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mercredi 29 avril 2015
J'ai participé, avec mon mari, à ce recueil à hauteur de deux textes (intitulés «Docteur» et «Tympan»). Je remercie Émeric du fond du cœur, ainsi qu'Éric Mazet, le plus grand des céliniens...
vendredi 13 mars 2015
On me l’a appris, il y a environ une heure.
D'ordinaire, je n’écoute pas beaucoup les informations ni ne lis les journaux officiels. Je préfère me faire une opinion et construire un jugement personnel...
Mon nom est très indirectement (je ne suis en rien responsable de cette situation) associé à un petit scandale.
J'ai écrit, il y a quelques années, le texte d’une adaptation, celle de La Petite Sirène d'Andersen, et j'ai d’emblée, et avec violence, refusé qu'il soit mis en scène tel qu'il le fut. Je n'ai même pas assisté à la première et ai demandé la suppression de mon nom sur les affiches (il fut relégué au vague rang de "dramaturge").
Les metteurs en scène ne sont pas souvent fiables : ils veulent leur heure de gloire et se foutent totalement du texte qu’ils devraient servir, mais dont en réalité ils se servent, et ce, à proportion de leur nullité. Les bons, eux, écrivent leurs textes et mettent leur peau et tripes sur la table ; ils ne construisent pas leur château sur l'air du temps, avec la matière des autres...
Il m'est arrivé, récemment, presque la même déception avec ma réécriture du Petit Oiseau blanc de Barrie, même si, dans ce dernier cas, on n'a pas atteint ce niveau d'ignominie (il s'agit pourtant, là encore, d'un désaccord profond sur certains points entre le metteur en scène et moi ; je ne lui reproche pas, toutefois, ce que je reproche à Moati – même si les deux m'ont abondamment menti sur leurs intentions finales).
Mais il n’est question que de La Petite Sirène aujourd’hui…
Voir tous les articles que j'ai écrits à ce sujet à l'époque (http://rosesdedecembre.blogspot.fr/…/label/petites%20sir%C3…).
Je criais alors mon dégoût et ma fureur d'avoir été trahie par Alexis Moati, qui mettait en scène une sirène à poil et des filles avec des jupes ras le bonbon pour exprimer ce qui était, pour moi, et avant tout pour Andersen, une QUÊTE MYSTIQUE, celle de l'âme d'une jeune personne, et non le cliché éculé de la révolte adolescente. Partant, rien à voir, dans mon esprit, avec la nudité et la vulgarité de la mise en scène de Moati ni avec la scénographie poubelle ! Voilà bien une "esthétique" qui ne peut plaire qu'aux bobos et aux cocos, comme l'a montré le "succès" ultérieur du spectacle. Du pur théâtre socialiste, subventionné comme il se doit !
J'ai envie de vomir, ce matin.
En outre, montrer cela à des enfants relève d'une grave erreur de jugement – non, d'une faute morale – et me heurte profondément. J'avais demandé, avant même de savoir ce que serait la mise en scène finale, quand je pensais encore qu’elle serait à la hauteur de mes exigences, que le spectacle ne soit pas montré à des enfants de moins de 12 ans. On me l'avait promis et il fut pourtant présenté, d’après ce que je lis, à des enfants de 8/ 9 ans... Cela ne change rien au fond du problème : à n'importe quel âge, ce spectacle est une honte.
Qu'il y ait scandale, je le comprends, et cela n'a rien à voir avec la religion des parents d'élèves qui se plaignent. Moi-même, l'auteur de l'adaptation, avec mon long passé d’athée, je suis la première révoltée et refuserais que ma fille assistât à cela !
La nudité n'a rien de choquant en soi. C'est naturel. Mais s'exhiber devant des enfants, sous couvert d'art, je le refuse.
Honte à M. Moati d’avoir ainsi souillé l’âme de la sirène et celle d’Andersen ! À tout prendre, je préférerais encore la trahison, par excès de niaiserie, de Walt Disney !
Mais, dans un sens, tout cela me conforte dans ce que je pensais à l'époque et ai toujours critiqué : l'immoralité de cette mise en scène. J’oserais même le mot « perversité ». Quand je pense, que, pour vendre sa merde en haillons, la compagnie se croit obligée de joindre le dossier de présentation que j’avais écrit et qui, lui, expose un projet totalement différent de celui qui est montré !
Je sais qu'il n'est pas de bon ton de parler de "morale" de nos jours, car le terme sent trop le religieux, dans cette époque qui n'a pour seul mot à la bouche que celui de "laïcité" (une religion peut-être plus intégriste que celles qu'elle déclare haut et fort, mais avec beaucoup de mauvaise foi et de cynisme, combattre au nom de notre prétendue liberté à tous). La laïcité associée à tous les libéralismes possibles…
Mais il y a bien faute morale dans cette adaptation. Et ce n’est ni l’ancienne athée ni la catholique en moi qui le dit, mais ma simple conscience mise à nu.
Trahison d'Andersen, trahison de mon travail et trahison de l'âme des contes, donc trahison des enfants spectateurs.
Dé-gueu-la-sse !
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet. Je n'écris cette note que pour dire que je comprends les parents choqués et que je m'associe à leur révolte.
