous premiers cartoons qui le mettaient en scène et a donné à Donald une épaisseur qu'il n'avait pas dès le départ. Il a offert à Donald une personnalité, une maison, un entourage : son richissime oncle, Scrooge Mc Duck (d'après Dickens bien sûr - Picsou en version française), Gladstone Gander (Gontrand, le chanceux et rival de Donald, en français), Daisy Duck, Gyro Gearloose (Géo Trouvetout). Carl Barks disait ceci de Donald : "Je me suis toujours identifié avec une personne comme Donald, qui est victime de tant de circonstances. Il n'y a pas une personne aux Etats-Unis, qui ne puisse s'identifier avec lui. Il est M. Tout le monde. Il commet les mêmes erreurs que nous. Il est quelquefois méchant et, souvent, c'est un brave type. Et, la plupart du temps, il n'est qu'un balourd, à l'image de ce que nous sommes en général. C'est une des raisons pour lesquels les gens aiment Donald."

De 1942 à 1966, Barks fut le premier créateur des comic strips mettant en scène Donald. Il a écrit environ 500 histoires !
Scrooge fut le plus populaire de tous les personnages qu'il a inventés. Il a fait ses débuts dans un comic book d'une vingtaine de pages, Christmas on Bear Mountain, en 1947. Il donna vie aussi aux Beagle Boys (Les Rapetou), une bande de criminels qui en ont après la fortune de Scrooge.
Les neveux de Donald, Huey, Dewey and Louie (Riri, Fifi et Loulou) apparurent en 1938 et Gus, le cousin de Donald, en 1939.
Cf. l'arbre généalogique ci-joint de Donald.

Don Rosa (né en 1951) est un continuateur talentueux de Barks, même si ses histoires sont moins complexes que celles de son éminent prédécesseur. Son oeuvre la plus célèbre s'intitule La jeunesse de Picsou (The life and times of Scrooge McDuck), elle nous narre les aventures de Picsou, la manière dont il a conquis son premier sou, à l'origine de son immense fortune. Il a gagné, grâce à cette oeuvre, un Will Eisner Award en 1995. Will Eisner étant le "père" du comic book, l'auteur du fameux Spirit, entre autres. J'en reparlerai une autre fois... Don Rosa rend hommage à Barks dans ses planches, en introduisant, de manière plus ou moins cachée, les lettres D. U.C.K. qui signifie Dedicated to Unca Carl from Keno.
Pendant l'été 2004, puis pendant celui de 2005, deux volumes des oeuvres de Don Rosa sont sorties en France, en tant que hors série de "Picsou magazine".

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Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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