À l'époque, je n'avais pas fait interdire le spectacle, car j'avais été payée par le théâtre producteur pour écrire un texte et cela me semblait délicat ; en outre, j’avais travaillé plus d’un an bénévolement et le metteur en scène pensait récupérer deux tiers de mes droits d’auteur… Entre-temps, j'ai appris beaucoup sur le droit moral des auteurs. Désormais, M. Moati ne pourra plus faire jouer mon texte, si demandes il recevait, car je vais le bloquer – tout comme j’ai bloqué mon adaptation barrienne. Je ne travaillerai plus avec un seul metteur en scène de ma vie ! Je mettrai en scène moi-même mes propres textes, si besoin : on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même…
lundi 21 janvier 2013
John Collier, Land Baby
En quelques lignes mal écrites, ma vision de La Petite Sirène d'Andersen...
J'ai imaginé, pour coller à la contrainte imposée de trois comédiennes, trois personnages : une Petite Sirène, une Fille de l'Éther (un fantôme, qui est une ancienne petite sirène et, peut-être, la mère morte de l'actuelle petite sirène) et une Jeune Fille hors du conte (qui va mourir, par suicide, et épouse donc, en quelque sorte, le destin de la Petite Sirène. Le conte d'Andersen, qu'elle sait par coeur, est son talisman – probablement légué dans l'enfance par sa propre mère). La Fille de l'Éther est la narratrice et porte la voix du conte.
Il est à noter que la première version du conte d'Andersen avait pour titre Les Filles de l'Éther.
Et si nous étions tous le fruit d'une histoire ? Et si c'étaient les sirènes qui rêvaient de nous et non l'inverse ? Et si c'étaient elles qui nous avaient créés et non l'inverse ?
***
Petites,
petites, il n’est de retour possible. Ni à la jeune fille ni à la sirène, il
n’est permis de regagner la mer, lorsque l’on a fait le choix de la quitter ;
mais la mer peut quelquefois venir à elles… La mer et le ciel sont comme le dos
et la paume d’une seule main. On ne peut sonder la mer, mais de la mer peut
s’élever une église ou l’âme d’une jeune fille de quinze ans. Le lac le plus
transparent recèle des profondeurs inconnues à ceux qui osent y plonger, mais
il n’est jamais aussi profond que l’amour d’une sirène pour une étoile. Il
n’est jamais aussi profond que le rêve de Dieu. Depuis que, de l’éternité, une
branche s’est détachée, et que s’égrènent les ans et les heures, les sirènes
rêvent des hommes ; et, tout aussi inlassablement, les hommes détournent
leur regard d’elles. Depuis qu’il est des jours et des nuits, il est toujours
quelqu’un pour rêver des jeunes filles et des sirènes de quinze ans… Depuis
qu’il est des jours et des nuits, il est toujours un Prince pour briser le cœur
d’une sirène...
***
Avec une fin modifiée, mais fidèle à celle d'Andersen dans l'esprit (chrétien, rédempteur et sacrificiel) :
Avec une fin modifiée, mais fidèle à celle d'Andersen dans l'esprit (chrétien, rédempteur et sacrificiel) :
Le soleil s’est élevé sur les eaux. Ses rayons sont tombés, chauds et délicats, sur l’écume de la mer, et je vous promets qu’en cet instant précis la Petite Sirène n’a pas senti l’étreinte de la mort. Nous, Filles de l’Éther, l’avons accueillie et guidée à travers les Cieux.
Les hommes sont le beau fruit mûr né du songe d’une sirène et tombé de l’arbre qu’elle a planté un jour, là, au fin fond de la mer – là où tout se meut, là où tout vit et pourrit. Et c’est peut-être parce qu’il y a toujours, quelque part, une petite sirène qui croit en eux, au fin fond de la mer, là où le bleu est si bleu qu’il en devient transparent, qu’ils vivent encore.
Les Filles de l’Éther sont comme les Sirènes : elles n’ont pas de grande âme immortelle, mais elles peuvent en rêver si fort que, parfois, il leur est accordé d’en trouver une toute petite – là où elle fut toujours : en elles.
L’âme d’une sirène est réveillée par sa première larme, si la sirène meurt dans sa quinzième année...
Ta souffrance et ta fidélité t’ont haussée jusqu’au royaume des esprits de l’Éther ; et, à présent, tu portes en toi une âme qui, jamais, ne mourra – tant que tu auras foi...
Ta souffrance et ta fidélité t’ont haussée jusqu’au royaume des esprits de l’Éther ; et, à présent, tu portes en toi une âme qui, jamais, ne mourra – tant que tu auras foi...
Nous songeons toutes les trois, en même temps, soudain, aux enfants des hommes, à chaque enfant qui pose, en titubant encore, ses premiers pas sur la terre.
Chaque enfant sur cette terre abrite, sans le savoir, une petite sirène endormie dans son âme. Il ne dépend que de lui et de ses actions de prolonger le sommeil de cette petite sirène ou bien de la libérer d’un simple geste, afin qu’elle atteigne enfin le royaume des Cieux.
Et nous... Nous ne pouvons que détourner le regard – de temps en temps…
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